Parallèles

Chapitre 21 : I will survive

Eléonore 

Harry a du quitter ma chambre de manière imprévue ce matin. Dans la nuit je lui ai demandé de venir me rejoindre. J'avais besoin de sa présence, de ses caresses. Vous savez quand vous aimez une personne, au début, la séparation physique peut être très difficile. Bien, c'est ce qu'il s'est passé cette nuit. J'avais besoin de lui plus que rien au monde. Sentir son torse contre ma poitrine, son souffle chaud le long de mon cou, son parfum si envoutant, ses tendres baisers.

Tous les bons moments ont bien entendu une fin. J'en suis malheureuse. Lorsque j'ai vu son visage quand nous avons entendu la voix d'Alexandre à travers la porte de ma chambre, j'ai vu la déception. La tristesse dans son regard m'a complètement chamboulée. Il s'est rhabillé puis est parti par la fenêtre. Alors qu'il partait le coeur lourd et comme je sais qu'il a peur de me perdre, je lui ai rappelé que je ne voulais que lui. C'est la vérité, Alexandre ne signifie rien pour moi surtout après les jours passés avec Harry dernièrement.

L'amour.

C'est un doux sentiment qui peut s'avérer être amère. La confiance en l'autre est selon moi le plus important. Je comprends dans quelle situation je l'ai mis, je voudrais tout quitter pour pouvoir passer mes journées aux côtés d'Harry. Seulement nous revenons toujours au même point, mes parents.

Après qu'Harry soit parti, je me suis habillée très rapidement afin de pouvoir descendre combattre le diable. Rien que la présence d'Alexandre me rend nerveuse, angoissée même. Cette situation devient invivable, je ne vais plus pouvoir faire la comédie. J'en aime un autre, un qui me plait.

« Ah ma chérie ! » mon père, le sourire aux lèvres, se lève afin de me prendre dans ses bras.

« Comment vas-tu ? » de simples politesses car à ce moment je veux simplement éviter le beau garçon sur le sofa d'à côté.

« Très bien, nous avons pensés que vous faire une petite surprise vous plairez. »

Comme vous pensez bien...

« Ma chérie, tu peux embrasser Alexandre devant nous, ça ne nous dérange pas. »

Non, non, non. Mon coeur commence à battre de plus en plus vite, mes jambes tremblent.

« Je ne me sens pas très bien, je m'excuse il faut que j'aille prendre l'air. »

Oui, je sais, je ne vais pas pouvoir l'éviter indéfiniment. Je prends donc mon portable et je sors rejoindre Eliah chez elle.

Je marche dans ce beau quartier chic en me rendant à la maison de ma meilleure amie. J'ai besoin d'elle, dernièrement nous nous étions un peu éloignées à cause des garçons qui sont entrés dans nos vies. Je sonne par politesse vu l'heure assez matinale. C'est sa mère qui m'ouvre.

« Eléonore ! Quelle surprise de te voir aussi tôt ! » elle me prend dans ses bras et me fait entrer.

« J'espère ne pas vous dérangez. »

« Tu es toujours la bienvenue. Je ne te montre pas le chemin, tu le connais. » dit-elle en souriant.

Je me rends en trottinant à la chambre de ma meilleure amie. Je toque tout de même puis elle m'ouvre. A peine elle me prend dans ses bras, je sens toute la pression retombée et je me mets à pleurer.

« J'ai besoin de toi... »

« Qu'est-ce-qu'il se passe ? »

Je lui raconte les derniers évènements qui se sont produits dans ma vie puis j'aborde le sujet le plus important.

« Je n'y arrive plus, dès que j'entends sa voix ou je sens sa présence, je deviens toute angoissée. Comme si je le craignais. Je ne voulais pas en arriver là mais je ne peux pas continuer et je ne sais pas comment m'y prendre. Mes parents vont être fous de rage... »