11

3.3K 432 190
                                    

Média : Lucy, de la fameuse BD Charlie Brown. ( Mais si tu connais ! C'est de là que vient Snoopy ! ^^)

Life is full of surprises = la vie est remplie de surprises ( pour les non bilingues qui s'assument :p <3)

ATTENTION : Il y a un passage" difficilement gérable" pour les âmes sensibles de moins de 12 ans, mais bon c'est pas grand chose. C'est juste un mot mdr

*

Nina s'était installée à l'avant, à côté d'Ahiko. Alix avait préféré se mettre à l'arrière. Elle n'était pas d'humeur à discuter. Nina pesta durant tout le trajet sur cette nouvelle catastrophe, comme elle appelait Savannah, geignant que Ryan allait encore tomber amoureux trop vite une énième fois, et finir par pleurer comme une chochotte. Ahiko dodelinait, n'ayant pas le temps de répondre dans l'élan volubile de Nina. Alix restait silencieuse, le nez collé à la fenêtre, le regard trouble et perdu. Elle repensait à cette soirée. Elle revoyait encore Jayden poser ses lèvres sur les siennes, la sensation électrisante qu'elle avait alors ressentie. Le coup de frein qu'Ahiko donna la sortit de sa rêverie. Elles étaient devant l'immeuble de Nina. Cette dernière sortit de la voiture en lançant :

— Je prends les paris, ça durera même pas une semaine.

Alix lui adressa un faible sourire sans vraiment comprendre de quoi elle parlait et Ahiko la salua d'un geste de la main tandis qu'elle s'éloignait.

— Tu peux venir à l'avant Alix, l'invita Ahiko de sa voix douce.

— Non, je préfère rester à l'arrière. Je serai de mauvaise compagnie de toute façon.

— Ne te ronge pas les sangs pour ce qui s'est passé ce soir. On t'a entendu l'envoyer bouler, rit Ahiko. Du grand art.

Alix écarquilla les yeux. Elle croisa le regard d'Ahiko dans le rétroviseur. Sa réaction étira les commissures d'Ahiko dans un sourire.

— La nuit, le son porte plus loin, expliqua-t-elle en tournant dans le grand boulevard qui était parallèle à la rue où habitait Alix.

— Tu sais que depuis ce qu'il m'a fait je ne crois plus en l'Amour. Parfois une déception suffit, soupira Alix.

— Alors transforme cette déception en force, conseilla Ahiko en se garant.

— Je cherche encore comment Ahiko. Merci de m'avoir raccompagnée ma belle.

Elle lui répondit par un de ces magnifiques sourires qui dessinait franchement ses pommettes.

Alix franchit le seuil de son immeuble décrépi sans se retourner. Après avoir fouillé les deux poches avant de son short elle s'empara de ses clefs. Le bruit de clef qu'on insère dans la serrure n'avait jamais été aussi jouissif.

Elle se débarrassa de ses chaussures avec empressement. Le reste de l'appartement était plongé dans le noir. Alix alluma une par une les lumières de la salle de bain, en face de la porte d'entrée, celle du couloir, laissant découvrir un papier peint jauni et décollé, et le lino collant. Elle s'enfonça dans le couloir, débarquant dans le salon en trombe. Elle cherchait la lumière à tâtons quand elle entendit un bruit. Elle se tétanisa. La faible lumière des lampadaires extérieurs éclairaient suffisamment le salon pour décrire une silhouette humaine, allongée sur le sofa, tapie dans l'ombre.

Le cœur d'Alix battit la chamade. Sa main trembla malgré elle et un cri suraiguë s'échappa du tréfonds de sa gorge :

— AAAAAAHHHH !!

Ce à quoi la chose la silhouette répondit par un cri plus aiguë encore.

Alix alluma la lumière, la mâchoire encore tremblante, le bras brandi, prête à frapper. C'était une femme d'âge mûr, petite, enveloppée dans son plaid qui était sur son sofa. Ses yeux se plissèrent sous l'éclat de la lumière vive, l'incitant à se placer la main devant les yeux. Ses cheveux étaient ébouriffés. Elle semblait s'être assoupie là.

Les Louboutin sont les meilleures amies de la femme [ EN PAUSE]Where stories live. Discover now