Chapitre 32 : entrevue

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Il était arrivé depuis plusieurs heures déjà, lorsqu'on le fit enfin entrer dans ce qui paraissait être la pièce servant de cabinet privé au seigneur des lieux.

L'aspect rustre et brut de la pièce ne cachait pas la luxure démesurée dans laquelle semblait se complaire le baron. Les murs étaient ternes et composé de métal mais ornés de toute sortes d'oeuvres d'arts et d'objets précieux.

Le baron assis derrière son bureau, était un homme gros et gras, dont la chair semblait dépasser de quelque peu ce qui était de la normale. Il était affublé d'un pourpoint de velours sombre émeraude richement paré, et un lourd médaillon pendait de son cou épais tout comme une multitude de chaînes faites d'un alliage précieux. Ses mains potelées et griffues étaient affairées à remplir des feuilles de filmsi.

A son entrée, le baron bondit sur ses pieds et lui tendit une main que le diplomate s'empressa de serrer.

-Messire Aryaman! Quelle joie de vous revoir !

-Baron, répondit ce dernier avec flegme.

L'hypocrisie de son hôte était clairement perceptible dans ses manières faussement pompeuses.

-J'ose espérer que vous avez fait un bon voyage, déclara le baron. Suite à votre message, j'ai pensé que vous auriez pris quelques dispositions avant de venir aussi rapidement.

Il l'invita à prendre un siège en face de lui.

-Je ne suis qu'en mission diplomatique, répondit Aryaman.

Un sourire naquit sur le visage de son hôte.

-Officieuse bien entendu. Je présume que cela n'est pas cautionné par le sénat ? Cela doit vous changer, lui rétorqua-t-il avec amusement.

Set Aryaman esquissa un sourire crispé.

-Souhaiteriez-vous un rafraîchissement ? proposa le baron.

Le politicien déclina la proposition d'un geste de la main.

-Non merci, baron. Je pense ne pas m'attarder assez longtemps pour prendre part à un digestif. J'aimerais tout d'abord m'entretenir de sujets plus importants avec vous.

Le seigneur Arrakis ne s'offusqua pas. Bien au contraire son sourire se renforça, et son regard se fit plus cordial, se disposant étrangement à ce qui ressemblait à de la bienveillance.

-Comme je vous l'ai auparavant signalé notre dernière communication via holonet, j'ai appris certaines de vos activités. Et cela ne m'enchante guère, ni le Sénat lorsqu'il sera au courant de vos agissements.

-Allons, je ne vois pas du tout de quoi vous parlez mon cher ami. Mes activités sont totalement légalisées par la constitution de la République.

-Peut-être avez-vous oublié certains détails baron. Je vais vous rafraichir la mémoire.

Il s'avança sur son siège jusqu'à ce que son regard s'accroche à celui lui faisant face. Le baron Arrakis s'était légèrement redressé, trahissant un malaise qu'il se gardait bien de montrer.

-Comment expliquez-vous les brusque excès de croissance dont est victime votre économie alors que vos structures ne vous le permettent pas ? Votre planète n'a qu'une faible économie minière et agricole. Mais nous savons tous deux que les épices produites dans les grandes étendues désertiques sont abondantes, mais inexploitables car elles sont considérées comme des stupéfiants mortels par les autorités républicaines et interdites au commerce. Il est évident que Dunnel cherche à élargir ses exportations.

-Et à qui donc ? Nous ne possédons pas plus de quota que ce que le Sénat nous en impose. Je ne vois pas qui accepterait de la marchandise illégale, se défendit le baron.

DISCIPLE T1 : Rhiannon (Star Wars fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant