le dernier jour d'un condamné, victor hugo.

180 21 17
                                    

« - eh bien ! m'a-t-il dit, à quoi pensez-vous donc ?
   - je pense, ai-je répondu, que je ne penserai plus ce soir. »

« comme le jour du départ de la chaîne, il tombait une pluie de saison, une pluie fine et glacée qui tombe encore à l'heure où j'écris, qui tombera sans doute toute la journée, qui durera plus que moi »

« - jeune homme ! lui ai-je dit, je suis plus vieux que vous ; chaque quart d'heure qui s'écoule me vieillit d'une année. »

« - eh bien ! ne suis-je pas malheureux ? tout mon tabac est perdu !
   - je perds plus que vous, ai-je répondu en souriant. »

« je me sens le cœur plein de rage et d'amertume. je crois que la poche au fiel a crevé. la mort rend méchant. »

« j'ai vieilli comme cela, gîtant dans les broussailles, dormant aux belles étoiles, traqué de bois en bois, mais du moins libre à moi. tout à une fin, et autant celle-là qu'une autre."

« - criminel, avez-vous bon cœur ?
   - non, lui ai-je dit. [...]
   - on n'est pas méchant pour le plaisir de l'être. »


pardon pour toute l'ironie contenue dans le média (ma photo, au passage). passons. ce livre est magnifique. argh.

l'effet merWhere stories live. Discover now