Jour 1

998 110 19
                                    


J'ai été mordue le jour de l'espoir. Quelle ironie.

2 mois, 3 semaines et 5 jours.

J'avais survécu 2 mois, 3 semaines et 5 jours. C'était plutôt pas mal, pour une non-débrouillarde comme moi. Mais j'avais pris des risques bien trop gros. Et maintenant, j'allais être infectée.

Il fallait que je rentre chez moi. Et vite. Je me relevais, et me mis à courir, en faisant tout de même attention à ne pas me faire repérer. Le retour me parut beaucoup plus rapide que l'aller. Sûrement parce que maintenant je n'avais plus grand-chose à perdre. Je rentrais chez moi et descendis les marches, rentrant dans ma cave. Bizarrement, je me sentais rassurée. Je me sentais à la maison. Je m'asseyais sur mon lit improvisé, un vieux canapé auquel j'avais enlevé les dossiers, pour y rajouter plusieurs vieux oreillers et une couette pour deux personnes. Je pris une grande inspiration. Je savais ce qu'il fallait que je fasse. Il fallait que j'empêche l'infection de remonter jusqu'à mon cerveau. Si elle l'atteignait, j'étais sûre de me transformer. Vu qu'elle était sur mon bras, elle allait prendre environ 2 jours pour remonter. Il fallait que je la stoppe. Et pour cela, je ne connaissais qu'une seule solution. Il fallait que je me coupe le bras.

Je me mis à la recherche d'une corde ou d'un drap fin, quelque chose qui pourrait me servir à faire un garrot. Je débusquais mon arc, plus utilisé depuis mes 12 ans, et détachais la corde. Je m'entourais le coude avec la corde et serrait de toute mes forces. Je jurais. Plusieurs fois. Bordel, ce que c'était douloureux ! Je partais ensuite à la recherche d'un objet assez tranchant pour couper mon bras. Je trouvais une guillotine à bois, utilisée par mon père pour couper les planches de bois. Ça ferait l'affaire. Il fallait juste espérer qu'elle était suffisamment aiguisée pour me trancher le bras d'un seul coup. Je déglutis. Quelle pensée morbide. Je plaçais mon bras dans la guillotine et inspirais un grand coup. Ce n'était pas compliqué. Il fallait juste pousser un grand coup. Rapide, sec, puissant.Je posais ma main sur le manche et comptais jusqu'à trois. 1..2..

Je poussais un gémissement de frustration et de colère, et retirai mon bras. J'en étais incapable. J'étais incapable de m'amputer de mon plein gré. A quoi cela pourrait-il servir si je finissais ma vie dans une cave pourrie ?  Mais je savais que si je ne le faisais pas, j'allais finir Infectée moi aussi. Les larmes se mirent à ruisseler sur mon visage, sans que je ne puisse les empêcher. Je me sentais tellement lâche, tellement puérile, mais surtout tellement seule. Je ne savais plus quoi faire. Je ramenai mon bras vers moi et soupirai un grand coup. Si je ne pouvais pas guérir, je pouvais au moins m'empêcher de contaminer d'autres survivants. Et je pouvais même récolter toutes les informations possibles sur la transformation. Avec un peu de chance, elles pourraient servir à la construction d'un virus pour les générations futures.

Je m'allongerai sur mon lit, tenant fermement mon bras, et m'écroula de fatigue sur ces bonnes résolutions. J'espérai seulement qu'elles soient les premières que je parvienne à tenir.


--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Hey les gens ! Merci d'avoir lu... Déjà 56 lectures, c'est trop incroyable ! Je suis actuellement extrêmement fière, et je développe de plus en plus grosses chevilles.. Désolée pour ce chapitre beaucoup plus court, je ne savais pas quoi rajouter. Je vais essayer de poster tous les week-ends. Je dis bien essayer ! Sur ces belles paroles, je vous dit à la semaine prochaine, avec (on espère), un chapitre un peu plus long.

N'hésitez pas à laisser un petit com' (pour laisser votre avis ou me donner des conseils,je suis preneuse) ça fait toujours plaisir !

InfectéeOnde histórias criam vida. Descubra agora