DISCIPLE T1 : Rhiannon (Star Wars fanfiction)

chapitre 25 : Dark Blinder

- Les Jedi ont découverts le complot.

- Bien, tout se passe comme prévu.

Le jeune homme suivit du regard la femme qui lui faisait face, alors qu'elle marchait à côté de lui. Elle était de taille moyenne, fine et élancée. Sa main blanche et pâle dépassait de ses robes noires qui épousaient la forme de son corps. Elle était d'une beauté mystique et étrangement attirante. Ses yeux tout aussi pâles détonnaient sur son visage délicat et affiné.    

Malgré son âge avancé, elle avait conservé tout son charme et sa beauté. Un attrait puisé dans le côté obscur de la Force de toute évidence et qui était un outil bien utile, dont elle continuait encore à se servir.

Dark Blinder baissa les yeux lorsqu'elle posa sa main d'un blanc laiteux sur son épaule avec affection.

- Ce ne sera qu'une question de temps avant l'invasion. Vous avez fait du bon travail.

Il n'avait pas été très difficile de placer le message crypté dans les appartements de Wilmot. Ce dernier avait été assez malin pour effacer leurs conversations, pensant avec justesse que si quelqu'un fouinait, il serait dans une situation compromettante. Mais Blinder s'était assuré d'avoir un enregistrement à lui et l'avait placé à un endroit où il était sûr que les Jedi le trouvent.

Ces derniers étaient si prévisibles, qu'ils étaient tombés tête baissée dans le piège. Toutefois, tout ne s'était pas passé comme prévu.

- Les Jedi... ils m'ont échappé.

Il n'avait pas envie de l'avouer, mais il fut obligé. Cependant il ne relata pas exactement ce qui s'était passé, ni comment lui-même s'était enfui.

Le visage de la Sith se durcit et elle parut mécontente.

- Voilà qui est fâcheux. 

Dark Blinder se tendit, s'attendant à recevoir une remontrance ou une punition. Dans les deux cas, ce n'était jamais agréable, mais la première était toujours mieux à prendre.

- Vous allez retourner sur Rhiannon Dark Blinder et tuer ces deux Jedi. J'ai entendu dire que l'un deux est Kenobi. Il est primordial de l'éliminer.

Senun se tourna vers lui. Encore un autre de ses plans obscurs certainement, qu'elle partageait avec ce Dark Sidious.

Blinder ne l'avait que rarement rencontré et il savait peu de choses sur lui, hormis qu'il contrôlait le sénat. Ils avaient un plan tous les deux. Un plan pour détruire les Jedi et contrôler la République.

Mais Blinder ne savait pas tout des rouages et des manipulations des deux Sith, ces derniers le laissant souvent dans l'obscurité. Ce qui était parfois frustrant. Mais il ne désespérait pas. Un jour il saurait et prendrait la place qui lui est due.

- N'échouez pas à nouveau, Dark Blinder. Je ne serais pas aussi clémente la prochaine fois.

Des menaces, pour cette fois. La punition plus tard alors.

- Oui, maître.

_____

- Zad, peux-tu aller me chercher quelques fruits au marché ?

- Mais maman... , protesta le jeune garçon.

Pour toute réponse, sa mère lui fourra quelques pièces dans la main.

- S'il te plait ?

L'air froncé du visage de sa mère n'annonçait rien de bon. Zad fit la moue et hocha la tête.

- D'accord, répondit-il.

Il abandonna ce qu'il était en train de faire, c'est à dire trifouiller un comlink qu'il était en train de trafiquer et le jeta sur la table.

- Zad ! Tes manières, asséna sa mère en colère.

Le jeune garçon de neuf ans rentra la tête dans les épaules.

- Pardon maman.

- Qu'est-ce que ton père t'a dit ?

- Prendre soin de ses affaires et ne pas les jeter n'importe comment, répondit Zad, un peu coupable.

- Bien. Range-le correctement avant de partir s'il te plait.

Zad roula des yeux et déposa le comlink sur la table. Puis il sortit et quitta la maison, prenant la direction du marché.

Les rues étaient étroites et bondées. Les maisons en terre blanche étaient typiques de la ville de Varanasi et il se fraya habilement un chemin à travers la foule, prenant la direction de la rue d'à côté.

Le ciel était bleu et les senteurs des épices et de la viande grillée lui chatouillait agréablement les narines. D'un pas pressé, il traversa plusieurs petites ruelles étroites bordés d'étales et fit ses emplettes. Il repéra tout de suite celui qui vendait les fruits préférés de sa mère. Trainant des pieds, il se posât devant la dame qui vendait ses fruits.

- Qu'est-ce que je peux faire pour toi aujourd'hui mon garçon ?

La dame lui sourit. Elle le connaissait bien, à force de le voir.

- Je voudrais quatre muja s'il vous plait, répondit le garçon.

Elle acquiesça et récolta les fruits ronds, qu'elle enveloppa dans un sac en papier et les lui tendit. Le garçon lui donna la monnaie en échange et prit le paquet de ses mains.

- Merci madame.

- Tu passeras le bonjour à ta maman Zad. Ca fait longtemps que je ne l'ai pas vu ici, dit la femme, chaleureuse.

Zad hocha la tête et retourna chez lui.

Tout en marchant, il le sentit. Il avait un très mauvais pressentiment.

Quelque chose était arrivé. Il le sentait dans la Force.

Sa mère.

Zad couru à l'intérieur de la maison. A peine eut-il franchi le seuil de la cuisine, qu'il lâcha ce qu'il tenait dans les mains. Son paquet tomba au sol et les fruits de muja roulèrent sur quelques mètres, l'un d'eux butant contre le bras ensanglanté de sa mère.

- Maman...

Elle était étendue dans une mare de sang. Le teint pâle et les yeux fermés. Morte.

Zad poussa un hurlement de rage et de peine. Il sentit les larmes lui monter aux yeux et se déverser sur ses joues.

- MAMAN !

Il se précipita sur elle, prenant sa tête dans ses mains. Il espérait sentir quelque chose, une respiration ou un pouls, signe qu'elle était vivante. Mais rien.

Elle était morte.