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Bonne lecture mes chocovores  ! On se retrouve plus bas !

- Apolite

*

Constance promit à Alix de faire de son mieux pour consoler France. La jeune femme se précipita dans sa chambre pour se laisser tomber sur son lit. C'était une soirée improbable.

Elle repensait à son rendez-vous avec Hans. Tout ça lui paraissait bien loin, alors que c'était il y a deux heures encore. Elle ruminait quand elle entendit un petit gémissement. Elle reconnut la voix de Nina. Alix se mordit la lèvre en se disant qu'elle l'avait oubliée alors qu'à la base elle voulait gifler la petite garce pour la venger.

Elle contourna le lit de Nina pour trouver une petit boule de femme, assise par terre. Elle avait les genoux collés à son tours. C'était presque irréel devoir Nina dans cette posture, elle qui ne laissait jamais transparaître une marque de faiblesse. Alix aurait préféré la retrouver en colère, mijotant un plan, préparant un coup bas,écumant sa rage. Mais non.

Elle s'assit à côté d'elle, n'osant songer qu'elle manquait de salir sa robe. Elle se pencha vers son amie pour la réconforter et pousser un bon coup de gueule avec elle mais tout ce qu'elle récolta fut un «Fous-moi la paix ! ».

La pièce fut soudainement plongée dans un silence gênant. Alix n'avait jamais connu de silence gênant avec Nina. Décidément, c'était une première pour tout ce soir ! Une vraie situation pourrie !

Au bout d'un moment Nina hoqueta, se passa les mains sur le visage. Et comme pour faire oublier sa posture dont elle avait maintenant honte,elle marmonna :

— C'était donc France pour la drogue...

— Pour un mec de son collège apparemment, répondit rapidement Alix, trop heureuse que son amie en décroche une.

— Les gosses d'aujourd'hui touchent à ces conneries de plus en plus tôt.

Elle laissa passer un ange avant de dire très vite :

— T'étais censée être accusée, pas moi.

Nina avait dit ça sur un ton sec et douloureux comme si elle avait voulu le dire depuis dix minutes. Alix ne trouva quoi répondre.

— J'ai entendu Anne et Leslie en discuter. Elles étaient convaincues que c'était toi. Leslie était prête à te faire porter le chapeau à la place de sa gosse. Elle avait prévu de te passer un savon monumental et de te renvoyer. C'était presque si elle n'avait pas envie de te lyncher. Ce qu'on est pas prêts à faire pour garder la face. Monde pourri... C'est frapper ou se faire frapper. Même dans ton milieu mondain que tu aimes tant, les coups sont bien bas.

Alix encaissa la nouvelle en silence. Ce comportement de la part de Leslie, c'était décevant. Elle qui s'était évertue à inculquer des valeurs mondaines ci et là à Alix : l'importance de savoir ce qu'on veut, la confiance en soit, les apparences... Elle commençait à l'apprécier cette bonne femme, et dieu que c'était dur ! Mais là, elle redevenait la Moody. Elle n'était plus Leslie à ses yeux.

— Qu'est-ce qui ne va pas Nina ? finit par lâcher Alix après avoir longuement songé.

— Pourquoi quelque chose n'irait pas ?

— Pas à moi quand même. Tu parles beaucoup trop. Quand tu parles aussi longtemps et aussi lentement c'est que tu essaies de chasser une image de tes pensées. Je te connais.

— Hum...C'est fou cette accusation...Et Frank s'est mêlé à tout ça,dit-elle, repartant sur son sujet précédent.

Alix la fusilla du regard.

Les Louboutin sont les meilleures amies de la femme [ EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant