À la folie 1 Émotions (Terminée)

Chapitre 12.1

            Mais, pourquoi j'ai accepté de voir mon frère ce weekend, enfin surtout pourquoi je lui ai proposé d'aller le chercher, il a dix-neuf ans après tout, il est normalement capable de prendre un taxi ou le bus comme un grand.

Je sors doucement, en grognant de mon lit, j'ai attendue le plus tard possible pour me lever, j'essaye de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Lilie. Je me prépare très rapidement, enfin, je fais le minimum. Je ne suis pas sûre qu'il me reconnaisse le frangin, ou je vais lui faire peur, à lui et à tout ce qui croiserons mon chemin.

Pas le temps de me maquiller, si je n'enlève pas mes lunettes de soleil ça ira, je porte un jean avec des tongs, un débardeur et un pull pas très saillant, j'attache mes cheveux rapidement. Après à peine quatre heures de sommeil, il ne faut pas trop m'en demander. Et j'ai un peu de route, j'exagère mais je préfère compter les possibles bouchons, travaux et surtout mes erreurs de trajets.

Le café que j'ai bu en me levant ne me suffit pas, j'en bois rapidement un second et verse le reste dans une tasse thermos pour l'emmener, le temps de prendre, mon sac, mon portable et surtout mes lunettes, et je file....retrouver mon petit Ben, je suis impatiente.

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Il est midi quinze, quand j'aperçois enfin mon petit frère, enfin petit frère, c'est juste une expression dans ce cas précis, car il fait un bon mètre quatre-vingt-cinq, je suis ridicule à côté.

Je l'observe discrètement, il est à peine arrivé qu'il sourit à deux jeunes anglaises qui semblent déjà conquise par le grand idiot aux cheveux châtain. Il ne changera jamais, un vrai tombeur, mais ça risque d'être plus difficile vu qu'il ne maitrise pas vraiment l'anglais !

A ma vue, il fait des grands signes en agitant les bras et me fonce droit dessus pour me serrer rapidement dans ces bras faisant tomber les lunettes que j'avais posé sur mon crâne, oui j'ai osé m'afficher visage dévoilé.

Qu'est-ce qu'il m'avait manqué, on a toujours étés proches, mais pas aussi démonstratifs, j'étais habituée aux coups-de-poings dans l'épaule, aux cheveux ébouriffés et même au verre d'eau dans le visage, l'amour fraternel tout simplement. La distance nous aura encore plus rapprochés.

Je n'arrive pas à retenir une petite larme qui coule le long de ma joue.

- « Bah alors, tu n'est pas contente de me voir ? »

Je me contente de lui taper dans l'épaule, ce geste me manquait aussi.

- « Ohh mais tu fais peur à voir, tu oses sortir comme ça ! »

Ahh ! J'avais oublié sa franchise, c'est sympa, en même temps je m'en doutais et je ne peux pas le contredire. Quelle allure, je remets mes lunettes sur mes yeux, effet cache misère.

- « Je suis une vraie star ici, j'essaie de ne pas me faire repérer par les paparazzis »

Il rit, un rire fort, bruyant qui fait ce retourner quelques personne sur nous, ce son m'avait manqué lui aussi, il ne passe pas inaperçu ....

- « Ton voyage c'est bien passé ? »

- « Oui Maman ! » »

- « Pff, envois lui un message pour lui dire que tu es arrivé et que tu as bien retrouvé ta super grande sœur !! »

- « Déjà fait enfin pas le passage de la super grande sœur... Tu es surprise, je m'améliore ! On peut aller manger quelque-chose avant de rentrer, je meurs de faim »

J'avoue que moi aussi je n'ai rien avalé d'autre qu'une cafetière de café depuis mon réveil, mon estomac commence d'ailleurs à gargouiller.

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Il est quinze heures passé, quand nous arrivons enfin, je suis épuisée. A notre entrée Lilie sourit, il lui a beaucoup manqué son petit Ben, c'est comme son petit frère pour elle aussi qui a deux sœurs avec qui elle est bien moins proche.

- « Ahh Ben trop contente de te voir ! »

Elle le serre brièvement dans ces bras.

- « Salut Lilie, dit donc toujours aussi jolie, tu pourrais pas faire quelques chose pour ma sœur franchement... » dit-il en me montrant du doigt.

J'ai soudain l'envie de l'attraper par la peau des fesses et de le renvoyer en France avec un bon coup de pied au cul, je vais lui apprendre à se moquer de sa gentille et dévouée grande sœur, enfin quand je me serrais reposer.

- «Laisse ta sœur, elle a à peine dormie cette nuit juste pour venir te chercher ! »

- « Merci grande sœur ! Va te reposer un peu, je veux que tu sois en pleine forme pour le premier weekend où je vous rends visite... »

- « Oui, je fais une petite sieste et après sa ira bien mieux »

- « Attends, j'ai ça de la part de Karl... » Benjamin me prend dans ces bras avant de se reculer de m'attraper par le cou et d'ébouriffer mes cheveux.

Lilie se marre en nous regardant.

- « Putain, le con ! »

- « Je ne suis que le messager, il voulait aussi que je te mette un pied au fesses, mais je n'ai pas envi de mourir ! »

- « Tu as raison, je me vengerais ! »

- « Tu lui manque plus qu'il ne l'admettras cet idiot ! »

Je souris car Karl, ne changera jamais, il fait le malin devant ces amis, amis quand on est tout les deux, il est différent, pas forcément sérieux, ou ça ne dure pas plus d'une seconde.

- « Lui aussi. Bon aller j'y vais, je l'appellerais tout à l'heure. »

Je file rapidement dans la chambre laissant Lilie et Benjamin, on a quelques choses à fêter ce soir. Je ne veux pas m'endormir sur le canapé à vingt-deux heures et louper toute la soirée... Il ne me faut pas longtemps pour sombrer dans un profond sommeil que j'espère réparateur.

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