Chapitre 16

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Leyla

On avait fini ma valise, enfin mes valises, car Rosa disait qu'on ne savait jamais si j'en aurais besoin. On avait fini par remplir la valise. Après ça on était descendu et selon Felix, on avait pris trop de temps. On avait fini par monter à l'arrière d'une Berline noire qui nous avait amené dans une sorte d'aéroport, mais il avait seulement un seul avion sur la piste, le nôtre.

Quand j'étais entré à l'intérieur, la première chose qui m'avait frappé, était le côté luxueux de cet endroit. Il y avait plusieurs fauteuils en cuir, les murs étaient en couleur bois. Les hublots avaient des rideaux. Les lumières rendaient l'endroit lumineux et accueillant.

Rosa s'était installé sur un des fauteuils et m'avait fait signe de venir m'assoir près d'elle. Je me suis dirigé vers elle pour m'assoir sur le siège à côté du sien.

Felix et Taylor n'étaient toujours pas rentré dans l'avion. Alors Rosa avait profité de leur absence pour saisir une télécommande avec laquelle elle avait fait descendre une télé. C'était une découverte pour moi, je n'avais jamais étais en contact avec autant de luxe.

— Alors ? On regarde quoi ? Il faut qu'on se décide vite avant que l'autre vienne. Il voudra nous faire regarder pour la millième fois top boy. Ce n'est pas que je n'aime pas la série, mais je connais des scènes par cœur.

— On pourrait regarder prison break.

— Bonne idée. En plus Michael Scofield est tellement beau.

— Heureusement qu'il est derrière un écran, il aurait fait un arrêt cardiaque, en voyant ton crâne. Fit la voix de Taylor, derrière nous.

On s'était toutes les deux retournées pour le voir arriver avec Felix, une arme à la main.

Un frisson avait parcouru mon corps quand Felix avait posé ses iris noirs sur moi. J'avais détourné le regard pour me concentrer sur Taylor qui s'était assis en face de Rosa.

— Assieds-toi ailleurs, je ne vais pas supporter ta gueule pendant tout le voyage. En le toisant du regard.

— Oui, tu vas me supporter, regarde-moi Rosa, regarde-moi. En attrapant sa main.

— Mais t'es malade ? Ne me touche pas avec tes mains sales.

Felix s'était installé près de Taylor, ce qui voulait dire en face de moi. Il ne participait pas à la conversation, il était uniquement concentré sur son téléphone. L'avion avait fini par décoller et les deux s'étaient calmé pour regarder la télé. Taylor ne faisait que de se moquer de Michael en le dénigrant et en jugeant tous ses actes. Rosa n'avait pas hésité à lui jeter la télécommande dessus. La luminosité des éclairages du plafond avaient baissé pour nous laisser mieux profiter du vol. Nous avions passé la majorité du voyage dans le calme.

Une soudaine envie d'aller aux toilettes m'était venu. J'ai donc demandé à Rosa où se trouvaient les toilettes. Elle m'avait indiqué qu'il se trouvait au bout de l'avion. Je m'étais levé de mon siège pour m'y diriger. Mon dos était aux anges, grâce cette petite promenade. Rester assise, ce n'était vraiment pas pour moi.

J'étais arrivé au bout du couloir et une salle de bain s'y trouvait. Je m'introduis à l'intérieur en refermant la serrure. J'avais baissé mon pantalon, et je me suis assise sur la cuvette. Un miroir se trouvait en face de moi. J'avais regardé mon reflet, ma cuisse bandée était toujours d'actualité. D'après Rosa, il ne faut pas que ma blessure rentre en contact avec mes vêtements.

J'avais fini mon affaire et m'étais lavé les mains. J'avais ouvert la porte pour pouvoir sortir, mais le visage de Felix adosser contre le mur, en attendant que je sorte me fit sursauter. Il me regardait les mains dans les poches. Alors que j'allais l'ignorer et partir, il me poussa à l'intérieur de la salle de bain. Et, il referma la porte.

La salle de bain, malgré qu'elle soit d'un luxe sans nom, était quand même petite. Il m'avait plaqué contre le mur. Ses mains étaient de chaque côté de ma tête, m'empêchant de partir. Il me regardait en silence.

Il faut vraiment qu'il aille se faire foutre.

— Tu veux quoi ?

— Je ne peux pas rester un petit moment avec ma future femme ? En attrapant une de mes boucles avec son doigt.

— Le moment vient d'être terminé. En tentant de me défaire de son emprise.

— Je décide quand le moment se termine. En me retenant. Et je peux t'assurer qu'il n'est toujours pas fini.

Il avait mis sa main dans la poche de son pantalon, pour prendre une bague. Elle était rouge, son diamant brillait, son anneau était métallique. La bague était très jolie.

Il avait attrapé ma main gauche et avait mis la bague sur mon annulaire. Il attrapa ma main et la serra très fort, me faisant gémir de douleur.

— Cette bague, c'est celle de ma mère. Je t'interdis de la perdre ou de la casser. Après l'Italie, tu me la rendras. Si par malheur, il lui arrive quelque chose, je te couperai le doigt pour que tu t'en rappelle toute ta vie.

Tu t'en rappelleras.

J'avais ôté ma main de son emprise et le dévisagea, je l'avais poussé contre l'évier et j'étais sorti de cet endroit.

J'étais retourné m'assoir à ma place, Taylor dormait la bouche ouverte alors que Rosa avait l'air de se battre contre son sommeil. Je m'étais assise à ma place. J'avais continué à regarder la série.

J'avais soif, je m'étais retourné vers mon amie pour lui demander où est-ce que je pourrais me procurer de l'eau, mais elle dormait déjà à poing fermé. Je devais donc lutter contre la sécheresse dans ma bouche. Je reportais mon attention sur la télé pour oublier ma soif.

Des pas se firent entendre dans le silence dans lequel seul la télévision se faisaient entendre. Je m'étais retourné, sachant pertinemment à qui appartenait ces bruits. Il était là, à me regarder attentivement.

— Alors ? Je t'ai manqué, presiosa ? (Précieuse)

— Non, là seule chose qui me manque en ce moment, c'est de l'eau.

— T'as soif ? En s'asseyant en face de moi.

— Oui. Où est l'eau ?

— Y en a pas. Dit-il avec un sourire mesquin au visage.

— Tu vas me dire que dans ce grand avion il n'y a pas d'eau ? Tu te moques de moi ?

— Non, il y a de l'eau dans cet avion. Mais malheureusement pas pour toi.

— Et je peux savoir pourquoi ?

— J'ai envie de faire une expérience scientifique, qu'est-ce qui se passerait si on laissait un rat mourir de soif ? Tu ne trouves pas ça fascinant ?

— Ce qui me fascine, c'est ta méchanceté. Donne-moi à boire.

— Mmmh... à une seule condition.

— Qu'est-ce que tu veux encore ? En soufflant.

— Je ne peux pas te la dire ici ma condition.

— Très bien, alors donne-moi à boire.

— Mais ça ne m'empêche pas de te la poser ailleurs. En se levant de son siège.

Il avait attrapé mon poignet et m'avait traîné vers l'avant de l'avion. Il y avait une porte fermée. Felix avait sorti une clé et avait ouvert la porte pour entrer à l'intérieur en m'entraînant avec lui.

Il y avait un grand lit. Les lumières étaient tamisées. Il m'avait jeté sur le lit et s'était mis debout en face de moi.

Une boule au ventre et des souvenirs commençaient à remonter. Il s'était mis en face de moi. Sa main avait pris comme otage mon menton, me forçant à focaliser toute mon attention sur lui.

— Maintenant, qu'on est que tous les deux. Dis-moi d'où vient cette cicatrice, Leyla.

LOS ESPOSOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant