Et donc je fermai mes yeux aux anciennes fins, et ouvrit mon cœur à des commencements nouveaux.
- Nick Frederickson.
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
J'étais à l'arrière de sa moto. J'admirais les rues désertes de Séoul. Lui, un parfait étranger.
Le vent me faisait trembler, je n'étais vêtu que d'un simple t-shirt alors que lui portait une veste en cuir. Nous traversâmes la rivière, le projecteur de lumières multicolores jouait un grand rôle pour l'embellir.
« Où allons-nous? » j'essayais de parler aussi fort que je le pouvais pour qu'il puisse m'entendre.
Il tourna doucement sa tête et sourit.
« Patience jeune homme, patience. »
Après un bon moment, nous fûmes en dehors de la capitale. Je me rappelai l'avoir quittée seulement pour aller rendre visite à ma mère si elle était malade, à Busan.
Il n'y avait que quelques voitures sur l'autoroute, sûrement des personnes qui finissaient de travailler tard. L'inconnu roulait à une vitesse incroyable, je me demandai s'il n'avait pas peur de causer un accident ou de payer une grosse amende.
À en juger par son apparence, il n'avait peur d'aucun des deux.
Mais pour ma part, j'avais putain de peur.
Ce n'était pas ma première fois sur une moto. J'avais l'habitude de monter à moto avec lui, mais jamais ainsi. On avait pour habitude de nous promener le long de la rivière tous les dimanches, surtout lorsqu'il faisait beau. On n'avait jamais vraiment eu le temps à cause de nos cours, mais on prenait toujours du temps pour nous.
Cette fois, c'était un Lundi.
J'étais sur une moto très coûteuse, avec un inconnu très attirant. Ça aurait été très excitant si ça m'était arrivé il y a quelques années, mais ma situation actuelle ne faisait qu'empirer la scène.
Comment est-ce que j'ai pu lui faire confiance ? Je ne connais rien à son sujet. Je ne connais même pas son nom.
Nous sortîmes de l'autoroute et nous dirigâmes vers ce qui paraissait être un petit village abandonné. Il n'y avait pas de lumière à l'intérieur des petites maisons, un réverbère illuminait à peine les rues.
« Où sommes nous ? » demandai-je. J'étais surpris de ne voir personne dehors, aucune supérette n'était ouverte.
« Tu verras dans un peu de temps. » répondit-il simplement.
« Non, je veux savoir maintenant ! »
Il arrêta sa moto et me fixa. « Si tu ne me fais pas confiance tu peux partir tout de suite avant qu'il ne soit trop tard. » dit-il d'un ton sérieux.
Je déglutis, je ne savais pas quoi faire. Si je partais, je n'avais nulle part où aller, je n'avais pas d'argent pour me payer un billet pour Busan et je me ferais sûrement arrêter par la police.
