Soutien

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Je passe la principale partie de ma journée à éviter tout contact avec les autres. Je n'apparais seulement que pendant les cours et passe le restant de mon temps loin de tous.


Je m'oriente plutôt dans des salles de cours inoccupés ou dans la cage d'escaliers en direction du toit. Puisqu'ils me trouvent toujours, que ça soit dans les toilettes, à l'extérieur ou au gymnase.


J'ai pensé plus d'une fois, à m'absenter de l'école. Mais on aurait assurément prévenu mon père. Et je ne voulais pas être obligé de m'expliquer face à lui ou bien à Jayke.



J'ai pris l'habitude de me préparer un en cas et de le manger seule dans une salle au fond du bahut.


Je m'installe confortablement sur une chaise mais la porte s'ouvre.


- Tiens, tiens, tiens. Qui voilà ? C'est notre Emi couche toi là, rigole d'un ton bestial, un mec que je ne connais pas.


- On peut manger avec toi ? se moque un autre derrière lui.


Je ne dis rien et commence à ranger mes affaires pour sortir.


- Mais où vas-tu comme ça ma jolie, dit-il en me bloquant le passage vers la sortie. Y parait que tu aimes jouer avec des gentils garçons comme nous ?


- Laissez-moi partir, leur demandais-je calmement.


- C'est qu'elle parle en plus. J'aimerais beaucoup entendre davantage ta jolie voix, reprend son camarade qui se rapproche bien trop près de moi.


- C'est bon, ça suffit les mecs. Vous allez lui faire peur.


Coupe une voix que je connais bien.


- Aaron ? dis-je étonnée.


- Salut, toi. Tu ne devrais pas avoir peur d'eux. Ils ne sont pas méchants.


- Je suis contente de voir un visage familier, lui dis-je en étant soulagée par sa venue.


Il m'observe un instant tout sourire puis se retourne pour verrouiller la porte.


- Qu'est-ce que tu fais ? Ouvre cette porte s'il te plait.


- Non. Désolé Emi. Mais on va jouer un peu tous les quatre, dit-il d'un ton froid et mesuré. Chopez là !


Ses deux acolytes m'attrapent les bras pour m'engouffrer au fond de la pièce.


Je crie de toutes mes forces pour appeler à l'aide. Mais je ne sais que trop bien, que personne ne vient ici dans cette aile de l'établissement.


Il me bloque au sol avec une telle force que je n'arrive pas à les repousser.


Aaron place au dessus de moi un tabouret où il s'assoit.


- Tu te souviens de ce fameux soir où tu m'as rabaissé et blessé. Il est temps pour toi de payer aujourd'hui.


- Non Aaron ! S'il te plait ! Ne fait pas ça ! criais-je à m'arracher les poumons.


Aaron fait signe à son ami de me faire taire. Celui-ci plaque sa main contre ma bouche pour étouffer mes cris.


- Ne t'inquiète pas. Aucun mal ne te sera fait. On veut juste s'amuser et avoir des souvenirs, m'explique t-il en sortant de sa poche son téléphone portable.


J'essaie de repousser les autres mais rien n'à faire. Ils ont bien trop de force à deux contre moi. Aaron alors, entreprend de me photographier sous tous les angles. Il ordonne à un tel de montrer « mes atoûts ». Ni une ni deux, on m'arrache les boutons de ma chemise. Leur dévoilant ainsi ma poitrine. Son autre camarade en profite pour balader volontairement ses mains sales sur mes seins mais Aaron le stoppe.

Et si c'était lui Where stories live. Discover now