45: Le Domaine Ambrose.

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Coucou!
Bonne lecture?

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Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Alphonse de Lamartine.

ZÉPHYR

Je lui tient la porte patiemment en attendant qu'elle passe, sa sœur tient toujours ma main, ce qui n'est pas très déplaisant dans le fond, la présence des enfants m'est agréable.

Les écouter ne m'ennuie pas, ils ont tellement d'imagination que leurs monologues incessants ne sont pas si ennuyeux que ça.

Nina passe la porte, l'air contrariée un petit sourire discret apparaît sur mes lèvres, elle ne repartira plus d'ici.

Mais elle ne le sait pas, donc autant continuer à jouer la comédie.

À lui faire croire que je ne sais rien.

On joue à ça depuis 1 mois et demi maintenant.

Quand est-ce que tu vas t'en souvenir moy tsvetok?

Te faut-il un mois de plus ou bien es tu en train de purement te foutre de ma gueule?

Le temps me le dira.

Je vois la petite me regarder curieusement pendant que j'étudie Nina qui va s'asseoir sur le canapé sans aucunes gènes.

— Est-ce que je peux aller manger mes bonbons? me demande en Mariam en tirant mon tee shirt.

J'aquiesce passivement en la menant vers la cuisine pour qu'elle récupère son dû, elle est tout excitée à la vue des bonbons rouges et s'empresse de grimper sur un tabouret.

Ma curiosité piquée à vif je me rapproche lentement d'elle et lui demande:

— Et si ils étaient empoisonnés?

La petite suspend son geste, l'air d'avoir prise en flagrant délit et finalement elle reprend le bonbon en main l'air de rien en me rétorquant:

— Tu es beaucoup trop attaché à Nina pour me faire ça!

Sur ses mots elle mange rapidement le bonbon, comme si celui-ci allait s'enfuir de sa bouche tout en le savourant comme si c'était son plat préféré.

Mon regard analyse sans le vouloir, son crâne, je passe discrètement ma main dans ses cheveux pour vérifier si sa cicatrice est toujours là.

Comme pour m'assurer que je ne rêve pas. Que mon but n'est pas encore feint, que j'ai encore une chance de tout recommencer.

À la vue de cette cicatrice plutôt familière un soulagement me prend, sans faire exprès je l'effleure.

Mariam murmure un aïe légèrement étouffé sous le bruit du croquement du bonbon.

Je murmure de faibles excuses, sincèrement désolé, pour une fois.

Je m'abaisse à son niveau avant de regarder l'emplacement de Nina, la cuisine donnant une vue sur le salon je peux la voir regarder la fenêtre d'un air perdu...voire...triste?

Que lui arrive t-il?

Je dois régler ce problème plus tard.

Un soucis à la fois!

— Comment tu t'es fais ça? lui demandé-je en connaissant parfaitement la réponse.

Mariam machouille plusieurs bonbons à la fois, en balançant ses petits pieds dans l'air, elle semble même pas touchée par cette cicatrice quand elle me réponds comme si elle récitait une leçon:

À L'OMBRE DES FLEURS DE CERISIER.Where stories live. Discover now