Tendresse

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Ce matin, un bruit sourd me réveille. J'entends des portes claquer et une personne râler. Je saute de mon lit pour écouter d'où vient ce son en ouvrant délicatement ma porte. Est-ce qu'un inconnu c'est introduit chez moi? Peut être un cambrioleur ? Je m'arme alors de mon sèche-cheveux puis descend les escaliers sur la pointe des pieds en évitant les marches grinçantes. J'appréhende le fait de tomber nez à nez avec un étranger. Alors, je me dirige avec lenteur vers la cuisine d'où vient le bruit, prête à me cacher au moindre danger. Je vois une silhouette de dos qui fouille dans tous les placards puis je le reconnais.


- Papa ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?


Mon père sursaute au son de ma voix.


- Emi ! Tu m'as fait une peur bleue ! Et je te rappel, en toute logique, que j'habite ici.


- C'est plutôt moi qui ai eu peur. Je croyais qu'il y avait des cambrioleurs chez nous. Tu ne devais pas me prévenir de ton retour ?


- Désolé ma puce. Je suis rentré très tard donc je ne voulais pas te réveiller et puis je voulais te faire la surprise ce matin. D'ailleurs, tu n'aurais pas vu les filtres pour la cafetière. Pas moyen de les trouver.


- Pour une surprise, c'est une surprise.


Je souffle exaspérée tout en m'avançant vers le placard du haut pour lui tendre la fameuse boite qu'il cherche.


- Ah, les voila ! Merci, Emi. Je suis désolé de t'avoir réveillé.


- C'est rien. Il fallait que je me lève de toute manière.


Je prépare mon petit-déjeuner et m'installe sur l'ilot central. Tandis que mon père patiente pour se servir une tasse de café.


- Comment ça va au lycée?


- Ca se passe plutôt bien. Les professeurs sont sympas et je me suis fait des amis.


- Tant mieux. Je suis content que tout se passe bien.


- Bon allez, je file me préparer.


Je dépose au passage une bise sur la joue de mon père. Puis file en direction de la salle de bain.



Une fois l'heure de mon départ, je me dépêche d'enfiler ma veste en daim.


- Depuis quand tu te rhabilles comme ça ? me demande mon père qui m'a rejoins dans le hall.


- Depuis que Rachel me force à mettre tout ce qu'elle m'a acheté.


Mon père ne répond rien mais il continue à m'inspecter comme si quelque chose clochait.


- Bon, j'y vais !


- D'accord. Passe une bonne journée ma chérie et à ce soir.


- Merci. A ce soir.




J'arrive en classe de philosophie et je m'installe à une table au fond. Juste derrière Sam, qui colle encore ce pauvre Jayke. Elle n'arrête pas de déblatérer tout en racontant ce qu'elle a fait la veille. Sarah me fait signe de la main pour me saluer. Dylan est juste à côté d'elle, en train de prendre des notes.


Pas un seul moment, je ne croise le regard de Jayke et à vrai dire, il me parait bizarre. Sam ne s'en soucie pour le moins du monde. Pourtant, il n'a pas l'air dans son assiette. Son crâne est posé entre ses paumes de mains. Il affiche sur son visage, une fatigue extrême. Il n'y a vraiment que moi qui s'en aperçois ?




Les heures défilent mais impossible d'écouter attentivement notre professeur. Trop concentrée à fixer le dos de Jayke. Puis vers la fin du cours, Monsieur Tiller nous annonce à tous, qu'il y aura bientôt lieu un voyage scolaire à Haïti, où nous serons tous sollicités à aider une association pour l'écologie. Il y aura bien évidemment la visite des horizons de l'île et des sorties libres seront prévues pour notre plus grand bonheur à tous.

Et si c'était lui On viuen les histories. Descobreix ara