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Elle descend ses baisers vers mon cou, j'ai l'impression de rester figée pendant de longues minutes avant de finalement finir par réussir de la repousser.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- J'aimerais qu'on parle.

- Mmh d'accord.

Elle s'éloigne de moi et part s'asseoir sur le canapé, elle prend un verre sur la table basse pour boire, elle me fait signe de venir s'asseoir, je m'assois donc mais pas à côté d'elle.

- Pourquoi t'as dit à Peyton qu'elle devait dire que je l'ai embrassé de force ?

- Je... Je ne lui ai pas demandé ça.

- Comment tu sais que je l'ai embrassé ?

- Tu l'as vraiment embrassé ?

- Répond à ma question.

- Je n'ai rien fait, si c'est elle qui t'as dit ça, elle ment.

- Je ne te crois pas, tu n'as pas l'air sincère dans tes paroles.

- Je suis ta petite amie et tu préfères la croire elle ?

- Oui, elle semble honnête contrairement à toi.

- Très bien, j'imagine que notre relation est terminée.

- Oui donc maintenant dis moi la vérité.

- Très bien. Je ne sais pas si tu l'as remarqué mais elle est à fond sur toi, c'est bizarre que tu ne l'aies remarqué que très tard vu que c'était évident, mais bref elle te tournait autour donc je lui ai demandé qu'elle s'éloigne de toi puis elle m'a dit que tu l'avais embrassé et je lui demandais de propager cette rumeur.

- Pourquoi avoir fait ça ?

- Tu m'avais trompé mais bon c'était sincèrement juste pour ma dignité, je ne t'aime pas vraiment, je suis sortie avec toi pour rendre jalouse Viola.

Je sens me cœur se resserrer, elle s'est servie de moi, même si je ne l'aime pas j'étais un peu attachée à elle, ça me fait du mal de savoir que je ne comptais même pas pour elle.

- Je... Tout ça pour une fille qui ne te calcule même pas.

- T'es juste jalouse parce qu'elle me préfère à toi.

- Je m'en fous d'elle, j'aimais simplement son attention qu'elle portait sur moi.

- Si tu le dis.

Je me lève du canapé et sors de sa maison, je me dirige vers ma voiture, je monte, je m'attache avant de démarrer. Ma vision devient flou sur le chemin, putain je suis entrain de pleurée pour une personne qui n'en vaut même pas la peine. Je me dépêche de sécher mes larmes, elle ne les mérite pas.

J'arrive sur mon allée, je me gare avant de sortir de ma voiture, je rentre à l'intérieur. Je vois ma mère dans le salon, elle me fait signe de venir, je m'approche donc d'elle.

- Tu as inventé Peyton à dormir ?

- Euh oui, ça te dérange ?

- Non mais si vous faîtes quelque chose je préfère que vous le fassiez en silence.

- Maman !

- Je préviens juste.

- Mon dieu, j'espère que tu n'es pas allée lui parler.

- Bien sûr que si, je voulais plus faire connaissance avec la petite amie de ma fille.

- Ce n'est pas ma petite amie.

- Vous étiez sur le point de vous embrasser ce matin.

- On était juste proche, il n'y a rien avec elle.

- Bien sûr.

- Je monte dans ma chambre.

Je ne lui laisse pas rajouter quelque chose, je suis déjà partie, je monte dans ma chambre, quand je rentre je la vois sur son téléphone assise sur le canapé. Elle lève la tête vers moi, je la regarde à peine et je pars dans la salle de bain m'enfermer. Je me lave le visage, je n'ai pas envie qu'elle voit que j'ai pleuré, je sors ensuite de la salle de bain et je me dirige vers ma table de nuit, je récupère mon paquet de cigarettes avant de sortir sur la terrasse. J'entends la terrasse s'ouvrir derrière moi, je me tourne et bien évidemment c'est elle.

- Tu ne vas pas fumer.

- Je ne t'ai pas demandé ton avis.

- Je ne t'ai rien fait tu n'as pas besoin de...

Elle s'approche de moi, elle regarde quelque chose sur mon cou avec les sourcils froncés. Je ne comprends pas, elle ne termine même pas sa phrase.

- Ça donner quoi cette discussion avec Sacha ?

- On a rompu.

- Ouais bien sûr.

- Attend tu ne me crois pas.

- Tu me prends vraiment pour une idiote, j'en n'ai marre que tu joues avec moi. Tu sais quoi je crois que je vais démissionner, je ne peux pas continuer comme ça.

Elle sort de la terrasse, puis sort de ma chambre, je n'ai pas le temps de la rattraper quand je sors de ma chambre je vois déjà qu'elle est partie de ma maison.

Non mais qu'est-ce qui lui arrive, je ne comprends pas, elle a pété un câble d'un coup. Je descends les escaliers, ma mère arrive vers moi l'air inquiète.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Je ne sais pas, elle a pété un câble d'un coup.

- Chérie pourquoi tu t'es absentée ?

- Je suis partie parler à mon ex petite amie.

- T'es sûre que c'est ton ex ?

- Oui, pourquoi tu dis ça ?

- T'as un suçon dans ton cou.

Sacha... Je suis sûre qu'elle a fait exprès, non mais qu'elle connasse, ça ne lui a pas suffit de se servir de moi, maintenant elle gâche ma relation avec Peyton. Je la hais, comment j'ai fait pour sortir avec elle. Je dois rattraper Peyton et lui expliquer, j'ai envie de construire quelque chose avec elle, je ne vais pas laisser Sacha gâcher ça.

- Je dois y aller.

- Où ?

- Rattraper Peyton.

- Tu l'aimes hein ?

- Je... Oui.

- Va la rattraper.

Je sors à l'extérieur, je monte dans ma voiture, je me mets en route vers chez elle. Je ne peux pas la laisser rentrer chez elle, elle ne doit pas se retrouver face à son père seule. J'arrive devant sa maison, je sors de ma voiture et me dirige vers la porte d'entrée. Je sonne à la porte, c'est un homme qui est mal rasé, les cheveux décoiffés, il porte un tee-shirt blanc qui est taché. C'est donc lui le connard qui la frappe, sur le coup j'ai une envie de lui foutre un coup mais je me retiens. 

- Oui ?

- C'est pour savoir si Peyton est là. 

- Non elle dort chez une amie à elle, au revoir. 

Il me ferme la porte au nez, mais il est détestable, il n'est même pas un peu poli, comment Peyton a fait pour vivre dix-sept années avec lui. Elle n'est pas là, mais chez qui elle aurait pu être, chez une de ses groupies certainement mais laquelle, je ne peux pas le savoir. Je ne vais pas rouler en rond pour essayer de la trouver, ça n'aurait aucun sens. Je ne sais pas quoi faire, je suis perdue, retourner chez moi et peut-être la meilleur des solutions, je n'aurais qu'à lui parler demain au lycée, elle y sera forcément, elle n'a jamais loupé un seul cours même si elle était malade à en crever. 

Ne pas être un choixWhere stories live. Discover now