Séparation

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Nous sommes de retour à Montpelier. Il est tard. La nuit est tombée sur la ville.


Le bus se gare sur le parking du lycée. Je vois tout le monde descendre et récupérer leurs valises. Les familles enlacent leurs enfants de retour sur le continent américain. Heureux de les revoir et impatients de connaitre leurs péripéties.


Je me retrouve à être la seule à attendre mon père, qui je l'espère ne m'a pas oublié.


Jayke s'arrête avec sa moto devant moi.


- Toujours personne ? Tu es sûr que tu ne veux pas que je te dépose chez toi ?


- Non, il doit être en retard. Mais ne t'en fais pas, il va bien finir par arriver.


- D'accord.


Je le vois éteindre le moteur de sa moto puis déplier sa béquille et descendre.


- Qu'est-ce que tu fais ?


- Je ne vais pas te laisser toute seule ici en pleine nuit.


- Ne te sens pas obligé de rester avec moi.


- Tu rigoles ? Je suis heureux de pouvoir passer encore du temps avec toi. Sans personne autour de nous.


Il s'approche alors de moi, réduisant le peu de centimètres qui nous séparent en m'encerclant dans ses bras.


- Tu as froid ? Tu es gelée, murmure-t-il.


- Un peu. Le changement de température a été radical.


Il ôte alors sa veste en cuir noir pour la déposer sur mes épaules frêles et tremblantes.


- Mais tu vas avoir froid !


- Ne t'en fais pas pour moi. Si j'ai froid, je sais exactement ce qui me réchauffera, dit-il aguicheur.


- Et qu'est-ce donc ? dis-je soupçonneuse.


- Tes lèvres.


A ces mots, il m'embrasse sans détour. Sa langue frôlant la mienne.


Mais des phares éblouissent nos visages, interrompant notre baiser.


- Merde. Mon père.


Je recule d'un pas, gardant une distance correct avec Jayke.


Il s'arrête devant nous puis baisse le carreau de sa voiture.


- Monte Emi.


- Papa, je voulais te présenter ...


- Je t'ai dit de monter !


Surprise, je reste sur place, figée par son ton. Il soupire puis descend du véhicule pour me rejoindre sans un seul regard envers Jayke. Comme-ci celui-ci n'existait pas. Il me saisit par le bras pour me forcer à rentrer dans sa voiture.


Jayke intervient en s'interposant entre nous en levant vers lui une poignée de main.


- Bonjour Monsieur Hamilton, je suis ...


- Je sais très bien qui tu es. Et Je te demanderais de ne plus t'approcher de ma fille, dit-il sur un ton froid et autoritaire.


- Papa ! Arrête! Pourquoi tu dis ça ?


- Tu es ma fille et tant que tu vivras sous mon toit, il est hors de question que tu fréquentes ce genre d'énergumène !


- Comment tu peux dire ça ! criais-je de toutes mes forces.


- Je ne me laisserais pas insulter sans raison. Je n'ai rien fait pour attirer votre haine, relance Jayke.


- Peux être que tu n'as rien fait mais demande donc à ton père. Je ne veux rien à voir avec la famille Baker.

Et si c'était lui Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang