|Chapitre 17 | Soon

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" Tout se mange dans cette pièce, même moi, mais ça, se serait du cannibalisme et c'est mal vu par la société. "

Charlie et la chocolaterie 

Jour 37 - Mercredi 

Encore endormie, je prends le métro entre les étudiants et les hommes d'affaires. Les dédales de galeries traversés par ces boites de conserves, c'est juste incroyable. Les œuvres d'arts de Tom Otterness , le Grand Central Terminal, le vie qui si trouve... Je sors de ce labyrinthe et retrouve cette atmosphère que j'aime tant. On annonce de la neige encore pour ce soir. Je marche un peu pour retrouvé le reste du groupe dans la cours de l'université, il ne manque que Luke et Tay'.

- On peut pas aller au Kimmel Center, j'ai trop froid là ? demande Davina qui tremblote. 

- T'a raison on se pèle le cul dehors, répondit Seth a sa copine.

On se dirige tout les trois dans le bâtiment à la façade vitré. 

- Tay' vient de m'envoyer un message, il nous rejoint dans pas longtemps, il c'est juste lever en retard, ajoute Dav' entre deux conversation.

Luke n'est toujours pas là mais l'heure tourne. Je me dirige donc seul en cours. La matinée est longue et toujours aucunes traces de mon meilleur pote... A la sortis des cours, je reste pensif. Il a du vouloir resté seul, avec la famille qu'il a sa m'étonne pas : entre un père alcoolique et une mère au ultra soumise, c'est pas facile tout les jours. Je rentre cher moi et lui envoie un message quand même pour savoir si tout va bien. Mais aucune réponse. Il est peut être à la cathédrale, il y travaille, à moins qui soit au Cloisters, il y passe beaucoup de temps quand il va pas bien... Au Vessel, à la patinoire, ou peut-être même à Green-Wood... J'en sais rien. Mon portable sonne : c'est un appel de Dav'.

- Salut, t'a des nouvelles de Luke ?

- Non mais t'en fais pas je suis sûr qu'il va bien, dis-je pour la rassurer et un peu pour me convaincre aussi.

- Tu m'appelle si t'a du nouveau 

- Bien sur, mais ça va aller pour lui t'inquiète pas.

Je me met à regarder des vidéos pour pensé à autre chose. Vers 16h45, je traverse les deux rues qui me sépare de Central Park et entre à côté de la Jacqueline Kennedy Onassis Reservoir. Les familles venu autour du lac pour accompagné leurs enfants jouées avec la neige se font de plus en plus rare vu l'heure, les sportifs déserte les lieux, et la nuit s'installe. Toujours pas de nouvelles de lui... Je reviens à la maison. Pas moyen de la laisser, j'attrape mon sac, embrasse pas mère sans explications et claque la porte derrière moi. Je monte dans ma Jeep. Direction : le centre de Brooklyn, la patinoire. L'années dernière, il y passais tellement de temps que le gérant lui avait passé un double des clés qu'il avait rendu à la fin de la saison. Je me gare devant, et remarque de la lumière a l'intérieur alors que la patinoire devait être fermé depuis un long moment. Je pousse la porte et vois une ombre faire des tours sur la glace, je m'avance et vois son sac sur un siège, je dépose le miens à côté et me rapproche de la glace.

- J'étais sûr que tu te cachais ici... 

Il se retourne au son de ma voix et s'approche de la rambarde qui entoure la patinoire. 

- Qu'es ce que tu fais là ?

- T'es pas venu en cours alors je suis venu voir si tu avais pas finis dans le lit du mec de la patinoire, dis-je avec un sourire en coin.

- Il est sympa mais faut pas pousser non plus, il est pas exceptionnel, me répondit il en riant.

J'allais m'avancer sur la glace mais il m'arrêta rapidement. 

- Tu compte pas monté sur la glace avec tes chaussures ! Déjà que sur des patins t'es pas très doué alors avec tes chaussures je donne pas chère de ta peau...

- Si j'avais un prof particulier sa m'aiderais un peu, dis-je avec un clin d'œil.

Il sort de patinoire en passant très près de moi. Il passe de l'autre côté du comptoir de l'accueil et passe entre les rayons remplis de paire de chaussures aux lames tranchantes.

- C'est quoi ta pointure ? hurla t-il là l'autre bout de la pièce.

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Il extirpe une des paires, et reviens juste après. Il me les tant et on s'installe sur les banquette. Je fais les lacets avant de ma levé et de retrouvé la sensation très étrange de marché avec sa sur le sol. Alors que Luke s'élance facilement sur la glace je reste vivement accroché au bord. Il reviens vers moi.

- Tiens toi droit et transfère ton poids d'un patin à l'autre.

J'essaye en restant proche de la barrière. Il me regarde du coin de l'œil et continu de virevolté sur l'eau gelé.

- J'adorais être comme toi Soon... me lance t-il

- Comme quoi ?

- Libre, tu te fou des autre, tu vie, tu ris, tu sourie, tu t'es fière d'être comme tu es...

Je sens de l'admiration et de la tristesse dans sa voix.

- Tu peux l'être aussi.

- Non... Je peux pas...

- Pourquoi tu pourrais pas ? Parce que t'es censé être un parfait petit chrétien qui prie chaque jour et qui ne connais jamais de péché alors que ton père qui lui est peu être plus croyant que toi est un ivrogne de merde ! Ta religion aime pas les gens qui s'aiment à ce que je vois. Envois tout chier si c'est se que tu veux. On fait parti de la communauté LGBT on devrait pas en avoir honte... 

Il rie en me voyant faire des grands gestes et me rattraper à la barrière à chacune de mes phrases. Il prends mes mains et n'emmena au milieux de la patinoire. On se scrute l'un l'autre en silence. On a pas besoin de parler... Sa fait des mois qu'on sait ce qui se passe. On reste un moment à se regarder sans rien dire avant de sortir d'ici. Chacun son sac sur le dos, alors qu'il ferme la porte à clé, je m'adosse au mur et m'allume une clope. Il se cale à côté de moi.

- Tu veux une clope ?

- Non merci je veux que la fumé.

Il se plante devant. On s'approche l'un de l'autre. Une main dans coup et nos lèvres qui se rapproche sans se toucher. La fumé sort de ma bouche et frôle la sienne. On se regarde un sourire en coin, on s'écarte mais le désire reste le même. 

- Je te ramène chez toi ? lui demandais je avec la même étincelle dans le regard 

- On est obligé de rentrer maintenant ?

- oh que non...

A peine ai-je écarté la cigarette de ma bouche que nos lèvre se touche sensuellement. On s'embrasse à ne plus avoir de souffle. Luke rouvre la porte en vitesse, on se jette dessus comme dans animaux. Sa main se referme sur mon crâne, nos corps se frôle, on se retrouve allongé l'un sur l'autre, à moité à poile...

- Au moins je pourrais dire que j'ai baisé mon meilleur pote...

On rigole entre deux baisés, on s'enlace et on se touche, on s'aime... 

Les mots de ton SilenceWhere stories live. Discover now