7

4.2K 552 110
                                    

Wahoo 1.2K vues ! #33 in chiklit ?! RE-WAHOO !! Je n'aurais jamais osé espérer ça !

Merciii ! Vous êtes vraiment parfaits mes petites guimauves :* Vous m'encouragez tellement dans ce que je fais, et ça...ça me va droit au coeur !! ( petite larme essuyée en s'crète ^^)

Je sens que c'est le début d'une belle aventure !

On se voit à la fin pour mon blabla , en attendant ENJOY ! :p

*

Nina finissait de siroter son milk-shake au mocha en écoutant le récit d'Alix. Elle la regardait derrière sa frange un peu trop longue qui cachait ses beaux yeux marron légèrement en amande. Elle se blottit au fond de la banquette bleue claire et blanche, au milieu de la salle dressée aux couleurs de l'Amérique des années cinquante.

Le ventilateur à hélice tournoyait au dessus d'elles, créant une brise qui caressait le haut de leur crâne, ce qui était assez rafraîchissant en ce début de canicule.

—T'aurais du demander vingt balles de l'heure, trancha Nina de sa voix dure. C'est des riches, l'argent c'est le cadet de leur souci, heureusement que ta gosse là, elle s'est démenée pour toi.

  —Oui, Constance est vraiment différente, sourit Alix en mangeant son pain perdu américain.

— A ta place, j'aurais frappé l'autre par contre, une vraie garce ! grogna-t-elle en serrant des dents.

Nina aimait avoir ce côté dure à cuire depuis quelques années. Elle avait eu  un tempérament trop doux, depuis toujours, ce qui lui avait valu d'être la bonne poire toute son enfance. Alors elle se renforçait, comme elle disait, ne laissait plus rien passer.

— Tu penses que je n'y ai pas pensé Nina? Mais je risque d'avoir toutes les associations au cul si je l'effleure ne serait-ce qu' avec une rose. Et honnêtement je ne survivrais pas en prison.

  — Un coup dans le ventre, ça laisse pas de marque, rappelle-toi ce que notre prof de karaté nous répète toujours, répliqua-t-elle en frappant du poing dans la paume de sa main.

— C'est vrai que j'oublie souvent qu'on s'est rencontrées là-bas, rit Alix.

— On se voit tous les lundis soir, comment t'as pu oublier ? D'ailleurs t'améliores tes techniques au sol en ce moment Lilix, je suis assez fière de toi.

— C'est le surnom le moins flatteur qu'on m'ait jamais donné.

— Arrête de mentir, c'est le seul surnom qu'on t'ait jamais donné !

 — Tu crois que t'as été ma seule amie ?

  — Vu ton caractère de cochon, je suis sûrement la seule à vouloir te parler.

Alix voulut broncher.

  —Et la famille ça compte pas, coupa Nina.

Alix éclata de son rire cristallin. Nina hocha la tête faisant virevolter les mèches qui gênaient sa vue. Nina ne riait jamais quand elle faisait une blague, ce qui rendait la plaisanterie encore plus percutante et hilarante.

Elle mit une de ses petites mains dans la poche kangourou de son sweat-shirt trop grand et finit de boire son milk-shake à la paille dans un bruit d'aspiration qui insupportait Alix. Un vrai garçon manqué. Du moins c'est l'impression qu'elle pouvait donner quand on jetait un regard rapide sur elle : les cheveux à peine coiffés, cette frange qu'elle ne coupait que deux fois par an, et ses habits amples lui donnaient un air d'ours mal léché. Mais lorsqu'on s'attardait on apercevait le côté féminin de Nina : des prunelles séduisantes, un nez fin, des pommettes hautes, de petites mains manucurées. Et bien au delà de tout ça, la chose la plus belle était certainement son cœur. Alix en avait croisé rarement des personnes aussi douces, à l'écoute et gentilles. Mais bon, hors de question de lui parler de tout ça, Nina Ashton c'était une dure de dure, un bulldozer dans un monde d'immeubles à détruire. T'es trop faible ? Tu te tiens sur sa route trop longtemps ? Elle te détruit !

Les Louboutin sont les meilleures amies de la femme [ EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant