Hannah Tome 3 ( Bonus ) Séduite malgré elle ( Retrouvaille orageuse )

Chapitre 24

Comment résister à ce flot de promesses érotiques ? Ah si ! Louane venait de trouver la réponse !

- Nous sommes dans un restaurant, lui rappela-t-elle d'un chuchotement.

Il ricana doucement.

- Si tu crois que c'est ce petit détail qui va m'arrêter...

Les joues de Louane s'embrasèrent. Elle ne parvenait plus à se détacher de son regard de fauve. Le couple vint s'installer en face d'eux, l'obligeant à s'arracher de son regard.

- Comment va ta sœur Zakhar ? S'informa Bastian d'une voix triste.

- Plus les jours passent plus elle s'épanouie.

- Je suis si heureux de l'entendre, confia l'homme le visage marqué par l'émotion.

- Tu lui enverras de ma part toute mon amitié, dit Domenica.

Comment ne pas parler de Savana sans ressentir de la tristesse pour elle, songea-t-elle avec pincement au cœur. Mais une question la taraudait. Où était ses parents ? Hormis l'explication qu'il lui avait donné sur sa sœur et l'impardonnable silence de ces derniers qui lui avaient menti sur la santé de sa sœur, Louane ignorait s'il existait encore des liens entre eux. À sa place, elle aurait coupé tout contact et il semblait l'avoir fait. Seulement elle ignorait s'il en souffrait. Alors elle se rendit compte avec un grimace qu'elle ne connaissait pas tant Zakhar que ça. Et si elle voulait construire quelque chose avec lui comme il le voulait, elle allait devoir se pencher sur sa vie peu importe les risques qu'elle allait prendre pour obtenir des réponses. Car derrière cette facette d'homme imposant, déterminé avec une pointe d'arrogance, il semblait fermé comme une huître.

- Alors ? Pourquoi voulais-tu me voir ? Demanda-t-il à Bastian.

- Ça y est ! S'exclama Domenica en se penchant en avant avec une expression rieuse sur ses jolies traits : J'espère que vous êtes prête Louane.

Louane comprit qu'elle faisait référence à la discussion qui allait bientôt se porter sur le travail et que ni elle ni Domenica auraient un droit de parole.

Elle se joignit au rire de la belle épouse de Bastian, se moquant d'eux sans vergogne.

- Tu ne perds rien pour attendre, déclara Bastian à sa femme qui lui adressa une moue d'excuse, ce qui fit fondre l'entrepreneur.

Il lui embrassa la tempe.

Soudain, Louane se projeta dans l'avenir et s'imaginait avec Zakhar dans dix ans, aussi complice qu'eux. Elle secoua imperceptiblement de la tête pour s'arracher à ses images fictives.

- Tu veux du vin ou un cocktail ? Proposa-t-il en se penchant vers elle.

- Un cocktail mais vraiment léger.

Il sourit à sa réponse qui soulevait son état de d'ébriété d'il y a quelques jours. Progressivement, la soirée prenait des airs d'un dîner de fête. Les deux hommes faisaient l'effort de ne pas parler travail mais toute bonne chose avait une fin, pensa Louane lorsque Bastian sortit des papiers de sa poche intérieure.

- Je voudrais investir dans cette entreprise, expliqua-t-il en lui tendant les papiers : J'ai besoin d'un avis constructif et tu es le seul avocat qui puisse me dire si cet investissement me sera favorable ou non.

Zakhar resta impassible mais dans son corps, une rage se forma. Il consulta les papiers jusque dans les closes affichées sur les bas de la page, sous le regard impatient de son ami.