Oh my hearts! {SeChanBaek} [TERMINEE]

Chapitre 10: Contrôle.

Point de vue de Sehun

Ça fait une semaine que je n'ai pas abordé Baekhyun et honnêtement, je suis fatigué d'espérer qu'il m'approche car aussi longtemps que j'attende, mes efforts ne paient pas. Il m'évite autant qu'il le peut et malgré mes détours incessants pour le rencontrer dans les couloirs, dès qu'il m'aperçoit, il baisse la tête et trouve un échappatoire pour fuir notre discussion. Je ne lui en veux pas vraiment, après tout j'ai dû l'effrayer à agir comme un idiot alors qu'on se connaît à peine. Et même si ça fait terriblement mal qu'il me rejette ainsi, je tente de ne pas le montrer et reste de marbres face à ses yeux fuyants. Je le croise bien le matin à la salle de bain mais je ne lui parle pas non plus et me prépare à bonne distance de lui. De toutes façons même si je me collais volontairement à lui, il se débrouillerait pour quitter la salle de bain, même si ça signifie sortir dans les couloirs la bouche remplie de dentifrice.

Alors je suis si prévisible que ça? Je ne pensais pas qu'en une seule et unique conversation, il arriverait à déchiffrer l'étrange sentiment qui m'habite lorsque je le vois ou que je pense à lui. J'ai chaud, mon cœur s'agite, mes joues rosissent et je tremble quand une feuille dès qu'il est dans les parages, peut-être que c'est pour ça qu'il m'évite. En tout cas, si j'ai passé la semaine à me plaindre auprès de Minseok, j'ai compris après ce week-end rempli de vide, d'ennui et de langueur, que je ne râlerais plus si Baekhyun me tourne le dos. Voir son visage me suffit amplement et j'ai compris en seulement deux jours que sa simple présence comple le vide dans ma poitrine. J'ai passé mon samedi à dormir en espérant griller un maximum de temps pour ne pas penser à lui, mais en vain.

J'avais tant envie de le voir que dimanche matin j'ai pris le premier train et me suis rendu à l'école ou, évidemment il n'était pas mais la simple familiarité des lieux m'a apaisé et je suis retourné chez moi beaucoup moins tendu. Seulement, une fois seul, dans ma chambre vide, il a envahi mes pensées alors que je le lui interdisais et s'est mis à torturer mon esprit à coup de sourires magiques qui font disparaître ses yeux sous d'énormes pommettes. Et je suis devenu fou. J'ai roulé sur mon matelas en grognant ma frustration dans mon oreiller puis suis sorti promener Vivi, mon chien, dehors. La ballade a duré bien plus longtemps que ce que j'avais prévu et ce n'est que lorsque les étoiles se sont mises à clignoter au-dessus de ma tête que j'ai compris qu'il était plus de 21 heures et en jetant un regard à Vivi, je n'ai eu aucun mal à déceler son désespoir intense et son envie irrépressible de rentrer à la maison.

Même après avoir visité la ville de fond en comble, en hurlant à tue-tête, dans les rues désertes, mon amour pour Baekhyun, je n'ai pas trouvé le sommeil cette nuit là, ce qui explique sans doute mon état actuel que Minseok souligne dès lors que je pose un pied dans la chambre.

Son regard longe ma silhouette épuisée et je claque la porte dans mon dos en laissant ma valise tomber au sol.

- Je ne veux pas le moindre commentaire.

- Mais je n'y comptais pas...

Le rire qu'il tente d'étouffer ne passe pas inaperçu et je lui jette un regard sombre en déballant mes affaires. Minseok ne rentre pas le week-end, ses parents vivent trop loin pour qu'il ne gaspille un jour entier à bord d'un train simplement pour profiter quelques heures de leur compagnie. Il ne rentre que pour les vacances, ce qui me vaut la joie d'être accueilli tout les lundis par sa mine encore ensommeillée. Il s'étire, dévoilant son ventre blanc et s'avance vers moi en se grattant les fesses.

- Classe, murmuré-je en rangeant soigneusement mes vêtements aux dessus du foutoirs que sont les siens. Minseok ne dit rien et se contente de me coller son téléphone sous les yeux. L'application caméra est ouverte et j'apparais sur l'écran, plus épuisé que je ne l'ai jamais été. Mes poches noires tombent jusque sur mes joues et je réalise devant ma barbe naissante, que j'ai oublié de me raser, et qu'évidemment je n'ai pas emmener de rasoir. Quel plaisir. Mes doigts passent sur mon menton et j'entends à nouveau le rire agaçant de Minseok résonner dans mon dos mais dès que je me tourne vers lui, il reprend sa mine sérieuse et croise les mains devant lui, comme s'il s'apprêtait à m'enseigner une leçon de vie.