𝙐𝙣 𝙖𝙢𝙤𝙪𝙧 𝙚𝙣𝙣𝙚𝙢𝙞 { TERMINÉ }

Partie 4✒

Quand je me réveille cette fois ci, c'est par ma mère, non pas par des bombardements anglais.
Il est 7h00, je suis horriblement fatiguée, mes yeux sont gonflés par toutes ces larmes qui m'ont malgré tout, aidées à me rendormir la nuit dernière.

- Aller debout Elana ! Tu vas à l'école ce matin.

Le week-end est passé tellement vite. Je ne l'ai même pas vu se terminer...

- Oh maman ! Je suis obligée d'y aller ? Je pourrais rester avec toi à la maison non ? Je pourrais même t'aider à faire la cuisine !

- Non non non et non ! C'est hors de question ! Tu vas à l'école ! Tu vas retrouver tes amis et Mr. Thibault t'attend aussi.

Je décide finalement d'écouter ma mère et vais me préparer dans notre petite salle de bain.
Lentement, je me dirige vers le bout du chemin où se trouve ma maison et m'assoie par terre en attendant Jack.
Il ne devrait pas tarder normalement.
Au bout de quelques minutes, je le vois arriver au loin, d'abord en marchant, puis quand il me voit, en courant. Je le relève aussitôt pour lui dire bonjour.

- Salut ! Alors, tu as entendu cette nuit ? Les bombardements et tout !

- Oui Jack, j'ai entendu...
C'est à ce moment là que je repense à Bastien. Comment va t- il ? Sans m'en rendre compte, les larmes commencent à rouler sur mes joues.

- Ela ? Qu'est-ce qu'il y a ? Me demanda Jack inquiet.

- C'est Bastien, tu sais... Il est en Angleterre. Et les bombardements... ils... ils provenaient de là bas...

- Oui, oui je sais. J'y ai pensé aussi... Mais ne t'inquiètes pas. Je suis certain qu'il va bien. Tu le connais ? Il s'en sort toujours ! C'est un guerrier Basto !
Malgré la situation difficile, il arrive tout de même à me faire rire. Il me sers dans ses bras en m'embrassant le front, puis nous continuons notre route jusqu'à l'école.

Sur le chemin, on croise deux soldats allemands. Ils marchent de manière synchronisée, côte à côte. Au départ, on osait pas les regarder, puis, je décidais quand même à jeter un oeil à leur uniforme. Ils tenaient tous les deux des fusils. S'en étaient ils déjà servi ? Avaient ils déjà tuer ? Tant de questions auxquelles nous n'aurions jamais de réponses. Arriver sur la place publique de notre village, ils s'arrêtent. Ils regardent les affiches sur la boulangerie de Mme Levasseur, puis en une fraction de seconde, le plus grand des deux hommes arracha l'une des feuilles pour la déchirer en milles morceaux. Ceux-ci finiront par terre, envolés par le vent. L'un des bout de papier s'arrête devant mes pieds. Je le ramasse. Jack me le prend des mains avant même que je ne puisse voir de quoi il s'agit. Il l'ouvre et j'aperçois sur le papier les mots suivants " ...ardements en Anglet... Un parachutiste anglais activement recherché " malgré les quelques syllabes manquantes, on peut largement comprendre le message...