CHAPITRE VINGT-SEPT

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V I O L E T

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V I O L E T

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Parfois, tout ce qu'on a besoin c'est d'une personne avec qui passer du temps, partager des petites choses et apprécier la vie qui nous a été offerte.

Et pour moi ce quelqu'un, c'est Axel.

J'en suis d'autant plus persuadée quand j'aperçois son manteau brun à côté des Beaux-Arts. Il est toujours là pour moi, que j'aie du soleil dans le cœur ou une tempête dans le corps. Axel c'est l'ami dont on rêve tous.

— Hey ! Alors ta journée ? me demande-t-il quand je le rejoins sous l'alcôve.

— G-Géniale !

Après l'avoir embrassé sur la joue, ses doigts enlacent les miens et nous partons écumer les rues de Paris. Tour à tour, nous nous racontons notre journée, nos projets, les révélations que nous avons pu avoir depuis le café ce matin.

Une des choses que j'apprécie le plus avec Axel, c'est que je peux être réellement moi-même avec lui. Il ne me juge pas quand je lui parle de mon royaume de nuages, il m'écoute quand je lui explique mes cours et il me pose même des questions sur mes projets d'art. Le tout, sans attendre que je lui rende l'attention qu'il me donne – même si je le fais quand même parce que j'adore l'entendre parler des choses qui le passionnent avec sa voix mélodieuse.

Son amour de la littérature est beau à voir. A chaque fois, je suspens les pensées qui affluent à toute vitesse à mon cerveau pour l'écouter. Les personnes les plus belles sont celles qui parlent avec leur cœur, s'expriment avec une fervente excitation, communiquent avec des yeux brillants d'enthousiasme.

Main dans la main, nous nous promenons dans les rues de Paris. Comme Axel me rejoint la plupart du temps aux Beaux-Arts, parfois je ne prends pas ma bicyclette, comme c'est le cas aujourd'hui. C'est plus facile pour rester à sa hauteur et discuter.

Quand nous arrivons sur les quais de la Seine, j'ai l'impression d'avoir voyagé dans le temps tellement je n'ai pas vu le chemin passer.

C'est parce qu'Axel est un magicien. Il parvient à étirer et réduire le temps. Parfois, c'est une bonne chose, parfois, ça l'est un peu moins. Quand je suis en sa compagnie, les minutes se transforment en secondes et quand j'attends le lendemain pour le revoir, les minutes se transforment en heures.

— On n'a qu'à s'asseoir un peu ? me propose Axel quand il me voit m'appuyer en alternance sur mes pieds pour soulager mes voûtes plantaires douloureuses.

Reconnaissante qu'il soit si prévenant avec moi, je hoche la tête et nous comblons les quelques mètres qui nous séparent du banc le plus proche.

Le mercredi après-midi, Paris est à la fois en vie et éteint. Avec les beaux jours qui accompagnent la venue du printemps, les oiseaux sortent pour que je puisse les dessiner et les enfants s'amusent de plus en plus dans les rues.

LE CHEF-D'OEUVRE DES ÂMES ABÎMÉESWhere stories live. Discover now