Derrière les Barreaux

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Vous pouvez mettre un Révolutionnaire en prison, mais vous ne pouvez pas emprisonner la Révolution.

- Huey Newton

« Vous avez le droit de garder le silence

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« Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. »

Cette phrase, je ne l'avais entendu que dans les films. J'étais toujours content de voir les méchants enfin se faire arrêter à la fin. Mais cette fois ci, j'étais le méchant.

Probablement pas après tout.

L'officier de police ne me laissa même pas une chance de l'enlacer. Leurs mots se dissipaient dans mon esprit, je ne voulais pas les entendre. Mes yeux ne le quittèrent jamais des yeux. Il essayait de me sauver, il voulait me défendre. À la fin, il s'est fait tirer dessus...

...à cause de moi.

Son corps se retrouva encerclé de son propre sang en quelques secondes. Il commençait à perdre connaissance et ça me rendait fou. « Ne me quitte pas. » je continuais de répéter. « S'il te plaît, ne m'abandonne pas. » Les larmes troublèrent ma vue, et tout me parut flou.

Les officiers me trainèrent loin de lui, ses yeux étaient posés sur les miens. J'aperçus une larme couler sur sa joue. Un petit sourire apparut sur ses lèvres. Il me souriait malgré la douleur qu'il ressentait.

L'officier me poussa à l'intérieur du véhicule et j'éclatais en sanglot lorsque je l'entendis le dire.

« Je t'aime. »

Il avait dit d'une silencieuse et faible voix, mais ça me parut fort à mes oreilles. Ça parut puissant pour mon coeur et bien trop beau pour nourrir ma douleur et ma colère.

J'aperçus ses yeux se fermer et je criais jusqu'à en perdre la voix. Je vis Jiwon et un autre officier soulever son corps et le déplacer sur un brancard. Ils avaient osés le touché de leurs sales mains. Je ne pourrais jamais les pardonner, jamais.

Je ne pouvais m'arrêter de pleurer. À cause de tout et pour tout le monde.

Mes cris devinrent plus bruyant lorsqu'ils me conduire loin de la zone de tire. Je laissais derrière, mes compagnons, mes amis et mon petit-ami. J'avais échoué la mission, une fois de plus.

L'officier grogna à chaque fois qu'il entendait mes sanglots, ils m'insultaient et me traitaient comme un moins que rien dans la voiture. Mais c'était le cadet de mes soucis, j'espérais juste que tout cela soit un cauchemar.

Lorsqu'ils se rendirent compte que je ne m'arrêterais pas, Jihyung ouvrit une valise en métale et mes yeux s'écarquillèrent lorsque j'y aperçus une seringue couverte par une écharpe rouge.

Avant que je ne pu dire quoi que ce soit, les officiers attrapèrent fermement mes bras et je vis le regard dans ses yeux. Ces yeux qui me regardaient pourtant tellement innocemment, ces yeux qui imploraient mon attention. Mon frère, celui que j'aimais plus que tout me regardait avec un regard étranger. Je n'ai pas pu entendre ce qu'il m'avait murmuré avant d'insérer la seringue dans ma chair.

Le Tigre Noir | YoonminDonde viven las historias. Descúbrelo ahora