Chapitre 15

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Leyla

Son arme était restée entre mes seins, mes yeux le regardaient de la même manière que les siens. Il attendait ma réponse, je voyais bien qu'il n'avait pas l'intention de partir d'ici sans cette information. Mais je ne voulais pas le lui dire, car encore une fois, j'avais peur, peur qu'il me juge, qu'il m'insulte, qu'il me dise que c'était ma faute. Je ne voulais pas en reparler, car je savais que si j'en reparlais, ça me hanterait, ses pensées n'allaient pas sortir de mon esprit et je ne voulais pas. Je n'avais pas envie de regretter de m'être confiée à lui. Je voulais juste vivre comme tout le monde. Pourquoi est-ce qu'on m'a fait ça ? Pourquoi je n'ai pas le droit d'être entouré ? est-ce que je suis une mauvaise personne et que peut-être, je méritais tout ce qui m'arrivait ?

Son regard était venu me sortir de mes pensées. Il attendait encore ma réponse, mais je n'allais pas la lui donner. Je ne voulais pas, car je ne lui faisais pas confiance.

— Et toi, pourquoi t'es blessé ?

Un sourire élargi son visage.

— Tu es sûr de vouloir savoir ?

— Oui. En reportant mon attention sur sa blessure.

J'avais continué à le soigner, cette fois-ci, j'étais allé plus doucement.

Je n'allais pas perdre plus de temps avec lui. Surtout que je commençais à fatiguer et que je n'attendais qu'une chose, c'était de dormir.

— Je ne veux pas que tu fasses de cauchemar ce soir.

Ne t'inquiète pas pour ça, ils s'occupent très bien de hanté mes rêves.

J'avais fini son bandage. Mes jambes me faisaient mal, rester accroupi était de loin pas la position la plus confortable. Sous son regard attentif, j'avais rangé la trousse et l'avait posée près de mon lit, beaucoup trop fatigué pour la remettre à sa place.

— Tu peux y'aller. En me dirigeant de l'autre côté du lit pour m'allonger.

— Non, tu n'as pas répondu à ma question.

Il cherchait à jouer avec mes nerfs, ce n'était pas possible autrement.

— Je ne vois pas en quoi ça te regarde. Tu es venu pour que je te soigne, je l'ai fait maintenant pars. En m'allongeant sur le lit.

— Je t'ai déjà dit d'arrêter de me parler de cette manière. En me fusillant du regard.

— D'accord Felix, il est à présent quatre heures du matin et j'aimerais pouvoir profiter d'un long sommeil, loin de ta présence. Ça va mieux comme ça ?

Il me jugea du regard avant de prendre sa chemise et ses chaussures pour partir de la chambre. Il s'était arrêté pour me regarder et me dit d'un ton très sérieux.

— Demain, on part pour l'Italie.

— Pourquoi ça ? Les sourcils froncés.

— Tu le sauras demain, tu es bien trop fatigué pour parler à quatre heures du matin. D'un ton ironique.

Le connard.

Il avait éteint la lumière et était sorti de la chambre me laissant sans réponse. Il est encore plus con que je le pensais. Il devait sûrement avoir des troubles du comportement.

Partir en Italie pourquoi ? Je ne suis jamais aller là-bas. Ça devait certainement être comme dans les manuels au collège. Des sculptures, des monuments, des magasins de luxe, des pizzerias, peut-être qu'il avait des chanteurs de rue. J'aimerais bien aller visiter la tour de Pise, la cathédrale de milan, le Colisée à Rome, et plein d'autres trucs.

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