Nuit de transgression

Chapitre 1

Cassandre

Couchée dans mon lit, je me remémore quelques instants de ma vie.
J'ai beau chercher le sommeil celui-ci peine à arriver.

Je pense à ma vie, à la mort de mes parents dans cet accident de voiture dans lequel j'aurais dû crever moi aussi mais je ne sais par quel miracle j'ai survécu.

Je me retourne dans mon lit encore une fois et pousse encore un soupir.
Je tente une nouvelle fois de m'endormir en fermant les yeux mais la seule chose qui me vient, la seule image que je vois c'est cette nuit sombre et les gouttes de pluies s'abattant sur le toit de notre voiture.
Je revoie encore le visage de cette petite fille de 11 ans assise à l'arrière du véhicule de ses parents avec un sourire radieux sur le visage.
Je revoie ce couple composé d'un français de 40 ans assis au volant de la voiture et de sa femme une afro-américaine de 38 ans assise sur le siège passager se tenant la main et se lançant des regards amoureux de temps en temps.
Cette image idyllique aurait dû rester ainsi mais malheureusement une ombre vint obscurcir ce beau tableau en se matérialisant sous la forme d'un animal traversant la route, de freins qui lâchent, de dérapage, de trois tonneaux et de la voiture finissant au fond d'un ravin.

Ce n'est qu'en sentant un liquide salé sur mes lèvres que je me rend compte que je pleure. Du revers de ma main droite j'éssuie mes larmes et me cale dans mes coussins.

Demain c'est le dixième anniversaire de la mort de mes parents et aussi mon anniversaire. Et oui, demain je fête mes 21 ans et mes parents ne seront pas avec moi pour ce jour si spécial.

Le bruit d'une porte qui s'ouvre et qui se ferme me sort de mes pensées. C'est sûrement Christ mon ami et l'un de mes colocataires qui revient de sa soirée arrosée.

Je tourne la tête et souffle quand je vois qu'il est affiché 1 heure du matin sur mon réveil.

Après les messages de Dylan j'ai vraiment essayé de m'endormir mais je n'y suis pas parvenu.

Finalement je ne sais pas si c'est la fatigue ou autre chose mais je réussi à rejoindre morphée.

*

Les rayons du soleil qui filtrent à travers mes rideaux caressants mon visage me permettent de sortir doucement de mon sommeil. Pourtant je me souvient avoir bien fermé mes rideaux. Bizarre.

Je me pose toujours des questions quand je sens de douces caresses dans mes cheveux. Sans que je n'ai à me retourner je sais déjà qui est dans ma chambre et qui me caresse aussi tendrement les cheveux car il est le seul à le faire de cette façon si particulière.

Je me retourne alors avec le sourire aux lèvres et ce sourire s'agrandit quand je vois Dylan encore plus beau que jamais.

- Bonjour ma princesse, tu as bien dormi? Me demande t-il en me souriant tendrement.
Seigneur c'est un crime d'être aussi beau.

- Bonjour Dy. Quelle heure est-il ? Lui demandai-je en le regardant me caresser les cheveux.

- Il est 9 heures et...
Je ne lui laisse même pas le temps de finir sa phrase que je bondis hors du lit.

- QUOI !!! Oh non je suis en retard, je dois être au boulot à 8h. Dis-je totalement paniquée.

- ... et tu ne travaille pas aujourd'hui car j'ai vu ton patron et il est d'accord. Termina Dylan comme si je n'avais jamais interrompu sa phrase.

- Et c'est maintenant que tu me le dis? Lui demandai-je les mains sur les hanches en le fusillant du regard.

- ...

- Mais enfin Dylan dis quelque chose. Je m'écris.

- C'est fou comme tu es magnifique quand tu es en colère. Me répond cet abruti qui me sert de meilleur ami en me sortant son stupide sourire charmeur.
"Oui sourire stupide mais qui fait battre ton cœur à cent à l'heure" me souffle ma conscience.
Je fais abstraction car je n'ai pas envie d'avoir un autre débat scientifique sur les effets qu'a Dylan sur moi avec ma conscience.

- Vas te préparer car je te kidnappe cette journée. Me dit Dylan en brisant le silence qui s'est installé.

- D'accord. Souflai-je en prenant un air faussement lassé.

- Hep hep hep une minute mademoiselle. Me dit Dylan en se levant pour se mettre devant moi.

- Quoi encore Reed

Dylan pose alors ses mains de chaque côté de ma taille -et je prie pour qu'il ne voit pas les frissons qui me couvrent les bras- et me souffle :

- Joyeux anniversaire ma princesse. Avant de me donner un doux baiser sur le front. Maintenant va te préparer.

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J'espère que ce premier chapitre vous plaira. 😘