Une once de tristesse dans ses yeux (Terminé)

Chapitre 5 - Peter

Je n'aime pas le samedi. C'est pour cela que je me réveille de mauvaise humeur ce matin. Lucas est dans sa douche, Rayan termine de s'habiller et j'imagine que Simon est partit retrouver Dave et Mark. 

Je m'habille en vitesse. Lucas finit par sortir. Nous partons rejoindre Dave et Mark.

Je ne les écoute pas pendant le petit-déjeuné. Ils se plaignent, encore. Mais je vois de nouveau le gars blond que j'avais vu l'autre jour. Il ne prête aucune attention à quiconque. Visiblement, il est seul. Encore. Soudain une main s'abat sur mon épaule, ce qui me fait sursauter.

- Peter ? Allô la Terre !

- Hein ?

- Ça te dis d'aller voir Zombies & cie ?

- Ouai, je marmonne en signant.

A la fin, Lucas me rejoint.

- Tu devrais aller lui parler. Tu n'arrête pas de le regarder.

Il me désigne le muet. Foutu Lucas, il remarque toujours tout.

- Pourquoi je lui parlerai ? Je ne le connais pas. Tu crois comme Dave que je m'entendrai bien avec juste parce-que je suis sourd et lui muet ?

- Mais non. Tu ne les aime pas ces deux là.

- Non, ce sont des cons. Je ne fais confiance qu'à toi. Il n'y a que toi qui sait.

- Je sais. Viens, ils s'impatientent.

On les rejoint. La journée passe lentement, c'est une torture. Enfin, le lendemain arrive.

Dans le couloir, ce matin, nous nous sommes réunis dans un coin. On parlait de tout et de rien, quand Mark s'exclame soudain :

- On se fait un Action ou vérité ?

- C'est pour les gamins, je lance en soupirant.

C'est pas possible. Ils sont incapable de sortir quelque chose d'intelligent pour une fois ?

- Justement, réplique Rayan. Tu te rappelle de nos parties au collège ?

- On est à l'université ! C'était il y a quoi ? Cinq, six ans ? C'est débile votre truc !

- Arrête un peu ! On a le droit de s'amuser un peu, non ? soupire Simon.

Soudain, le gars blond arrive. Il nous tourne le dos et semble hésiter sur quelque chose.

- D'ailleurs, Peter, action ou vérité ?

- Est-ce que j'ai vraiment le choix ? Action, je finis par répondre en soupirant, agacé de voir que personne ne me défend.

- Va manger avec, ordonne Rayan en désignant le muet. A moins que tu préfère aller traîner avec pendant un mois ?

Je n'ai pas le choix. Si je me dégonfle, ce sera pire.

Maudissant Rayan pour son gage stupide, je m'approche de lui et lui tapote l'épaule. Surpris, il se retourne et je crois voir une once de tristesse dans ses yeux noisette. Aussitôt remplacé par un agacement, le même que j'avais ressenti une minute plus tôt.