stephanie maileur.

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« — non, parce que j'étais tout seul ! tout seul, vous comprenez ? et que je n'en pouvais plus de cette solitude. je me suis dit que les gens s'inquiéteraient de ne plus me voir. ou voudraient savoir pourquoi j'avais soudain démissionné de la police. vous savez où j'étais pendant les deux premières semaines de ma « disparition » ? j'étais chez moi ! dans ma maison. à attendre que quelqu'un vienne sonner et prendre de mes nouvelles. mais personne n'est venu. même pas les voisins. per-son-ne. je n'ai pas bougé de chez moi, je n'ai pas fait de courses, je n'ai pas quitté ma maison. pas un coup de fil. la seule visite fut celle de mon père, venu m'apporter quelques commissions. il est resté assis avec moi dans le canapé du salon pendant plusieurs heures. en silence. puis il m'a demandé : « qu'est ce qu'on attend ? » j'ai répondu : « quelqu'un mais je ne sais pas qui. » finalement, j'ai décidé de partir m'installer à l'autre bout du pays et recommencer ma vie. »

la disparition de stephanie maileur, joël dicker, page 512.

« — alors, en partant d'orphea, je voulais prouver que rien ne peut empêcher l'accomplissement de l'art. vous pouvez brûler, huer, interdire, censurer : tout renaît. vous pensiez me détruire ? eh bien, me revoilà plus fort que jamais. »

la disparition de stephanie maileur, joël dicker, page 513.

l'effet merWhere stories live. Discover now