|Chapitre 02|Luke

22 0 0
                                    

" Soyez vous-même, tout les autres sont déjà pris. "

Oscar Wilde

Jour 2 - Vendredi 

Une nouvelle journée qui commence. Toujours la même chose; se réveiller, se préparer, prendre le bus, aller en cours, revenir en bus, faire ses devoirs, se laver, manger, dormir, fin de la journée. Toujours les mêmes habitudes, toujours les mêmes cours, toujours les mêmes têtes, toujours les mêmes cons. Mon réveil n'a même pas encore sonner que cette journée m'épuise déjà. La seul chose qui change, c'est que maintenant il y a Tayron. Le petit Texan qui ne connait rien à New York, et surtout qui ne la connait pas elle. Et heureusement pour lui.

Je me tourne a droite et fixe mon réveil. Il passe de 6h59 à 7h00 et cette sonnerie affreuse qui résonne. En moins de temps qu'il en faut pour le dire, il finir par terre. C'est parti pour la journée. Je m'habille rapidement attrape mon sac, descend les escaliers. Je prend une pomme sans prendre la peine de m'arrêter.

" - Bien dormis ? Me demande ma mère "

Je claque la porte en sortant en guise de réponse. Et ce bus toujours en retard. Quelle journée de merde. Je monte et m'installe à l'arrière. J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et lance la première musique qui me vient : Psychotic kid de Yungblud. Comme un signe du destin. Premier cours, histoire, la pire chose au monde. A quoi sa va me servir de connaître des mythes grecs tirer par les cheveux ou un vieux serait un dieux.

" - Monsieur Evans arrêter de rêvasser s'il vous plaît "

Qu'est ce qu'elle vient me chercher des noises la vieille avec ces histoire de dieux à la con. Encore trente minutes à survivre. C'est de la torture mental.

Aujourd'hui sa chaise n'est pas vide. Madame nous fait l'honneur d'être parmi nous. Noter le calme que j'essaye de garder avec l'ironie. Je sors de la salle après ces trente minutes. Je pars me rafraîchir au toilette. Je me passe de l'eau sur le visage et m'agrippe au lavabo. Pourquoi je fais pas comme Jupiter, à partir quelques jours sans qu'on viennent me poser des questions pour autant ? Je sors...et merde. Elle est là. Il faut que je sorte pile au moment où elle est dans le couloir. Alors je reste planté la parce que je peux pas faire autrement que d'attendre quelle traverse le couloir dans un silence morbide. Vite, vite, vite. J'ai pas envie de la regarder une minutes de plus. Enfin. Liberté. Je sors prendre l'air avant de reprendre ce faux sourire que je plaque sur mon visage à chaque moment ou je suis entouré de personne, quelle que soit la situation, des soirées de mes parents à l'entrée dans une classe de ploucs désobligeants et blindé de frique et de savoir inutile et putride à en mourir. De temps en temps, j'ai l'immense honneur d'être seul. Seul avec moi même, vraiment seul, les secondes, les minutes, les heures, les ombres et moi. Un moment de répit dans une vie aussi creuse que les poupées bien rangé dans les rayon des supermarché. Seul pour voir l'horreur des hommes. Ces hommes que j'aimerais détruire d'un regard. Et cette sonnerie qui me ramène à la réalité. Un brutal retour sur Terre. " Bienvenu dans l'enfers qu'on créé les hommes et surtout n'oublie pas ton sourire Luke, ton sourire. " C'est reparti pour un tour. Des cours ennuyeux, inutile pour ma vie futur et absolument rien de ces cours ne seront retenus par les élèves pour la simples et bonnes raison qu'ils n'écoutent pas dorment et pour l'infime partie qu'écoute, ils ne comprennent pas.

La dernière sonnerie, celle de dix-huit heure, celle de la liberté. Je rejoins le couloir qui s'apparenterait plus à un apocalypse zombie. Je me fraie un chemin et attend le car devant les grilles. Encore en retard. Je refais le chemin inverse de ce matin pour revenir cher moi. A peine suis-je rentré que ma mère m'alpague déjà.

" - Sa c'est bien passé ta journée ?

- Super " dis-je sans conviction en traçant ma route dans les escaliers.

J'entre dans ma chambre, ferme à clé, balance mon sac sans savoir où il atterrit et m'étale sur mon lit. Enfin seul. Plus personne pour m'embêter, plus aucun bruit. Juste moi. J'observe le plafond blanc et grand intérêt de ma chambre.

Chaque jour. Chaque jour on se demande si elle va être là. Chaque jour la même question traverse mon esprit. Chaque jour je m'effondre dans le même silence qu'elle. Je me tu a vouloir l'approcher sans me brûler, mais qui sait ce qu'elle pourrait me faire. Moi, j'espère qu'un jour, quelqu'un le fasse.

Le ciel est recouvert de gris. La pluie menace mais les rues de New York continuent de vivre à une vitesse folle. La nuit ne tarde pas à s'abattre comme la pluie. Les rues se font dangereuses et arbore les couleurs les plus sombres. Sang et alcools coulent à flot. Les cadavres, autant de bouteilles que humains s'empilent dans l'ombre. Les cris, le fracas des bouteilles, la pluie, les pas, les sirènes forment une mélodie affreusement belle qui résonne en chacun comme pour nous retenir de sortir en ces nuit glacial. Et demain, tout va recommencé. La mélodie va se rejouer, le jour se lever, les mots se taisent, les sourires se figer, la course des rues continu, les verres se rempiler, les pluie se dissiper. Le temps défile sans que je m'en rende compte.

Je ne peux pas nier que demain elle sera toujours là. Elle est Jupiter. Mademoiselle Ghost ne sera peut-être pas présente en cours mais elle sera toujours là. Elle se réjouira quand toi tu ne sera plus là. C'est peut-être elle qui te finira. Quoi que l'on fasse, je sais pertinemment qu'elle est là dehors, dans le nuit. Son sang ne coule pas, pas l'alcool, le verre au sol ne sera pas destiné à mutiler son crane, les sirènes ne résonneront pas pour son cadavre. Mais pour se qu'elle a fait. Elle " réglerait ses comptes " comme ils savent si bien le dire. Personne ne veut sortir la nuit. Pourtant bien des personne le fond. Résigné à rester ou vous en payerais les conséquences. Vous serez vulnérable, même à plusieurs, vous serez seul.

Les mots de ton SilenceWhere stories live. Discover now