À la folie 1 Émotions (Terminée)

Chapitre 10.3

         Peu à peu, je me détends, le petit avion a pris son envol, nous pouvons maintenant nous détacher et nous déplacer. Pour le moment, je reste assise bien au fond de mon siège.

J'ai due reprendre des couleurs et j'ai même retrouvé ma voix, c'est pourtant pas l'envie de lui sauter dessus qui me manque, mais ma pudeur me rattrape, je n'ai pas envi d'être surprise par l'hôtesse, ou gentiment repoussée...

Etrangement, nous discutons de tout et de rien, comme si nous nous connaissions depuis longtemps, ce qui n'est pas le cas, on connait presque rien l'un de l'autre, enfin je ne connais surtout rien de lui, car maintenant que j'ai retrouvé la parole, je ne m'arrête plus, dans l'espoir peut-être qu'il m'arrête en m'embrassant.

Il va bientôt connaitre toute ma vie, jusqu'au détail même les plus inintéressants comme mon premier baiser dans les toilettes avec Nicolas, c'était le beau gosse de CM1 alors que j'étais en CE2... Ahh on n'oublie pas son premier baiser....

Lui semble un homme très secret, discret et mystérieux, y aurait-il un part d'ombre derrière ces beaux yeux bleus ?

- « Vous êtes un drôle de phénomène Mademoiselle »

Je rougis, mais pourquoi continu t-il de me vouvoyer, je ne sais pas quoi en penser, il veut peut-être mettre une sorte de barrière invisible entre nous deux, une ligne à ne pas franchir.

- « Mes amis me qualifient plutôt de folle voir cinglé, mais je le vis bien »

Il rit, je bois une nouvelle gorgée de ma flûte de bulle délicatement doré, un vrai délice, je n'ai pas l'habitude d'en boire de ci-bon, je vais peut-être même troquer mes mojito contre ce divin nectar... Non, impossible !

- Comment va votre main ? »

Je lui montre ma paume droite, la coupure se voit encore, légèrement rougit, je pense que je vais garder une belle cicatrice.

- « Sans vouloir me vanter j'ai fait du bon travail »,

- « C'est vrai, sans vous, je serais surement tombé dans les pommes et me connaissant, je me serais cognée la tête et j'aurais finie avec en plus, une bosse sur la tête ! »

- « Vous connaissant ? » il m'interroge.

J'ai envie de lui dire que c'était moi l'idiote au cimetière et l'empoté à la soirée sur le bateau, mais je vais lui faire peur, le faire fuir, il vaut mieux qu'il se rappel de moi comme la maladroite qui c'est coupé à sa soirée, une simple bourde, une unique fois. D'ailleurs s'il pouvait aussi oublier ce passage, ça m'arrangerais,

Je ne réponds rien c'est peut-être le moment de lui sauter dessus pour lui faire oublier sa question...

Je ne me reconnais plus, qui est cette fille complètement obsédée, j'ai été envouté, ensorcelé par le charme Morrison...

L'abstinence a des effets secondaires dont personnes ne parles...

Une voix dans une enceinte nous interrompt, pour nous demander de nous rasseoir et nous rattacher, nous allons bientôt atterrir.

- « Où allons-nous atterrir ? » je lui demande pour la quinzième fois, mais comme les fois précédente, Liam se contente de me sourire sans répondre. Quel charmeur...

C'était quoi ma question déjà ??

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Nous descendons les quelques marches qui nous séparent de la terre ferme, je me retiens de m'agenouiller et d'embrasser le sol... Alléluia !

Premier vol en jet : Fait !

Nous sommes dans un petit aéroport, mais où ? Il fait nuit, malgré les lumières, il fait trop sombre pour que je trouve des indices.

- « Venez une voiture nous attend » à nouveau il pose sa grande main chaude au creux de mes reins.

- « Rassurez-moi, vous ne découpez pas d'innocentes jeunes femmes pour le plaisir ? »

Ma question doit le surprendre, il s'immobilise​, avant de me regarder en souriant légèrement...

- « Pour le plaisir ? Non, uniquement pour le travail Mademoiselle »

Je m'arrête et déglutis, c'est peut-être le moment de courir. Heureusement il me fait un clin d'œil ce qui me fait sourire, enfin pour le moment.

- « Vous me faites rire, une vraie bouffée d'air frais »

- « Je vous ai déjà dit que mes amis pensent que je suis désespérément folle ? »

Il rit, un rire franc et sincère, un son très agréable.

- « Et vous, vous arrive-t-il de découper de beaux hommes pour le plaisir ? »

- « Non, plus maintenant, c'est bien trop difficile et salissant, j'utilise l'acide, mais ne craignez rien c'est seulement réserver aux hommes les plus sexy... »

- « Toucher »

J'apprécie cette proximité, nous rions encore quand nous montons dans une somptueuse BMW, j'ai reconnu le logo. Le chauffeur est déjà installé au volant et ne dit rien, il doit, lui être bien au courant de la destination, le chanceux.

Je ne sais toujours pas où nous allons, mais je suis obligée d'admettre que c'est plutôt excitant...

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