La vie est une oeuvre d'art en cours d'élaboration qu'il n'appartient qu'à nous de transformer en chef-d'oeuvre.
Alors que Violet emménage à Paris pour se rapprocher de sa mère, Axel fait tout pour s'évader de cette ville qui lui rappelle tant de so...
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A X E L
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Le dimanche, tout est calme à l'appartement parce que ni moi, ni grand-mère ne partons travailler. C'est le seul jour où je peux m'abandonner aux grasses matinées que j'aime tant.
Pourtant, aujourd'hui, je me réveille vers neuf heures, ce qui est inhabituel pour moi. Le temps que je fasse surface, j'entends grand-mère se plaindre depuis la pièce principale :
— Je me sens si déprimée ce matin. J'ai besoin de pancakes. Attends, non, j'ai besoin de faire des gâteaux. De faire des tartes aux fraises.
Quand je me décide enfin à sortir de mon lit, une petite demi-heure plus tard, grand-mère attend dans la cuisine, une assiette emballée de papier aluminium sur la table.
— Tu sais grand-mère, quand on a des insomnies, je ne suis pas certain qu'il soit préconisé de faire de la pâtisserie.
Je vais chercher mon pain et mon beurre pendant que mon café chauffe.
— Qui te dit que j'ai fait une insomnie ? Je me suis juste dit, « tiens, et si je cuisinais pour faire plaisir à ma personne préférée du monde après toi ? ». Et voilà ce que ça a donné.
Pourquoi je comprends le message ?
Il est clair qu'elle a fait un gâteau pour que j'aie un prétexte de voir Violet. Parce qu'elle est butée et parce que c'est la meilleure grand-mère du monde.
— J'ai compris ton stratagème, grand-mère, je lui dis en touillant mon café.
— Mon stratagème ? Mais quel stratagème ? Je ne vois pas de quel stratagème tu parles... Ça se mange les stratagèmes ?
Sa mine innocente m'arrache un soupir. Si elle ne comprend pas au regard lourd de sens que je lui adresse qu'elle va un peu loin, j'abandonne.
— Axel, je viens de mettre tout mon amour dans cette tarte aux fraises pour ton adorable amie Violet, c'est tout. Et oh... ohlala, je me sens si fatiguée d'un coup... et ohlala l'air de dehors me donne de l'urticaire. Tu crois que ce serait possible que tu me dépannes et que tu ailles le lui offrir ? S'il te plaît....
Je grogne. Même si j'acceptais, je ne sais pas où elle habite.
« Pour trouver mon appartement c'est simple. Il suffit de regarder s'il y a des fleurs sur le balcon et les volets », je me rappelle. Merci, Violet.
— Bon, je capitule face à la mine de chien battue de grand-mère. Je lui apporte ton gâteau et je reviens tout de suite, d'accord ?
Elle n'essaie même pas de cacher son saut de joie.
— Oh et n'oublie pas le quartz rose ! C'est un cristal de paix, d'harmonie, de cohérence et de liaison entre les choses. Parfait pour la douce et empathique Violet.
