Chapitre 30 : Los Angeles

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Point de vue de Gwen :

Je fais un dernier coucou à mes parents depuis la sécurité de l'aéroport, Oscar, devant passe au détecteur de métaux. Il est quatre heures trente du matin lorsque nous pouvons enfin nous asseoir. Le vol du jeune Australien est à cinq heures, avec une escale. Je me demande comment il fait pour être dix-sept heures enfermé dans un espace si petit à des kilomètres d'altitude. Le mien est dans deux heures, et j'arriverais trente à quarante minutes après Lando.

On est devant une grande vitre donnant sur la piste. Voir tous les avions atterrir et décoller me donne envie de rentrer chez mes parents et d'aller me recoucher. Oscars prend une dernière photo de nous deux pour la poster sur ses réseaux sociaux. En attendant l'annonce de l'embarquement pour l'Australie, on discute de notre séjour dans ce magnifique pays. Bien entendu, il ne passe pas à côté de ses petites moqueries à propos de mes tics qu'il a remarqués.

- Ça va faire bizarre... dis-je en baissant la tête et en jouant avec mes doigts.

- Qu'est-ce qui va faire bizarre ? demande l'Australien en penchant sa tête vers moi.

- Que tu ne sois plus là, ça fait deux semaines qu'on est collés l'un à l'autre.

- C'est vrai, mais tu vas retrouver Lando.

- Oui, il me manque terriblement. Le pire, c'est que je suis partie seulement cinq jours, alors je n'imagine même pas quand il va retourner à l'entreprise McLaren pour vos vidéos et réunions ou même pire, quand la saison reprendra...

- T'inquiète pas pour ça, je suis sûr que tu viendras avec nous !

- Ah oui, et comment peux-tu en être sûr ?

L'Australien me sourit de toutes ses dents. Par moments, j'ai l'impression qu'il sait quelque chose et qu'il ne peut pas me le dire. Je le pousse pour qu'il me réponde, il détourne le regard tout en continuant à avoir son sourire débile.

- Je le sais, c'est tout.

- T'es nul comme ami !

- Oui, bah désolé ! Me dit-il mort de rire.

Il est cinq heures moins dix, l'annonce de l'embarquement se fait enfin retentir dans tout l'aéroport. Il se lève ou je fais de même, et il enfile son manteau. Oscar me tire dans ses bras pour me dire au revoir.

- À bientôt, dis-je en posant un baiser sur sa joue.

- Avec plaisir ! La prochaine fois, on restera avec Lando pour éviter les mauvaises interprétations, répond-il d'un air moqueur.

- Oui, vaut mieux !

- Au revoir, ma belle Anglaise, l'Australien me fait un bisou sur la joue et part prendre son vol.

Ça serait mentir si je disais que je ne stresse pas. Pour autant, prendre l'avion est beaucoup moins dangereux ; il y a plus de chance de mourir en conduisant qu'en volant. Pourquoi ai-je dit ça ! Maintenant, je stresse qu'il arrive quelque chose à Lando pendant une de ses courses... La seule chose que j'aimerais, c'est de faire un bon dans le temps et arriver au moment de l'atterrissage.

Je sors mon téléphone de ma poche et appuie sur l'icône des contacts, je fais défiler jusqu'à trouver le nom de Lando. Je réfléchis quelques minutes avant d'appuyer sur appel. Il est cinq heures, il dort peut-être encore, son vol n'est qu'à sept heures. Après moult réflexions, je prends mon courage à deux mains et appuie sur ce bouton. La sonnerie d'attente devient de plus en plus longue avant de finir sur son répondeur. Il ne doit pas être encore réveillé...

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