Partie 17.

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Les yeux plantés dans les siens, je me remémore tout ce que nous avons vécu, je sens encore ses lèvres chaudes au goût de menthe poivrée sur les miennes, je me rappelle encore des quelques messages que nous avons échangés, également de la première...

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Les yeux plantés dans les siens, je me remémore tout ce que nous avons vécu, je sens encore ses lèvres chaudes au goût de menthe poivrée sur les miennes, je me rappelle encore des quelques messages que nous avons échangés, également de la première fois où nous nous sommes parlé lors de la victoire de la France à la coupe du Monde, surtout de la première fois où j'ai entendu sa voix au téléphone et quelques jours plus tard au Cheers. Aucun détail ne m'est étranger, je me rappelle absolument de tout. Et là encore, alors que je le dévore des yeux sans aucune gêne car je suis trop absorbée pour penser, au fond de moi j'ai honte. Mon cœur me hurle de rompre ce contact, ma tête, et c'est elle qui me commande, ne veut pas même que j'y pense. Je n'ai jamais ressenti ça, c'est un sentiment qui m'était totalement étranger. Un mélange entre la gêne, le désir, la peur et l'espoir. C'est indescriptible. Lui non plus ne dit rien, ses lèvres sont entrouvertes, ses yeux marrons me scrutent sans relâche, j'ai presque l'impression qu'il n'a pas cligné des yeux depuis que j'ai planté mon regard dans le sien.

Je peux entendre les gens hurler dehors, et je sais que les gens commencent à arriver à la fête mais ne nous remarquent pas vraiment. Nous sommes dans notre bulle et c'est comme-ci plus rien autour n'avait d'importance. Mais une chose m'énerve. J'aimerai parler, lui dire quelque chose, ou même faire un geste, m'avancer vers lui, le saluer, ou même pire, lui dire qu'il m'a manqué et qu'il hante mes pensées depuis des semaines. Mais je n'en fais rien. Mes pieds sont comme cloués au sol, je n'ai même pas la force de bouger les bras. Mais j'aimerai tant, croyez-moi.

Autour de nous, la musique retentit enfin, ce qui me réveille de cette hypnose, en quelques sortes. Je vois Benjamin fixer les enceintes, je dirige mon regard dans sa direction et surprends Paul qui nous fixe en souriant, les bras croisés. Je vois Benjamin le supplier de partir.

Et là, encore une fois, je me pose des milliers de questions. Leur a-t-il parlé de moi? Savent-ils qui je suis? Savent-ils tout ce qui s'est passé entre nous?

Je soupire en voyant Paul quitter la pièce en souriant à Benjamin. Je ferme les yeux quelques secondes pour souffler et évacuer tout le stress qui m'a envahit. Mais avant même d'ouvrir les yeux, je sens une présence près de moi, et en reconnaissant son odeur, la peur me prend une nouvelle fois. Je ne veux plus ouvrir les yeux. Mes sourcils se froncent.

_ Benjamin... éloigne-toi s'il te plait, j'ai... du mal à respirer, je sussure en me mordant la lèvre inférieure.

Malgré ma tentative, il ne bouge pas. Il n'est pas si près, mais c'est si soudain que je ne peux une nouvelle fois plus bouger. Je suis pétrifiée.

Mes yeux toujours fermés, je sens son doigt se poser doucement entre mes deux sourcils, pour m'encourager à me détendre, je suppose?

_ Détends-toi, me sourcils se défroncent automatiquement et mes yeux s'ouvrent presque en même temps, je trouve la force inouïe de le regarder dans le blanc des yeux, voilà tu es bien plus belle comme ça.

Il affiche un sourire aussitôt, j'humidifie mes lèvres en continuant de le regarder.

_ Pourquoi es-tu là? Je lui demande.

_ J'avais besoin de vacances, les gars ont proposé de partir tous ensemble en Grèce, j'allais pas refuser!

_ Et pourquoi, de tous les pays présents sur le globe terrestre avez-vous choisi ce pays?

_ Je pourrais te poser exactement la même question, Méloée, il me dit tout en continuant de me fixer.

_ Mes parents viennent ici dès qu'une occasion se présente, ils ont acheté la 38ème villa du complexe, je viens ici depuis des années alors comment, bordel... comment as-tu su que je serais là? Tu fais tout pour me retrouver où que je sois et pour me faire stresser? Ça t'amuse, c'est ça?

_ T'es complètement tarée... à la base je suis venu ici pour... pour essayer de t'oublier, dit-il en baissant les yeux et en reculant un peu, j'y suis allée un peu fort à l'accuser comme ça je crois...

_ Je suis venue ici pour la même chose, je le regarde s'éloigner et regrette aussitôt cette proximité auquelle je m'étais habituée.

_ il plante à nouveau son regard dans le mien, c'est vrai?

Si tu savais, Benjamin, tout ce que je garde en moi depuis des semaines. Depuis que je te connais, depuis que tu m'as embrassé... Je ne suis plus la même. Je ne rêve que de toi mais... c'est impossible.

Je baisse les yeux en acquiésant. J'aimerai tellement t'oublier oui, mais au fond de moi non, je te veux près de moi. Je soupire. Je m'attends maintenant à ce qu'il soit déçu, mais compréhensif. Je m'attends à ce qu'il s'en remette vite puisqu'il a Rachel. Je m'attends à ce qu'il m'oublie facilement mais...

_ Ne m'oublie pas, Méloée, il chuchote les yeux fermés, je relève les yeux vers lui et tente de percer la blague mais rien. Il est totalement sérieux. Je t'en supplie ne m'oublie pas, reste avec moi... Je ne veux plus être séparé de toi. Je sais que c'est insensé parce qu'on ne se connaît que très peu mais, Méloée, tu m'es vitale, je pense constamment à toi, je... Je te veux près de moi, toujours, il s'est rapproché pendant son aveu et me fixe le plus tendrement du monde.

Tout se bouscule dans ma tête, je fixe ses lèvres alors que je repense à ce goût de menthe poivrée qui m'a tant faite chavirer. Je soupire et m'apprête à lui répondre mais au même moment, Antoine et Lou pénètrent dans la salle en riant comme deux idiots. Nos yeux se tournent automatiquement vers eux. Les yeux de ma meilleure amie me scrutent et elle penche légèrement sa tête de côté, je t'en supplie Lou, tais-toi.

Antoine, lui, continu de fixer Lou avec un sourire adorable, il est accro lui c'est pas possible. Je soupire une nouvelle fois et tourne les yeux vers Benjamin quelques secondes, il affiche un sourire béat en fixant derrière eux, je tourne à nouveau les yeux et surprends Paul, Kylian, Florian, Olivier, N'golo, Hugo, Stéphane et Raphaël nous regarder. Ils sont, presque, tous cachés derrière la grande armoire du salon et leur tête dépasse sur le côté, les unes au dessus des autres. Bordel.

Ils sont là depuis quand?

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Hey petite surprise du soir les bébés!
Voici la 17ème partie.
Bonne lecture!
Kisses
imaginingstar ☆

Destinés [Benjamin Pavard]  TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant