23

3K 327 194
                                    


Hello ! Je vous ai fait suffisamment attendre alors allons à l'essentiel mes amours :* Je vous dis juste l'essentiel : JE VOUS ADORE !!

Bonne lecture !

-Apolite

*

Jeudi. Neuf heures.

Tout le monde avait été réveillé aux aurores. Le mariage de Léopoldine et Marcel se déroulerait dans quelques heures. Nina s'amusait à répéter le prénom « Léopoldine » avec son accent américain. Alix la toisait avec une certaine neutralité. Nina ne lui avait pas adressé un réel mot depuis la veille. C'était une bonne chose, dans le sens où personne ne lui avait reparlé de la paire de Louboutin, même pas Nina. Et par chance Hans était allé directement dans sa chambre hôtel, donc pas de détour par la case Alix. Elle avait donc pu passer une soirée tranquille, mais voilà les discussions et les réactions à la Nina lui manquaient. Elle se surprit soudain à avoir envie de lui parler de ce qu'il s'était passé lorsqu'elle était rentrée.

La chambre, Anne... Il fallait qu'elle en parle.

— Léopoldine ! Qui appelle encore ses enfants comme ça de nos jours ? répétait-elle.

—Tu vas choisir tous les sujets possibles pour éviter ma question ? s'enquit Alix.

— Est-ce que je t'ai dit qu'on a été à Hermès ? La vendeuse est venue vers moi et m'a demandée si elle pouvait m'aider. Sur ce je lui tends un bout de tissu, un genre de mouchoir coloré qui était à quelques mètres de l'entrée. Et là elle me dit quoi ? Elle me dit que c'est normal que le bout de tissu soit à quatre cents euros : c'est un Carré Hermès !

Nina ouvrit les bras grands en haussant les épaules. Elle semblait attendre une sorte d'indignation de la part d'Alix mais cette dernière n'en fit rien.

— Si tu sais pas ce que c'est qu'un Carré Hermès aussi...

—C'est connu cette merde ? Qui va acheter un foulard à quatre cents euros sérieux ?

Nina coiffait sa frange devant le miroir de l'armoire.

—Pourquoi t'es comme ça ? Arrête de tourner autour du pot. T'as passé le reste de la soirée à m'éviter hier. Et ce matin on est repartis pour un tour ? T'as la même tête que France qui jalouse mes chaussures. Franchement...

—Parlons-en de ta France, coupa-t-elle sèchement. Tu t'es barrée et tu me l'as laissée sur les bras. Tu savais qu'elle se plaignait sans arrêt ? dit-elle en faisant les cents pas la chambre. Elle nous a fait patienter trois-quart d'heure parce qu'elle n'arrivait pas à se décider entre une robe Hermès à six cents balles et un pull à mille billets pour son Noël en avance. On en en Mai... Et je ne te parle pas du moment où on est entrés à Chanel !

—J'en pouvais plus, O.K ? Oh et ne me fais pas ces yeux là, je sais que tu te serais barrée plus vite que moi. C'était oppressant... Il a mis un genou à terre Nina ! J'ai cru qu'il allait me demander en mariage ... Sérieusement !

—Vous ne vous connaissez même pas. C'est impossible !Elle continuait à faire les cents pas, se pinçant la lèvre comme quand elle était énervée, mais au moins elle lui parlait ! Non. Mais ça ne l'a pas empêché de m'acheter une paire de chaussures, et encore j'avais essayé une paire à un prix raisonnable. Il y avait des modèles à mille euros là-dedans !

Nina fit un « hum » qui semblait signifier « cool pour toi » et elle se mit sur la pointe des pieds comme quand elle avait une idée en tête :

—Faut qu'on Skype Ryan et Ahiko dans dix minutes.

—O.K après il nous restera trois heures pour nous préparer.

Les Louboutin sont les meilleures amies de la femme [ EN PAUSE]Where stories live. Discover now