Ne pas être un choix

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- Je te trouble ?

- Tu ne peux pas savoir à quel point. Je ressens des choses avec toi qui sont inexplicable, je ne ressens même pas ça avec Sacha, et je déteste ça mais j'aime ça en même temps.

- J'ai détesté le fait d'avoir un crush sur toi.

- Attend t'as eu un crush sur moi ?

Je me tourne vers elle, je vois qu'elle aborde un sourire, elle est tellement belle quand elle se met à sourire, je souris en retour en voyant le sien.

- Ne te moque pas de moi.

- Je ne me moque absolument pas de toi.

- Mouais... J'ai des doutes. 

- Tu n'as pas confiance en moi ?

- Je sais que tu dis ça sur le ton de l'humour, mais est-ce que je dois te faire confiance ?

- C'est à toi de choisir, mais sache que tout ce que tu me confies, je ne le dirai à personne à moins que tu mis autorise.

- C'est encore loin ton endroit ?

- Oui.

- Je n'ai pas envie de te déconcentrer pendant que tu conduis.

- Si t'as envie de te confier maintenant vas-y, je te promets de rester vigilante sur la route.

- D'accord. Tu as raison, c'est bien mon père qui me frappe et c'est la raison de mes bleues, il me donne des coups à chaque fois qu'il y a quelque chose qui ne va pas à la maison ou que je fais une chose qui lui déplaît. Il ne fais ça que depuis mes onze ans, je ne suis pas de lui c'est pour ça qu'il ne frappe pas mes frères, ma mère l'a trompé et je suis issue de cet adultère, je comprends sa haine qui l'a vers moi. Ce n'est pas facile de voir une personne qui ressemble à la personne avec qui ta femme t'a trompé.

Je m'étais complètement trompée sur son compte, je regrette de lui avoir dit tout ce que j'ai dit de mauvais, elle est tellement douce, je me demande comment elle ne peut pas le voir, elle paraît parfaite, elle ne mérite pas ça. Enfaîte je réalise maintenant que ce n'est pas elle la méchante mais moi. Bien que ce n'est pas sa fille comment il peut la traiter comme ça, j'ai une haine profonde envers cette personne, savoir qu'il lui fait du mal et qu'elle n'est pas en sécurité chez elle, je ne sais pas ça m'inquiète, ma poitrine est compressée, ça me fait mal. 

- Non tu ne mérites pas ça, ce n'est pas de ta faute. 

- Mouais...

- C'est la faute de ta mère, je ne dis pas qu'il doit lui faire du mal à elle mais si il lui en veux il devrait la quitter.

- Ne t'en fait pas elle se fait du mal toute seule avec tout l'alcool qu'elle boit.

- Je... Je navrée que tu dois vivre ça, tu ne le mérites pas.

- Je ne suis pas sûre, je suis une erreur, toi-même tu l'as dit. 

- J'ai été une connasse avant, tu n'es pas une erreur, t'es quelqu'un. 

Je la vois sourire à ma phrase, je lui souris à mon tour. Je pose ma main sur sa main, elle regarde nos mains, je viens les entrelacés et elle lève la tête vers moi comme seule réponse je lui fais un sourire, elle me sourit en retour. Quand elle me regarde avec ce regard, j'ai l'impression que je suis quelqu'un qui compte pour elle et je ne sais pas mais j'aime ça.

On arrive devant le lieu, je me gare puis on sort de la voiture, je me dirige vers le coffre de ma voiture, je prends une simple serviette, j'en ai toujours une où cas ou. On se dirige vers le ponton, je pose la serviette sur le plancher puis on s'assois.