Chapitre #1

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Cinq ans plutôt.

La routine voilà à quoi ressemblait sa vie. Elle faisait, tous les jours la même chose, elle se levait tôt pour cuisiner de bon plat à son père et à son frère, lavait leurs vêtements, leur apportait de l'eau pour leur bain... Tout les matins, son père et son frère allaient à la chasse pour le repas du midi, tandis qu'elle, s'occupait des tâches ménagères. Elle aurait voulue, elle aussi, chasser, manier les armes, faire le travaille d'un homme mais pour une fille cela était impossible. Sa mère était morte quand elle avait 5 ans, d'une grippe et étant donné leur pauvreté, ils n'avaient pu la soigner correctement. Depuis, Véronica remplaçait sa mère. Elle lui manquait terriblement, il y avait un vide dans sa vie et un trou dans son cœur, elle en voulait à son père de ne pas avoir assez travaillé pour la sauver. Depuis la mort de sa mère, son père avait complètement changé avec elle. Il était devenu plus dur, il lui demandait beaucoup de choses pour une fille de son si jeune âge. Elle se souvenait encore quand il la prenait dans ses bras, l'embrassait et la bordait mais ce temps là était... révolu. Et que dire de son frère, il se moquait d'elle, lui disait des propos injurieux mais elle ne savait pas pourquoi il agissait comme cela. Quand ils étaient encore jeunes enfants, ils jouaient ensemble, riaient ensemble et cela aussi c'était terminé. Elle avait longtemps pleurée la mort de sa mère et parfois cela lui arrivait encore. Elle était triste, ne souriait plus, mangeait très peu et n'avait aucune conversation avec son père et son frère. Ils parlaient tout les deux, jamais avec elle. Sa vie était morose et, cela durerait peut être toujours...

L'aube était proche, les premiers rayons du soleil entraient par les trous et fenêtres de leur maison en bois. Elle se levait encore fatiguée avec des yeux entre-ouvert et particulièrement cernés. Elle allait dans la salle d'eau pour faire sa toilette, qui se réduisait à se laver le visage, à se brosser les cheveux et les attacher puis elle retournait dans son placard qui lui servait de chambre pour s'habiller. Après ça, elle préparait le petit déjeuner de son père et de son frère. C'est-à-dire, jus de raisins pour chacun d'eux et un pain au lait avec de la confiture maison qu'elle faisait elle même. Elle venait de finir de mettre la table et ils arrivèrent pour déjeuner.

-Bonjours père. Bonjours Clément. Dit-elle.

-Bonjours, dit son père.

-Souillon, dit son frère avec un signe de tête.

Ils s'installèrent sur les bancs qui étaient disposés autour de la table et commencèrent à manger comme des gargantua*.

-Allez-vous à la chasse aujourd'hui ? Demanda-t-elle à son père.

-Oui pourquoi me demande-tu cela ? Répondit celui-ci.

-Et bien... je voudrais... venir avec vous, dit-elle en baissant la tête.

Son père et son frère, se regardèrent et ils partirent d'un rire homérique*. Ils se moquaient d'elle, encore.

-Est-tu sérieuse ?! S'exclama son frère entre deux hoquets.

-Bien sur que si. Répondit-elle.

Ils rirent de plus belle. Ils se calmèrent peu à peu puis son père reprit la parole.

-Non tu ne viens pas, ce n'est pas ta place. Dit-il.

-Mais père, je suis assez grande et forte et je ne vous gênerais point. Supplia-t-elle.

-Cela suffit Véronica, j'ai dis non. Reprit-il.

-Mais...

-Tu a entendu ce que t'a dis père, c'est pas ta place, nous on chasse et toi tu fais le ménage. La coupa son frère.

-Bien. Dit-elle.

-Bon va nous chercher de l'eau pour que l'on puisse ce laver et partir. Dit son père.

-Mais bien sur, lui répondit-elle avec un faux sourire.

Elle prit deux sceaux et alla à la rivière qui se trouvait à un kilomètre de sa maison.

Elle sortit de la maison, elle eut le temps de faire quelques pas avant de s'arrêter. Elle avait entendu des bruits de sabots, elle se tourna vers se bruit et là, elle vit une dizaine de cavaliers arriver.

-Père ! Cria-t-elle.

Deux secondes après ils sortirent de la maison, quand ils virent ce qu'il ce passait leurs visages affichèrent une image de peur. Ils se mirent à avancer vers Véronica mais des cavaliers les en empêchèrent.

-Qui êtes vous et qu'est-ce que vous voulez ? Demanda le père.

-Je suis le capitaine Balitch de la garde du Comte et de la Comtesse de Bulsaire. Mes hommes et moi, faisons le tour des villages pour rechercher des jeunes pour servir le comte et la comtesse. Nous devons emmener votre fille.

Deux hommes s'approchèrent d'elle. Son père voulu avancer mais on l'en empêcha.

-Père, faites quelque chose je vous en pris ! Dit-elle.

Son père voulait faire quelque chose mais il ne pouvait avancer, les larmes lui montèrent au yeux et regarda sa fille.

-Je n'ai pas le choix, je suis désolé Véronica... Lui répondit-il.

A l'expression de son visage, Véronica avait comprit qu'il ne ferait rien pour elle, elle avait espéré mais cela aurait été trop beau pour être vrai.

-Père, je vous hais, j'espère que vous aurez cela sur la conscience et que vous ne dormirez plus paisiblement sur vos deux oreilles. Lui répondit-elle amèrement.

-Véronica, ne soit pas comme ça, tu sais comme moi que je n'ai pas le choix. Lui répondit son père.

-On a toujours le choix ! Lui hurla-t-elle.

Des larmes avaient coulées sur ses joues. Son père ne répondit pas et baissa la tête.

Le capitaine avait assisté a la scène s'en rien dire.

-Il est temps d'y aller. Dit-il.

Elle regarda une dernière fois son père et son frère.

-Adieu. Leur dit-elle.

Un homme l'a fit monter sur son cheval et il l'emmenèrent, elle y allait sans résisté car cela ne servait à rien de se débattre contre dix hommes armés jusqu'aux dents. Elle ne se retourna même pas pour regarder son père et son frère. Elle n'en revenait pas, elle était blessée, dessus, trahie. Elle pensait que son père ferait tout pour la garder, même pas, il était resté là, à la regarder. Elle était maintenant certaine qu'elle n'avait servie qu'a faire le ménage et la cuisine pour eux. Elle ne voulait en aucun cas les revoir.

Son père l'avait regardé partir sans rien pouvoir faire. Il s'en voulait, terriblement. Depuis la mort d'Anne-Marie, sa femme, il avait délaissé Véronica et il se rendait compte à présent qu'il n'avait pas passé assez de temps avec elle. Il leregrettait énormément, il était triste et il savait qu'il ne l'a reverrait peut être plus jamais.

Son frère était également dévasté, il repensait dans sa tête à tout ce qu'il avait pu lui dire de méchant, il se rendait compte maintenant, qu'il aurait du ce comporter comme un frère, un grand frère protecteur avec elle et pas comme un être supérieur. Elle avait toujours tout fait pour eux après la mort de leur mère et il ne l'avait jamais remercié pour cela, mais à jamais il sera reconnaissant. Si un jour il l'a revoyait, ce serait la première chose qu'il lui dirait...

Gargantua : orge

Rire homérique : fou rire bruyant.


L'Esclave et le Pirate sur l'azurWhere stories live. Discover now