Chapitre 17.1

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        Sur la route du retour, nous sommes plutôt silencieux, mais rien à voir avec un silence gênant. Il a gardé sa main sur ma cuisse tout le long du trajet et ce contact à clairement fait grimper le désir en moi, un peu plus.

Je ne pensais pas que c'était possible...

La température dans l'habitacle dépasse les quarante-cinq degrés... ou c'est juste la mienne plutôt...

Et je sens que, si je prends la parole, je vais lui demander de s'arrêter sur le bord de la route et lui sauter dessus.

En plus, il ne manquerait plus qu'un sympathique photographe passe par là, et il aurait encore une bonne place dans les journaux, mais ce serait bien moins élogieux cette fois...

- « Tu as l'air bien pensive ce soir... »

Secouant la tête pour me sortir de mes pensées pas très catholiques...

- « Non, non, je me demandais juste où tu m'emmenais et ce que tu me réservais pour la suite ? »

Il ne répond rien, comme s'il réfléchissait très sérieusement, continuant de bien regarder la route. Quand il prend enfin la parole, j'ai l'impression qu'il s'est écoulée plusieurs minutes, pendant lequel je n'ai fait qu'admirer et enregistrer chaque trait de son visage.

Ohh ! J'ai été touché par une vague de « Kitsche'attitude aigue» ou d'un moment « cul cul la praline ! »

Encore une défaillance de mon cerveau...

- « Tu sais cette histoire de femme découpée.... »

Sa voix est grave et son ton des plus sérieux, je crois que je m'arrête même de respirer, je dois ressembler à un mérou avec la bouche ouverte et les yeux exorbités !

Je me colle au fond de mon siège, avant de déglutir mon sang vient de quitter mon visage, je n'ai pas pu me tromper à ce point....

- « Ouii » je demande tout bas, j'ai la voix d'un castrat qui ne me ressemble pas.

Il laisse quelques secondes s'écouler, secondes pendant lesquels, je meurs de peur, avant de répondre.

- « Ça ferait une bonne intrigue pour un livre, non ? »

Je respire un grand coup, soulagée, mais incapable de parler, j'ai eu la peur de ma vie !

- « Un homme beau comme un dieu pour reprendre tes propres mots, qui découpe des femmes magnifiques après les avoir présenté à ces amis complètement détraqués aussi, et leurs avoir fait passer des nuits d'extases. Et un jour, cet homme aussi beau que détraqué tombe sur plus folle que lui, une charmante femme qui aime jouer avec l'acide, qui de lui ou elle survivra à ce combat »

Il éclate de rire fier de sa blague, il ressemble à un ado insouciant !

- « Si tu avais vu ta tête ! »

Je lui mets une petite tape sur l'épaule, s'il n'était pas au volant, il aurait eu bien pire. Je cache mon visage dans mes mains. Je ris, mais je ris jaune, mon cœur peine à reprendre son rythme normal.

- « T'es un vrai psychopathe en fait... »

- « Vrai de vrai, comme on n'en fait plus. »

- « J'ai vraiment eu peur. Je joue les folles, mais je suis une vraie trouillarde, je ne regarde même pas de film d'horreur et quand je lis des livres de ce genre, je ne peux pas dormir pendant des jours ou sinon, je squatte le lit de Lilie ! »

- « Alors là, tu me surprends, avec toutes ces histoires horribles et morbides de femme et d'acide que tu raconte, je pensais l'inverse... »

- « Je suis une peureuse, complètement émotive, maladroite et peut-être un peu parano en plus.... La totale... »

À la folie 1 Émotions (Terminée)Where stories live. Discover now