Mariage Anormal...

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Trois mois que je suis au bord du calvaire, trois mois que je ne dors plus comme il se doit, que je suis sur le point de devenir folle à cause de ces deux petits sorciers. Jamile et Jamila sont des vrais petits merdier. A déjà trois mois, ils sont si soudés que j'ai l'impression qu'ils sont synchronisés. On dirait qu'ils se parlent dans leur langage de bébé pour rendre folle leur maman. Il suffit que Jamila pleure pour que Jamile s'y mette aussi, ou alors quand je prend l'autre, l'un se met à pleurer. Je suis complètement exténuée. De plus Ousmane et sa jalousie infernale c'est la goutte de trop. Il fait tout pour m'éloigner des jumeaux quand je suis avec eux et que je dois m'occuper d'eux. A chaque fois que je suis avec lui et qu'il voit Anta ou quelqu'un d'autre amener l'un des jumeaux il se jète directement sur mes jambes en me serrant comme s'il avait le feu au Q.
Comme si les enfants ne suffisaient pas, Mr se comportait pire qu'eux en me faisant des crises comme quoi je n'ai plus son temps. Il est jaloux de ses propres enfants, il n'y a pas de doute dans cette maison je vais devenir folle !
Rachid en réalité, il pense que je lui en veux pour Miss Salope, cette Narah je sais pas quoi... Oui, il m'en a bel et bien parlé le lendemain du baptême.

...

- Pourquoi tu ne m'as rien dit depuis le début ?

Dis-je après avoir fournit un effort surhumain afin de garder mon calme et essayer de comprendre son point de vue.

- comme je te l'ai dit c'était pour ton bien. Pour ne pas que tu aies de problème avec la naissance des jumeaux.

- Elle est où ?

- Qui ça ? Narah ?

- oui, elle vit là à présent ?

- oui elle est là.

- Donne moi son adresse.

- Djoumane...

- Je t'ai écouté et j'ai très bien compris la situation, je suis consciente de tout et je ne suis pas folle. Mais je veux que tu me laisses gérer ça comme je le souhaite. J'aurais besoin de son adresse.

Dis-je d'un trait le regard neutre. Il me regardait comme pour voir s'il y avait moyen que je change d'avis mais je ne cligne même pas des yeux. Il prit le carnet sur le tiroir et nota l'adresse pour me tendre le petit bout de papier que j'ai plié pour garder précieusement dans mon sac à main. Je reviens m'assoir sur le lit, il fallait que je lui demande.

- Tu l'as vu combien de fois ?

- une seule fois.

- Elle a tenté de t'approcher ?

- Mais Djoumane, comment ça m'approcher ?

- Tu as très bien compris Rachid, tu n'es pas dupe d'habitude donc n'essaies pas de le paraître. Elle t'a bien dit qu'elle t'aimait, alors je veux savoir si elle a essayé de te draguer ou je sais pas te charmer, enfin, tu as compris ?

- non, et je ne lui ai pas laissé le temps pour ça.

- très bien, tu m'as dit que son avocat était maître Gueye ?

- oui, mais que comptes-tu faire ?

- Lui faire regretter d'être venue jusqu'ici. Bonne nuit mon chéri.

Je n'ai pas eu le temps de dire que je vais me fâcher contre mon mari, non la petite chatte que j'avais à fouetter était bien plus importante. Deux jours après ma discussion avec mon époux. Je suis allée au cabinet d'avocat de mon oncle, le meilleur ami de mon père tonton Bocar Cissé. Je lui ai expliqué la situation, et heureusement encore pour moi Mr Gueye l'avocat de la clocharde qui pense que la vie c'est les bisounours travaille pour la cour de justice. C'est public, les choses ne seront pas très compliquées. Tonton Bocar Cissé m'a présenté son meilleur avocat, il était même en déplacement mais mon oncle a fait le nécessaire pour qu'il revienne défendre mon affaire. C'est vite fait, il pourra retourner à ses vacances très vite in sha Allah, et avec ce qu'il va gagner il pourrait même faire une prolongation.
Dans le monde d'aujourd'hui il ne suffit que d'avoir les bons contacts et de l'argent!
Après ma visite chez Bocar Cissé je suis allée directement chez la principale concernée. Elle s'est prit un appartement pas mal hein, ce sont les logements Bplaces un peu loin du centre ville pas loin du port. Après 10 secondes à sa porte elle est venue m'ouvrir.