SHADOW

thirty-one

Après avoir passer une nuit a faire mon sac, à réfléchir si je laisse un mot ou non. Une chose est sûre, c'est que je dois partir durant la nuit, tout le monde dormira et puis, on me surnomme pas 'SHADOW' pour rien.

Aujourd'hui, c'est mon dernier jour avec eux, Kale et Iro, des amours qui ne méritent pas de m'avoir dans leur vie encore plus longtemps. Je suis qu'une menteuse, hypocrite et je suis une espionne. Je veux que Kale évite d'apprendre ça, je veux pas les blesser mais je sais qu'en partant, je leur ferais mal.

C'est pour leur bien... Et pour le mien.

J'ai caché mon sac dans le placard de ma chambre pour pas que Kale ou même Iro le trouve, je partirais pas loin, faudra que je garde un œil sur eux quand même mais la question que je me pose est :

Combien de temps je vais rester caché ?

1 mois ? 2 mois ? 1 an ? 2 semaines ?

Une période sans Kale, sans amour, sans ses baisers, sans sa présence. Une période sans Iro, sans sa douce voix d'ange, sans sa petite histoire d'amour avec Salomé. Putain, j'ai mal, j'ai mal au cœur.

Je veux pas les quitter.

Mais je le dois.

Je suis tellement faible.

Je suis dans le jardin, allongé dans un transat à profité du soleil. Kale est parti chercher Iro chez Paul, je suis donc seule pour un moment. Mes yeux sont clos, perdu dans mes pensées, une larme quitte mon œil et coule le long de ma joue droite, je la laisse couler. C'est la première fois durant une mission, où je veux pas quitter ma victime mais aussi la première mission où j'arriverais pas à finir.

Lyre.

Que va-t-elle en penser ? Que va-t-elle penser d'une faible espionne comme moi ? Je vais la decevoir.

Elle sera déçue de moi.

Papa et maman, seront également déçus.

Pourquoi fallait-il que je tombe amoureuse ? Pourquoi personne ne m'a arrêter ?

Je ne suis pas forte mentalement.

Je le savais, je suis pas faite pour être espionne mais je le suis pour Papa et Maman, pour les rendre heureux et fiers de moi. Mais est-ce que le seront-ils après ce que je vais faire ? Le seront-ils encore ?

Bien sûr qu'ils le seront pas.

Papa et maman seront pas fiers de moi.

De leur fille qui a suivie leur pas.

Quelle bonne à rien je suis.

J'essuie mes larmes lorsque j'entends la porte s'ouvrir, je soupire et ignore toutes ses pensées pour faire semblant que je vais bien et passer une dernière journée avec eux. J'entends les pas de Iro courir en direction du jardin et il me saute dessus en criant :

— Eve !

Je souris, ce surnom va me manquer.

Beaucoup me manquer.

— Tu m'as manqué !

— Tu m'as manqué aussi, mon ange, dis-je en passant mes doigts dans ses cheveux.

Iro me fait son plus beau sourire, il fait comme si il n'était pas malade, je souris en retour. Il prend ma main et me pousse pour le suivre, ce que je fis. Il m'emmêne dans le salon et je vois un chiot sur le canapé, il me regarde avec ses yeux doux.