Chapitre 24

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Leyla

L'ambiance de la salle était mouvementée, la chaleur des corps se faisait sentir. Les gens étaient tous occuper à faire quelque chose. Beaucoup d'entre eux se contentaient de rester assis et de regarder les couples qui dansaient au milieu de la piste. J'avais d'ailleurs fait la même chose qu'eux. Mon regard jonglait entre les nombreux visages présents dans la pièce. Je ne comprenais pas, d'où leur venaient cette énergie et cette confiance de valser au milieu de tous ses gens qui les mensuraient des yeux. J'en aurais sûrement perdu l'usage de mes jambes. Je pense qu'être ici est déjà un grand effort de ma part. Qui aurait pensé que j'aurais pu de nouveau oser venir dans ce genre d'événement ? Probablement personne. D'ailleurs qui prendrait son temps pour y penser. Non, la véritable question est, qui s'en soucie ?

Felix était assis près de moi, sa main sur ma cuisse. Son regard et son attention étaient par contre posés sur la porte d'entrer. Hormis les gens qui bloquaient le cadre, rien n'avait attiré spécialement mon regard. Mon attention s'était reposé sur sa main qui continuait à caresser ma cuisse qu'il avait malmenée il y a quelques jours. Son pouce traçait des cercles sur le tissu de ma robe. Mais malgré l'étoffe qui séparait sa peau de la mienne, je pouvais sentir son toucher à travers mes vêtements. Son doigt n'était pas brusque bien au contraire, c'était délicat et apaisant. Sentir son contact me faisait sentir moins seule.

Une voix interpellant Felix me fit relever la tête. 

C'était un homme qui semblait légèrement plus âgé que nous. Je lui donnerai la trentaine. Ses yeux étaient bruns pareil à ses cheveux châtains sur les quelles on pouvait apercevoir quelque mèches blanche. Il portait un costume blanc. Lui non plus ne portait pas de cravates, mais contrairement à Felix lui avait fermé sa chemise jusqu'au dernier bouton. Ses yeux bruns étaient posés sur Felix qui lui aussi l'observait sans un mot.

Il y avait une énergie bizarre dans l'air, sa présence était malaisante. Je me sentais toute petite à côté d'eux. J'avais compris que ça n'avait pas vraiment plu à Felix qu'il vienne s'adresser à nous, enfin à lui. Mes yeux jonglaient sur leurs visages pour tenter de déceler un quelconque autre sentiment, mais rien.

— Ça fait longtemps cousin. Je vois que t'es bien accompagné. Il se tourne vers moi. Que je suis mal polie, j'ai oublié de me présenter. Je suis Rodrigo Alcaraz. Je suis ravi de faire votre connaissance.

— Le plaisir n'est pas partagé. Grinça Felix.

À partir de ce moment-là, toutes les personnes à notre table furent muettes comme une carpe. Je pouvais sentir leurs regards posés sur nous. Une tension malsaine s'était invitée à notre table. La lourdeur de leurs regards percés ma peau. Certains avaient commencé à chuchoter et d'autres se contenté de regarder. Les deux continuaient à se fixer, sans prêter attention aux gens qui calomniaient autour.

Malgré tout ça, malgré cette situation incommodante. Il continuait, il ne s'était pas arrêté une seule seconde de caresser ma cuisse. Son doigt continuait à me tenir compagnie. À travers son toucher, j'avais cette impression qu'il tentait de me rassurer. Et ça marchait. Je ne me sentais pas seule, je savais qu'il était là, je sentais qu'il était près de moi. Je voulais qu'il sache aussi qu'il n'est pas seul, que je suis là comme il fait pour moi. Je ne savais pas pourquoi ni comment il pouvait me rassurer après tout ce qu'il a fait et dit, mais il réussissait et il le faisait bien. Alors, j'ai tout simplement attrapé sa main et l'ai enlacé avec la mienne. Son regard s'était vite posé sur moi, surpris par mon geste soudain, mais il s'est très vite repris en serrant ma main encore plus fortement.

Le rire du cousin de Felix avait résonné dans mes oreilles.

— Ton humour m'avait manqué Felix. Ça me fait plaisir que tu caches plus ton ironie. Cette répartie que t'as, me fascine. Un sourire mesquin au visage.

LOS ESPOSOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant