Jour 4

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Je me réveillais lentement, et eu un sursaut. Levi était assis devant moi, attendant probablement mon réveil.

"- Mais t'es dingue de fixer les gens comme ça ? C'est hyper flippant ! Espèce de psychopathe !

- Je t'ai fait peur ? dit-il avec un sourire moqueur

- Pas du tout.

- Et le sursaut c'était quoi ?

- Un hoquet, dis-je avec une mauvaise foi apparente.

- Un hoquet ?"

Vu la manière dont il essayait de cacher son rire, je ne devait pas être très convaincante. Et il fallait l'avouer, j'avais eu la peur de ma vie. Je n'aurais peut-être pas dû le laisser rentrer chez moi. C'est vrai, je ne le connaissais même pas ! Il pouvait être un psychopathe s'apprêtant à me tuer. Ou un cannibale. Ou un vampire. Ok, peut-être pas un vampire. Je devais m'être mis à le fixer car il me demanda :

"- Pourquoi tu me fixes comme ça ?

- C'est pas moi qui devrais te poser la question ?

- Ba en fait je m'ennuyais, mais je voulais pas te réveiller parce que sinon t'allais me râler dessus et tout. En plus il est hyper tard ! Une vraie ado. Bref, je m'ennuyais et du coup je me suis dit que si je te fixais j'allais te réveiller plus vite, parce que c'est hyper désagréable d'être fixé. Mais tu t'es pas réveillée. J'ai attendu au moins, au moins... (Il regarda sa montre) Bon ça fait que cinq minutes mais c'était hyper long. En plus, j'avais super faim ! Du coup j'ai mangé des pâtes. D'ailleurs, t'as pas autre chose que des pâtes ? Parce j'adore ça mais pas le matin quoi."

Je le regardais, ébahie. Il était complètement dingue ! Me fixer pour que je me réveilles plus vite ? C'était débile. Et complètement immature. Sa description parfaite. Un vrai gamin !

"- Du coup qu'est-ce qu'on fait, dit-il avec un air de petit garçon impatient.

- Je sais pas, grognais-je. Et je suis pas une ado. Et non, je n'ai rien d'autre que des pâtes."

Je l'entendis pousser un petit soupir déçu. Je réfléchis. Non, je n'avais rien d'autre, avec les boîtes de conserve. Et le choco... Non ! Pas question qu'il touche à mon chocolat. Je n'avais pas passé des semaines d'abstinence pour que mon bien se retrouve dans le trou noir qu'était l'estomac du vieux. Je me levais donc, et me dirigeais vers le cellier. Je longeais les étagères de conserves, à la recherche de quelque chose d'appétissant. Mais ces recherches furent vaines. Quelle tristesse. Je poussais un petit cri plaintif. Je n'avais absolument pas envie de cassoulet ou de petits pois au petit déjeuner. Une casserole passa devant mes yeux.

"Je t'en ai laissé un peu, si tu veux."

Je le remerciais et commençais à manger. C'est vrai que les pâtes c'est très bon. Mais pas le matin. Je partis ensuite dans la salle de bain pour m'habiller. Une fois prête, c'est-à-dire, une fois à peu près propre, je sortis et m'assis face à Levi.

"- Tu veux faire quoi aujourd'hui ?

- Je sais pas, qu'est-ce qu'on peut faire ?"

Je réfléchis. Et ne trouva aucune réponse. Qu'est-ce qu'on pourrais bien faire ? Avant, je lisais, je réfléchissais, je déprimais et j'inventais des histoires dans ma tête. Que des activités à faire seul. A la limite, on pouvait déprimer à deux, mais ça ne nous avancerait à rien. Je pourrais lui raconter une histoire ? Non. Je ne me voyais pas lui expliquer tout ce qu'il se passait dans ma tête. Et puis, je voyais mal Levi être attentif plus de trois minutes. Il avait beau être majeur, il ressemblait vraiment à un gamin hyperactif. Je soupirais.

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