Partie 34.

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Méloée

C'est affreux... la honte de ma vie tout simplement. Je fixe les personnes devant nous la bouche entrouverte, me demandant quand je pourrais m'enterrer six pieds sous terre. Benjamin semble amusé par la situation, puisqu'il leur sourit simplement d'un air plus que niais. Il devrait quand même se méfier, non? Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de voir une star montante du foot, dans un ascenseur, après une scène un peu trop sexuelle. Qui sait ce qui pourrait arriver, franchement?

Sa main finit enfin par se glisser dans la mienne, je ne prends pas la peine de le fixer et sors précipitamment de l'engin me dirigeant à pas d'éléphant vers la porte de son appartement, l'emportant avec moi. Je l'entends se marrer derrière moi, et le stresse redescendu en flèche, je me mets à rire également. Nous arrivons devant son appartement et sa main toujours dans la mienne, il ouvre la porte à l'aide de sa carte. Il fait noir et froid alors je me glisse très vite dans ses bras. Il marche vers le sofa devant la télé, on s'installe et devant nous se glisse la beauté de la lune qui nous éclaire merveilleusement.

_ On se mate un film bébé ?

Je tourne les yeux vers lui, posant ma tête sur son épaule pour mieux le regarder.

_ T'es sûr que tu ne veux pas continuer ce qu'on était en train de faire ? je souffle près de son oreille.

Il rit en me serrant plus fort contre lui puis fixe mes lèvres avant de les embrasser, je l'embrasse en retour tendrement alors que sa main se pose sur ma joue. Cet instant est si doux et sincère que ça me réchauffe le cœur.
Je souris contre ses lèvres alors qu'il tente de m'allonger sur le sofa pour se mettre au dessus de moi, je le repousse gentiment et le regarde malicieusement.

_ Je croyais que tu avais autre chose en tête, je commence espérant qu'il comprenne.

_ J'ai trop de choses en tête bébé, si tu savais. Si on fait tout ce à quoi je pense, alors tu ne pourras jamais te débarrasser de moi tant la liste est longue, dit-il d'un air qui se veut innocent.

_ Me débarrasser de toi ? J'ai plutôt peur que ce soit toi qui finisse par te lasser de moi.

_ Ne dis pas de bêtises, il fronce les sourcils, je ne peux plus imaginer ma vie ne serait-ce qu'une seule minute sans toi.

Je lui souris toujours. C'est vrai qu'à présent, moi aussi j'ai beaucoup de mal à imaginer ce que serait ma vie sans lui. Il habite mes pensées du matin au soir et hante même mes rêves la nuit. Je sais que je n'ai jamais ressenti ce que je ressens pour quiconque et je crois, je dirais même, je suis sûre d'avoir trouver la personne avec qui je veux partager ma vie. Mon univers.

_ Dis mon cœur, tu crois que nous deux ça durera toujours? je demande telle une enfant.

Après ma question soudaine, son regard d'habitude si tendre attrape une sorte d'étincelle. Ses yeux brillent et son sourire apparaît. Il est tellement beau, putain. Mais qu-ai-je fait pour mériter un tel homme?

_ Bébé même si "toujours" ose essayer de nous séparer, il ne sera jamais assez fort pour détruire notre amour et briser la magie du destin. Tu sais très bien que c'est le destin qui veut que nous soyons unis et nous avons tous les deux succombé et sommes tombés amoureux. Crois-moi, je ne laisserai rien ni personne nous séparer. Jamais.

Pendant qu'il parle et que je dévore ses paroles et lui tout naturellement, sa main s'est glissée dans la mienne, il la serre et la ramène derrière son cou. Sans attendre, je me précipite sur ses lèvres et l'embrasse passionnément. Il passe ses deux bras autour de mon corps et me fait basculer sur le sofa pour se retrouver au dessus de moi. Le baiser s'intensifie et mes mains profitent de l'instant pour se hisser sous son t-shirt, je le remonte lentement pour lui enlever alors qu'il passe sa langue sur mes lèvres, me demandant l'accès. Sans attendre, j'ouvre un peu plus la bouche et sans effort, nos langues se rencontrent dans un artifice de chaleurs nouvelles. Elles dansent ensemble sentant la chaleur se répandre dans nos corps déjà brûlants. Une fois son haut enlever, je parcours chaque millimètre de son buste et de son dos, voulant marquer mon territoire. Ses lèvres laissent les miennes gonflées et rosées avant de descendre sur ma mâchoire. Elles embrassent ensuite mon cou et le mordillent avant de le sucer. Je me mords la lèvre et me cambre légèrement sous son corps tant j'aime cette sensation. Continuant ses baisers, il commence à déboutonner ma robe les yeux clos, mais quel expert. Il quitte mes lèvres pour regarder ce qu'il fait, ah pas tant que ça, ce qui me rassure.

Mais nos désirs sont coupés quelques secondes avant qu'il puisse ôter ma robe. Une sonnerie familière retentit plusieurs fois. Nos souffles résonnent et nous tournons la tête vers l'appareil qui sonne sur la table. Mon téléphone. Satané téléphone.

Je soupire et le regarde d'un air désolé. Il se pousse et s'assied en ramenant ses genoux à sa poitrine. Je m'assieds à mon tour et prends mon portable, je fronce les sourcils en voyant le nom affiché sur mon écran. Je sens le regard lourd et douteux de mon petit-ami sur l'écran également mais je finis quand même par répondre.

_ Allo?

_ Salut ma belle, c'est Vincent. Je ne te dérange pas j'espère.

Je tourne les yeux vers Benjamin qui fronce les sourcils. Merde, je ferais mieux de m'éloigner. Je me lève et marche un peu plus loin dans la pièce.

_ Disons juste qu'il est presque minuit alors question dérangement... j'avoue que ça aurait pu mieux tomber, je me mords la lèvre inférieure.

_ Désolée mais c'est que je n'avais plus de tes nouvelles, dit-il simplement.

J'entends Benjamin souffler derrière moi, je me mords la lèvre un peu plus fort.

_ Je suis en pleine écriture, les idées fusent crois-moi, j'attends juste le bon moment pour te recontacter. Je ne veux pas laisser passer ma chance.

_ Je vois, tu es libre maintenant? Il faut que je t'emmène voir quelque chose, ça pourra sûrement t'aider. Je passe te prendre?

_ Non désolée, je suis occupée. Je suis avec mon petit-ami, je dis sur la défensive car je ne compte pas sortir si tard avec quelqu'un que je ne connais pas, et surtout, je suis avec mon Ben. Il passe avant tout le monde.

_ Oh, un petit-ami alors. Comment s'appelle-t-il?

_ C'est ma vie privée, Vincent, je souffle silencieusement, commençant à le trouver trop intrusif.

_ Voyons Méloée, ta vie ne sera bientôt plus du tout privée.

_ Je ferais en sorte que les choses qui me tiennent à cœur le demeurent.

_ C'est beau de croire que tu pourras faire ce que tu veux de ta vie une fois que tu seras devenue qui tu veux être, il dit simplement, crois-moi ta vie, elle t'échappera. Tout comme ta famille, tes proches et tes amis. Même l'amour. Tu ne contrôleras plus rien.

Plus rien ne sort de ma bouche pendant de longues secondes. Je fixe le sol, pensant à tout ce qu'il vient de me dire. D'un côté je le trouve absurde de dire ça, mais de l'autre... tout peut paraître plausible. Et si jamais j'arrive à réaliser mon rêve, est-ce que je vais perdre ma famille? Mes amies ? Est-ce que Benjamin et moi on arrivera à supporter tout ça? Je soupire.

_ Méloée tu es toujours là ?

_ Désolée Vincent mais je vais devoir vous laisser, quelque chose vient de se passer je dois partir, à peine ai-je finis ma phrase que je raccroche.

Après avoir raccroché, je tourne les yeux vers Benjamin. Peut-être n'aurais-je pas dû lui dire non, après tout c'est en quelques sortes lui qui contrôle mon avenir. Il m'a offert une chance et moi je le repousse. Pourquoi ? Parce que Benjamin. Toujours Benjamin. Il passe avant tout et je ne veux pas le perdre. Mais je ne peux penser à autre chose que ces paroles, et si
Vincent avait raison ? J'ai peur de perdre l'homme avec qui je partage ma vie. Affreusement peur.

Que dois-je faire?

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Bonsoir, voici le chapitre 34.
J'espère qu'il vous plaira!
Kisses et bonne lecture j'vous aime !
Imaginingstar☆

Destinés [Benjamin Pavard]  TERMINÉE Unde poveștirile trăiesc. Descoperă acum