Ne pas être un choix

26

Peyton
20h00

Je sors du café, je m'attendais à la voir mais elle n'est pas là, elle a peut-être eu un imprévu et elle est en retard, je décide donc d'attendre. Les minutes passent, le temps devient long, je regarde ma montre, une heure est passé.

Elle ne va pas venir...

À quoi je m'y attendais, elle a d'autres choses à faire que sortir avec une fille qui l'a rejeté au lycée alors qu'elle venait de l'aider, j'ai vraiment été conne à ce moment. J'aimerais retourner en arrière pour ne pas lui en vouloir, c'était évident qu'elle faisait ça pour mon bien et bien sûr j'ai tout gâcher. Comme toujours, je gâche toujours tout, la preuve ma mère et mes frères se portent parfaitement bien sans moi, j'ai simplement entrainé une dispute, et j'ai juste fuis comme je fais toujours je fuis ma réalité.

Je me dirige vers ma voiture, je monte à l'intérieur. C'est là que je la vois, vêtue d'une magnifique robe, elle est resplendissante, comment je ne peux pas l'aimer. Dès que mon regard se pose sur elle, je sens chacun de mes battements de cœur, je ne peux pas m'empêcher de sourire. Je sors de la voiture et me dirige vers elle.

- Je ne pensais pas que t'aller venir.

- Je suis désolée du retard.

- Ne t'en fais pas je ne t'en veux pas la rousse.

Elle se met à sourire, mon dieu je pourrais passer des heures à la regarder sourire, évidemment je souris automatiquement à son sourire.

- On va où ?

- On peut juste marcher.

- Ça me va.

On met en route, on marche à travers la ville dans les routes éclairées par des lampadaires, la ville n'a rien d'exceptionnel mais elle reste tout de même belle, elle a comme un charme.

- Alors tu deviens quoi Carotte ?

- J'ai emménagé avec Joey et Ava, Ava a son propre café tu devrais y faire un tour.

- Peut-être un jour j'irai visiter son café.

- Et je suis à l'université là, au fait je suis à la même université que toi. La première fois qu'on s'est revu ce n'était pas au café, fin en tout cas la première fois que je t'ai revu, c'était à l'université le jour de la rentrée, on était entouré de monde mais je t'ai vu, j'ai vu que toi enfaite et puis t'as disparu.

Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas si c'est une petite déclaration qu'elle vient de me faire mais j'apprécie grandement ce qu'elle vient de me dire. Je dois avouer que je suis plutôt contente de savoir qu'on fréquente la même université, on pourra se revoir fin si elle le souhaite évidemment. Je ne l'ai pas vu le premier jour, je regrette un peu d'ailleurs, j'aurais aimé l'apercevoir dans la foule, je n'aurais vu qu'elle aussi. Je n'aurais même pas fait attention au reste du groupe, je serai rester fixe à l'admirer.

- J'aurais aimé te voir aussi.

Elle sourit à ma réponse, je souris évidemment en retour. On continue à marcher sur les routes, on admire la ville sous la nuit, j'apprécie me promener dans la nuit, on peut admirer les étoiles et la lune, la lune est toujours belle. Je lève donc la tête pour la voir.

- La lune est belle ce soir.

- C'est vrai qu'elle est magnifique.

Je tourne ma tête vers elle, on se regarde pendant de longues secondes, je prends le temps d'admirer ses yeux et son visage en parallèle, mon regard dévie alors vers ses lèvres, je vois que son regard descend aussi. J'ai envie de l'embrasser, mais je ne sais pas si elle le veut ou si elle n'a pas déjà quelqu'un dans sa vie, je suis partie longtemps assez pour qu'elle trouve quelqu'un d'autre. Mais elle ne peut pas nier qu'il y a toujours une attirance entre nous, c'est si évident fin je ne peux pas me faire des films.

- Tu as quelqu'un ?

- Quoi ?

Quelle idée de lui poser la question comme ça, je ne pouvais pas être moins direct mais bon le mal est fait et puis au moins je peux être sûr de sa réponse.

- Je sais c'est un peu indiscret mais j'ai cette question qui me traverser l'esprit.

- Non... Non je n'ai personne et toi ?

- Je n'ai jamais arrêté de penser à toi April.

- Alors pourquoi m'avoir repoussé ?

- Je n'avais juste pas de recul, c'était un bouleversement dans ma vie.

- Je pense souvent à toi aussi.

Je souris à sa réponse, je ne peux que sourire, je ne suis pas la seule à ressentir encore un truc pour elle, au fond j'ai espoir qu'il se passe quelque chose entre nous et qu'on est enfin la relation qu'on aurait dû avoir.

On arrive sur un pont, en dessus traverse un fleuve, la lumière des lampadaires se reflète sur l'eau, la vision est juste magnifique. Je tourne mon regard vers elle, elle tourne son regard vers moi, on se regarde de longues secondes avec un sourire. Notre contacte un rompu par une sonnerie, elle a reçu un appel, mon regard se tourne vers son téléphone.

Elle raccroche à son appel mais j'ai eu le temps de voir l'image et le nom de la personne qui l'appeler, cette vision fait resserrer mon cœur comme il n'a jamais été resserrer, j'ai tellement mal que je n'arrive même plus à bouger. J'ai l'impression de tomber dans un vide.

- Tu m'as menti...

- Je... Quoi ?

- T'as quelqu'un.

- Je...

- Pourquoi tu m'as menti ?

- Je... Je ne sais pas... La réponse est sortie toute seule de ma tête.

- Je t'ai avouer mes sentiments. Tu m'as fait espérer, tu viens juste de me briser le cœur encore. Je suis encore un putain de second choix. Ta bague ce n'est pas la bague de ta grand-mère.

- Non... Je...

- Je suis un simple choix, tu voulais quoi avec moi hein ? De m'avoir sous la main si jamais t'en as marre ou tu te dispute avec ta fiancée. Je ne passerai jamais au premier plan avec toi, j'ai compris, je t'ai dit je ne veux pas être un putain de choix, un putain de second choix. Tu t'es foutue royalement de ma gueule, j'aurais préféré que tu ne viennes pas.

- Je te signale que tu m'as rejeté quand je t'ai avoué mes sentiments puis t'as disparu et tu reviens dans ma vie, tu t'attendais à quoi ? Que je n'ai pas fait ma vie au préalable.

- Je ne veux plus te voir.

- Très bien. De toute façon ça n'aurait jamais marcher entre nous Greenwood.

Elle s'en va, je la vois s'éloigner, ma vision de trouble à ce moment là, c'était beaucoup trop beau pour être vrai. C'est vrai à quoi je m'y attendais, bien sûr qu'elle a trouvé quelqu'un, elle n'allait pas m'attendre. Bien évidemment que je passe en second plan, je suis toujours au second plan, le second choix, l'autre. Je suis peut-être assez belle pour des relations d'un soir mais pas plus mais je n'ai jamais voulu de relation d'un soir et je n'en voudrais jamais, je ne veux même pas essayer, je ne suis pas quelqu'un qu'on aime, je ne mérite pas un amour réciproque, c'est vrai quoi je rejette tout le monde quand ils sont là pour moi. Je le mérite peut-être au fond.