message.

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« les sept étapes du deuil : choc/déni. douleur/culpabilité. colère. marchandage. dépression. reconstitution. acceptation. »

oh, encore une énième lettre que je t'écris, qui sera peut-être arrêtée dans l'intérêt (trop) profond que je te porte et l'interprétation si réelle dans laquelle le plongeon est inévitable, te connaissant. si tout cela se termine au milieu d'un phrase ou même d'une syllabe, d'un mot, on n'aura qu'à annoncer clairement au monde (qui n'écoutera sûrement pas, les gens ont la fâcheuse tendance de se ficher de tout) que c'était une référence à nos étoiles contraires. bref.
ces mots sortant du crayon gris dont la pointe s'est brisée en même temps que mon âme voulaient juste t'informer que leur auteur a besoin de toi.
il m'arrive juste de couper ma musique en croyant entendre le son de tes pas qui montent l'escalier, mais tu sais, il n'y a rien de pire qu'une maison en deuil, on entendrait presque les âmes pleurer ! tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, d'accord, et quand il n'y a plus de vie, comment fait-on ? la stupide maigrichonne que je suis semble avoir imprimé dans son crâne ton regard, ce qui l'empêche de dormir, même lorsque les larmes de la pluie et du blizzard frappent le carreau pour se frayer un passage jusqu'à la chaleur (pas si) réconfortante (que ça) de la chambre. parler de soi-même a la troisième personne est une des rares choses qui continue à me faire sourire. tu sais, ce sourire en coin que tu trouvais contagieux ? à présent, je ne cesse de me demander comment un tel sourire (à faire sourire un génocide) pourrait réchauffer le cœur et le cerveau d'autres personnes, tant son sens profond est rempli d'un désespoir et d'une haine immense.
ne répond pas à ce drôle de message qui t'es adressé (comment pourrais-tu répondre, de toute façon ?).
on s'enfoncerait encore plus.
tu le sais.


[nda : hééé les zamis, no panic (at the disco), ceci est un texte fictif ! j'ai juste essayé de changer de style, parce que LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT (pardon pour cette vanne pourrie). bref. j'ai aimé écrire ça. vraiment. j'aime ce que je fais. il y a de l'amélioration, sûrement, aha.]

l'effet merWhere stories live. Discover now