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Point de vue de Sophie.

Après l'appel, je descends tout doucement dans les escaliers pour que personne ne m'entende. Ils sont tous dans le bureau de mon père à trouver une stratégie.

Je sais que Cole va m'en vouloir de ce que je m'attrape à faire. Je lui demanderai pardon plus tard.

Je lui écris un petit mot pour qu'il comprenne ce que je fais. C'est pour eux que je fais ça. Je ne veux plus que personne ne souffre à cause de moi. À cause de Derek.

Une fois au parking, je cours comme une folle. Je suis soulagée de voir qu'il n'y a personne à la grille.

Je me trouve devant le Mc. Quand un SUV noir arrive devant moi, quatre individus sortent pour me pousser dedans.

- Oh, doucement, merde ! Rage-je.

Je m'assois sur la banquette, deux gars à chaque côté de moi, deux autres devant. Aucun mot n'est prononcé par les quatre grands galets.

- Est-ce que quelqu'un peut me dire où nous allons ? Demande-je pour faire la conversation comme si c'étaient mes amies.

Ils ne me répondent même pas. Parfois, je me demande si les gardes du corps ne sont pas des robots : nous faire travailler, pas parler.

- Pas de petite discussion ? Pas de chanson paillarde du genre : un kilomètre à pied ?

Le silence devient pesant et angoissant, ce qui me fait souffler un bon coup.

- D'accord, bon bah, je commence alors.

Je regarde l'homme aux cheveux rasé, il ressemble a une tête d'œuf.

- Je parie que tu pratiquais le basket à l'université. Hein, crâne d'œuf. Tu te croyais pour Nathan Scott.

Il me fixe du regard, mais ne prononce pas un mot. Je continue.

- Tu étais attaquant, mais trop couille molle pour passer pro, trop bête pour faire des études.

Le mec juste à côté de moi perd patience.

- Ferme ta gueule.

Je le fixe avec mépris, mais je persiste.

- Toi, tu fais ça à cause de tes problèmes d'agressivité, avoue. Dis-je au gars juste à côté de moi, au tatouage sur l'œil.

- Tu n'as pas saisi ce qu'il vient de te dire ? Ferme ta grande gueule.

Je me retourne vers l'œil de tatouage, car on va l'appeler comme ça. Je m'amuse en le regardant.

- Toi, tu dois être un peu pédé, non ? Demande-je. T'inquiètes pas, mon meilleure amie, il l'est. Je n'ai aucun problème sur ça. Je suis persuadé que tu es amoureux de lui. Je désigne la personne d'côtes. Ce travail, c'est un peu ta façon de rester à ses côtés.

Je l'entends souffler, ce qui me fait jubiler.

- Ferme ta gueule, vraiment. Dit crâne d'œuf.

Je fais un peu dans l'humour parce que j'ai peur de ce qui va se passer après. Est-ce que ce connard de Derek va tenir sa promesse en relâchant Ambre et Kyllian si je viens à lui ?

Dans ma lettre, j'explique aux garçons de ne pas venir me chercher. Je suis conscient de mon égoïsme, mais je m'efforce de le faire pour eux. Si je ne suis pas près de Derek, il finira par tuer toutes les personnes que j'aime.

- Désolé, mais non.

Le gars perd patience et me gifle. Ma joue me fait souffrir énormément, j'ai les larmes aux yeux, mais je me mords la joue pour empêcher les larmes de couler.

The Devil's WolfOù les histoires vivent. Découvrez maintenant