Chapitre 18

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— Ariana ! Qu'est-ce que t'en pense, lui lança Jules sortant de la cabine d'essayage.

La jeune femme émergea de ses pensées et posa son regard sur le beau prince, arborant un sweat-shirt balenciaga noir et ample lui descendant jusqu'au milieu des cuisses

— Euh, ça te va bien, souffla-t-elle d'une petite voix.
— Hey guys ! fit la voix chantante de Bilal alors qu'il entrait dans le petit salon où se tenaient les cabines d'essayage.
— Hey ! Ta une nouvelle perruque ? s'exclama Jules en remarquant une chevelure blonde ornant son crâne.
— Oui ! T'aime mes cheveux ? Merci, je viens de les acheter.

Le jeune prince essaya quelques nouvelles tenues avant de s'installer sur les canapés du petit salon.

— Je vous avais raconté comment j'ai rencontré Ariana, mais vous, vous m'avez pas dit comment vous vous êtes connu tous les deux ! demanda alors Jules après qu'un vendeur leur ait apporté des cafés.
— C'était il y'a un an je crois, commença Ariana. Je faisais passer des castings pour trouver des choristes pour ma tournée européenne. Il est venu avec un pantalon à froufrou et un crop top, sans oublier ses longs cheveux verts ! raconta-t-elle en souriant. Je suis tout de suite tombé sous le charme de sa voix et de sa personnalité. C'était impossible que je fasse ma tournée sans lui !
— Oh, c'est trop gentil ! s'écria Bilal en serrant la chanteuse dans ses bras.
— J'avais trop peur quand je suis arrivé au casting. J'avais peur qu'elle m'aime pas, ou qu'elle soit pas sympa du tout, mais c'était tout le contraire. Elle m'a tout de suite mis en confiance et on s'est super bien entendu ! compléta le jeune homme de sa voix enjouée.
— Vous êtes trop mignons ! s'écria Jules.

Les trois amis se prirent dans les bras quelques instants.
— Bon, c'est pas tout ça, mais je suis là pour dépenser de l'argent ! reprit le prince.
— Il y'a une bijouterie en bas, comme je sais que t'adore les bagues, lui indiqua Ariana.
— Tu me connais si bien...

Ils descendirent au rez-de-chaussée de la boutique. Devant leurs yeux pétillants, s'étendaient les comptoirs débordant de bijoux précieux. Le jeune homme choisit plusieurs bagues en or et en argent, quelques bracelets et une montre de luxe. Il les essaya un à un et se tourna vers la vendeuse.

— Lesquels vous prenez ? demanda-t-elle.
— Je les veux tous ! répondit-il sous les yeux écarquillés de la commerçante.

Il tourna la tête et découvrit un ensemble de trois bagues en argent représentant chacune un serpent différent, mais dans le même style.

— Je vais prendre ces trois-là aussi, une pour chacun d'entre nous, ajouta-t-il en se tournant vers ses amis. Comme ça on se rappellera toujours de cette journée !
— C'est trop Jules, s'écria Bilal en découvrant le prix à quatre chiffres de l'ensemble.
— T'en fais pas pour ça, je les veux, je les ai !
— On devrait se trouver un nom de groupe, s'écria Ariana. Que diriez-vous de The Snake Gang
— J'adore ! lança Jules.
— Moi aussi ! entonna Bilal.

***

Les sacs pleins de vêtements, griffés des marques les plus luxueuses, s'amoncelèrent sur le sol de la chambre de Jules.

— Je suis vidé, souffla le jeune prince en se laissant tomber sur son lit.
— C'est mon compte en banque qui serait vidé si j'avais dépensé autant que toi ! s'écria Bilal en tentant de se frayer un chemin entre les sacs.
— J'avoue que j'ai peut-être un peu abusé, reconnu-t-il. Mais au moins je me suis senti mieux pendant quelques heures.
— Oui, c'est ce qui compte ! fit Ariana en s'allongeant à côté de Jules.

Tout à coup, quelqu'un frappa à la porte de la chambre.
— Qui ça peut-être ? s'étonna-t-il en se redressant sur ses draps. Oui, fit-il plus haut.

La porte s'ouvrit lentement, sous la musique des grincements des gonds. La Reine Victoria entra dans la chambre.

— Grand-mère ? Il y'a un problème ?
— Euh... Jules, je dois te parler !
— Qu'est-ce qui se passe, tu me fais peur ? souffla-t-il.
— On va vous laisser tous les deux, lança alors Bilal en faisait signe à Ariana de venir avec lui.
— Non, vous pouvez rester. Enfaite, sans Ariana nous n'aurions jamais rien su ! s'exclama Victoria.

Les yeux grands ouverts, Jules fixait tour à tour sa grand-mère et son amie.
— Est-ce que l'une de vous peut m'expliquer ce qui se passe ! s'écria-t-il.

Ariana s'approcha de Victoria et tourna son regard sombre vers le beau prince.
— Quand je t'ai vue aussi triste l'autre jour, ça m'a brisé le cœur, alors j'ai voulu en apprendre plus sur Sanjay. Il y quelques jours, j'ai parlé à ses parents à leur librairie, puis j'ai été discuté avec lui, à son appartement. Au début, je n'étais sûr de rien, mais après ça, j'ai su qu'il n'avait rien. Je ne voulais pas t'en parler avant d'avoir des preuves que j'avais raison... ou tort. C'est pourquoi j'ai engagé un détective privé qui avait déjà enquêté sur des fans un peu dérangés.
— Qu'est-ce qu'il a trouvé ? demanda Jules d'une petite voix.
— Rien ! Sanjay n'a jamais eu de contact téléphonique avec le paparazzi qui a pris toutes les photos et n'a pas reçu le moindre centime de sa part. En revanche des témoins l'ont vu virer un homme de sa boutique.
— Il disait la vérité et je ne l'ai pas cru... comprit Jules se sentant à la fois soulagé de savoir les sentiments de Sanjay sincère, mais également terriblement coupable de l'avoir accusé à tort et de ne pas l'avoir cru lorsqu'il clamait son innocence.

— Si ce n'était pas lui, comment ce paparazzi a pu savoir où nous trouver, demanda Jules pour tenter de comprendre.
— Le détective privé d'Ariana a découvert que Monsieur Vaslot, mon conseiller, avait passé de nombreux appels téléphoniques à ce vautour de paparazzi, poursuivit Victoria. Je suis allé le confronté dès que ton amie m'a fait part de ses découvertes et il a tout avoué. Il a contracter de grosses dettes de jeux ses derniers temps et a trouvé un bon moyen de se faire de l'argent en vendant des informations sur nous. L'éventualité d'une romance entre toi et Ariana et ensuite avec un garçon, c'était le jackpot pour lui.
— Comment a-t-il pu se servir de ma vie, de mes sentiments pour gagner de l'argent ! s'écria Jules en serrant les poings.
— Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête, mais je t'assure qu'il sera puni à hauteur de son crime.

Victoria serra son petit-fils dans ses bras avant de quitter la pièce. Jules, complètement décontenancé se laissa tomber sur son lit avant de tourner son regard vers Ariana.

— Si tu savais que Sanjay n'avait rien fait depuis des jours, pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ? demanda-t-il.
— Ce n'était qu'une intuition, je ne voulais pas que tu retombes dans ses bras avant de découvrir qu'il m'avait menti. J'ai préféré attendre les preuves et je ne l'ai su que ce matin. Le détective privé m'a appelé pendant que tu prenais ta douche. Je voulais que ta grand-mère confirme que c'était Vaslot pour t'en parler.

Jules se releva de son lit. Il se saisit de son épais trench-coat et d'une longue écharpe en laine et se dirigea vers la sortie.

— Où tu vas ? Il fait presque nuit ! s'écria Ariana.
— Je dois le voir, je dois lui parler ! souffla-t-il en disparaissant dans les couloirs du château.

The Gay PrinceWhere stories live. Discover now