Le Retour

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Le lendemain quand Sarah aperçois Sam sans sa bande de copines, elle fonce à toute vitesse vers elle. Je n’ai pas le temps de l’en empêcher, qu’elle l’a saisit par le col et la claque contre le mur.
— Sale pétasse ! Ca t’amuse ce que tu as fait ?
— Ah, ça y est ? Tu te décides enfin à venir me voir, rigole-t-elle. Je pensais que tu t’en fichais de la situation de ton amie.
— Figure toi que c’est Emi qui m’a retenue. Sinon ça ferait bien longtemps que je t’aurais défigurée.
— Tu veux que je sois franche avec toi ? Emi n’a que ce qu’elle mérite, glousse-t-elle de plus belle avec un ton à nous glacer sur place.
— Tu n’es vraiment pas net comme nana ! s’énerve Sarah avant de lever sa main dans sa direction.
— Ne fait pas ça Sarah ! dis-je en lui retenant son bras. Ca va finir par te retomber dessus.
— Je m’en fiche ! Elle l’aura bien cherché après tout!
— Tu devrais l’écouter. Si tu oses me toucher, ça pourrait aller loin. Tu sais très bien que j’ai les capacités nécessaires pour faire tourner tout à mon avantage, dit-elle en sifflant entre ses dents.
Sarah grogne et la relâche sans ménagement.
— Tu ne perds rien pour attendre. Jayke va vite te remettre à ta place de misérables.
Sam ne répond rien mais elle serre les dents puis s’en va dans la direction opposée.
Nous faisons de même pour rejoindre notre cours.

La journée passe relativement vite et sans encombre cette fois-ci. Même si certaines personnes me dévisagent durement, j’essaie de ne pas m’en soucier pour que cela ne m’atteigne pas encore plus. Sarah a essayé de me changer les idées pour que je n’y prête pas attention et Dylan m’a sorti ses meilleures blagues en essayant de m’arracher un sourire au passage. Depuis leur retour, j’ai pu rattraper mon retard sur mes révisions, sans penser à quel mal me serait fait aujourd’hui. Je me sens plus soulagée et malgré tout, un peu plus forte grâce à eux.
J’ai croisé parfois Aaron qui me regardait de haut avec un sourire d’hypocrite. J’ai préféré omettre  auprès de mes amis ce qui c’était passé avec lui pour le bien de tous. Si je reste silencieuse, il finira sûrement par effacer ces photos de moi. Je veux croire qu’il lui reste un minimum de bonté et qu’il regrette ce qu’il s’est passé. Même si je le détesterais assurément pour toujours. Car je vais devoir vivre avec ces souvenirs qu’il m’a infligés.
Sarah me presse pour qu’on rentre au plus vite et ainsi découvrir mon cadeau d’anniversaire qu’elle a préparé avec l’aide de Dylan.

Nous nous dépêchons alors de prendre la route en voiture. Et une fois devant la maison, Sarah me cache les yeux jusqu’à ce que nous franchissions l’entrée.
— Tu peux les ouvrir ! J’espère que ton cadeau te plaira, dit-elle toute excitée.
Une grande boite rectangulaire avec un énorme nœud rouge en satin est entreposée dans le couloir. Je m’avance donc pour l’ouvrir et j’y découvre une somptueuse robe rouge vif.
— Elle est vraiment magnifique, annonçais-je complètement ébahis par sa beauté.
— Figure toi, que c’est moi qui les confectionné rien que pour toi, rajoute Sarah avec fierté.
— C’est incroyable ! Tu as vraiment du talent en tant que styliste.
— Merci. Ca me touche. Je suis contente qu’elle te plaise. Mais je veux surtout la voir porté sur toi.
Je m’exécute alors et file dans la salle de bain pour la mettre. Quand j’en ressors, Dylan applaudit et les yeux de Sarah brillent en me découvrant dans sa sublime robe.
J’avoue que cette robe met parfaitement ma silhouette en valeur. J’aurais aimé que Jayke me vois ainsi.
— Merci à tous les deux ! Je vous adore, dis-je en les serrant dans mes bras.
Je suis ravie de passer mon anniversaire en leur compagnie. J’ai l’impression que ce que j’ai vécu n’a jamais eu lui grâce à eux. Maintenant, que le week-end commence !

Dylan et Sarah m’emmènent passer la soirée dans un bar karaoké. Ca fait bien longtemps que je n’y suis pas allée.
Nous nous installons sur un sofa bleu pétrole et nous lançons la première musique. Dylan  met de l’ambiance en faisant le pitre. Sarah a essayé de rester concentrée mais c’était sans compter l’aide de Dylan qui s’amusait à la déconcentrer à plusieurs reprises.
— J’ai trop soif ! Je vais aller chercher des boissons pour nous rafraichir, dit Sarah en laissant le micro à d’autres étudiants.
— Je t’accompagne pour t’aider, annonce Dylan.
— A tout de suite alors, dis-je en les attendant tranquillement sur le sofa.
Je prends alors mon portable dans mes mains pour vérifier son contenu. Mais aucun message ne s’affiche. Jayke doit être surpassé de travail, le pauvre.
— Mais qui vois-je ! lance une voix bien trop familière à mon goût.
Je me lève alors, puis la défie du regard.
— Reste à ta place ! Tu as prit trop confiance en toi depuis le retour de tes petits chiens, crache Sam qui est accompagnée de sa bande.
— Je ne te laisserais plus m’atteindre. C’est fini ! dis-je téméraire.
Elle se met à rigoler fortement, ce qui attire le regard des autres clients et étudiants sur nous.
— Tu crois sérieusement que tu me fais peur ?
Elle avance vers moi puis me renverse volontairement son verre sur moi.
— Cette robe faisait tâche sur toi. Là, ça va beaucoup mieux, glousse-t-elle avec ses amies.
Je suis mélangée par la colère d’avoir ma robe salie alors que Sarah avait mis tout son cœur pour la faire spécialement pour moi et la tristesse d’être encore prise en grippe sous les yeux de tous. Je fixe le sol, serrant mes poings. Devrais-je la remettre à sa place ou bien me taire une fois de plus pour éviter que cela ne dégénère encore ?
Mais avant que je n’aie le temps de répliquer. Une voix se fait entendre juste derrière nous.
— Je te laisse quelques jours, et tu te mets tout le monde à dos, dit-il faussement agacer en faisant interruption derrière Sam.
Il s’approche alors de moi. Sans prêter la moindre attention à cette dernière.
— Je ne peux décidément pas te laisser seule, me taquine Jayke en me regardant avec amour.
Il retire sa veste pour me la poser sur mes épaules frêles. Puis m’attire dans ses bras pour m’embrasser passionnément devant les yeux de tout le monde. Ses lèvres ont le goût du paradis. Il est mon Jayke et à moi seule.
— Tu m’as manqué ma douce.

Sur le moment, je ne fais plus attention à mon entourage. Mais quand Jayke se détache de moi. Je comprends alors que tous les gens sont dans la confusion la plus totale face à cette scène que nous venons de leur offrir. Certains sont même en train de nous filmer.
— Je crois qu’il est temps de rectifier les dire de Sam, dit-il d’un ton mauvais en la fixant.
Celle-ci ne sait plus où se mettre. Je vois son amie April lui demander des explications discrètement.
— Emi est ma petite amie ! Et ça depuis notre voyage scolaire. Nous voulions le garder secret pour le moment. Mais Sam, tu en as profité pendant que j’avais le dos tourné. Tu es vraiment la pire ! Celle qui a été victime depuis le début, ce n’est autre qu’Emi ! Sam lui a tendu des pièges à plusieurs reprises, la blessant au passage. Et vous tous, vous avez préféré croire cette bouche de vipère au lieu de protéger Emi qui n’a jamais fait de tort à quiconque à l’inverse de Sam.
J’entends certains se demander si c’est la vérité ce qu’il raconte. Ils restent tous dans le doute jusqu'à ce qu’un étudiant prenne la parole.
— Oui, tout est vrai ! Je les ai déjà vus à plusieurs reprises ensemble dans le bus. Ils étaient très proches.
Comme ça, certains élèves  étaient au courant ? Il faut croire que nous n’étions pas si discrets.
Sarah et Dylan viennent appuyer les propos de Jayke à nos côtés.
Je vois le regard des gens changer au fur et à mesure que la vérité se révèle. Les yeux ne sont plus braqués sur nous mais directement sur Sam. Celle-ci, complètement gênée par cette situation, se fait encercler par les étudiants qui lui réclament des explications. Elle va sûrement passer un mauvais quart d’heure.
— Sur ceux ! J’embarque ma petite amie que je n’ai pas vue depuis plusieurs jours, annonce Jayke en me portant sur son épaule.
Je ne peux m’empêcher de pousser un cri de surprise.
— A quoi tu joues Jayke ? Repose-moi !

Il m’emmène tout droit chez lui. A peine la porte franchie, qu’il m’attire contre son torse.  Il me soulève d’un seul coup passant ses mains sous mes fesses. J’entoure alors, mes jambes autour de sa taille puis je viens l’embrasser langoureusement d’un baiser plein de sous-entendus. Il avance alors en direction de sa chambre et me fait glisser le long de son corps pour me reposer sur le sol.
Il entreprend de me retirer ma robe, la faisant tomber sur le parquet.
— Jayke…
— Chut ! Laisse-toi faire, dit-il avec une pointe d’autorité.
Il retire d’une main mon soutien gorge pendant que l’autre maintient mon visage pour m’embrasser éperdument.
— Je compte si peu à tes yeux ? me susurre-t-il à mon oreille.
— Non. Bien sûr que non, dis-je affolée.
— Alors pourquoi ne m’as-tu rien dit sur ce qu’il se passait ?
— Je … je ne voulais pas t’inquiéter.
— Sottise. Tu sais que j’ai promis à ton père de te protéger quoi qu’il m’en coûte, réplique-t-il en continuant de traverser mon corps à moitié nu de ses mains brûlantes.
Ses doigts glissent vers mon intimité pour me faire ressentir des sensations qui m’avaient bien trop manqué.
— Je vais devoir te punir Emi, dit-il sensuellement en me mordant ma lèvre inferieur.
Le rythme qu’il entreprend sur ma chair se fait de plus en plus pressant. Mon excitation atteint un niveau de non retour. Je sens mes jambes flanchées.
Il recule un instant pour se dévêtir à son tour. Son corps parfaitement sculpté m’avait tellement manqué.  Puis il me saisit avec force pour me faire basculer sur son lit.
Il décide de s’amuser avec sa langue. En la passant sur mes lèvres, mon cou, mes bouts de seins, mon ventre, mon entre-jambe puis ma partie intime.
Il bloque mes jambes, m’empêchant de bouger puis il enclenche un séisme de plaisir en moi. 

Est-ce parce que mon corps ne s’est pas encore habitué ou est-ce parce que son absence était bien trop dure à supporter?
Je le veux. Maintenant !
Je vais chercher son doux visage puis je bascule sur lui.
Il me regarde surpris mais il se laisse faire par mon entrain.
Je commence alors à l’embrasser fougueusement, passant mes mains sur son corps dénudé. Je peux sentir son excitation grandir.
Il tend son bras vers un petit étui argenté qui m’est familier, pour que je ne fasse plus qu’un avec lui. Ses mains guident mes hanches dans une danse frénétique. J’en veux tellement plus. Alors, j’accélère pendant qu’il caresse d’une main ma poitrine et qu’il maintient avec force ma taille avec l’autre.
Nos retrouvailles deviennent de plus en plus intenses. Que notre plaisir atteint son zénith. Je ne peux me retenir plus longtemps, explosant mon amour que j’ai pour lui. Et me reposant ainsi dans ses bras réconfortants. Je ne veux plus jamais être loin de lui.

Et si c'était lui Où les histoires vivent. Découvrez maintenant