Colonie

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Il m'a juste envoyé un sms pour me dire qu'il était accepté comme moi. Bon, on se verra bientôt alors.

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Il était temps, c'est l'heure de la colo ! Je pars pendant un mois en colonie, loin de tout, de tout le monde et des problèmes. Enfin presque, parce que Nabil est là aussi. Il se pose à côté de moi dans le train, on discute normalement.

Moi : Pourquoi tu m'as nexté ?

Nabil : Je t'ai pas nexté

Moi : Bah tu m'as pas envoyé de message

Nabil : Toi non plus

Moi : Si je t'en ai envoyé quelques-uns. Bref au pire je m'en fous t'es pas mon mec

Nabil : Pourquoi tu voudrais ?

Moi : Non, enfin je sais pas

Nabil : Tu peux me le dire ça me dérange pas. Je t'aime bien moi. En plus au lit t'assures

Moi : Chuuuut on est pas tous seuls là. Je n'ai pas envie qu'ils nous fassent chier avec ça pendant le mois de colo

Nabil : Ah ouais c'est vrai, tu as raison

... On finit par arriver à la colo. Ouah c'est super grand. Il y a au total 70 animateurs, rien que ça, c'est un truc de folie. Je ne suis pas dans la section de Nabil, tant mieux, pas de tentation devant les enfants ahah. Je suis avec 4 filles et un mec appelé Damien.

Bon, rien de spécial pendant quelques temps, on bosse H24. Je me rapproche de Lorenzo, un animateur d'une autre section qui est gay. Il est assez beau, sympa et très sportif. Je me demande s'il faut que je tente un truc avec lui mais avec Nabil dans les parages je ne sais pas. Lui d'ailleurs ne me calcule absolument pas.

Lors d'un jour de repos, je crois Nabil dans le centre-ville à côté, en repos aussi. On va boire un verre le soir, et puis il me montre un flacon de poppers qu'il a dans sa sacoche. Il me dit de le suivre. On se dirige vers un hôtel. Il réserve une chambre pour la nuit, alors qu'on doit rentrer au centre, bref. Il se déshabille, fonce sur moi et m'embrasse à pleine bouche. Le voilà qui réactive son mode salope. Bon, pas envie de me prendre la tête, je prends ce que la vie m'offre. Je m'amuse avec lui, on sniffe le poppers ça rend le truc intense. Il me dit des phrases bien cru, il a l'air de bien kiffer. Une fois que c'est terminé, on rentre au centre.

Quelques jours passent, à nouveau aucune nouvelle de Nabil. Il a l'air de draguer Lorenzo en plus cet abruti. Moi je m'en fous, je suis à fond dans le boulot. Je me rends compte tout à coup que c'est la première fois que je ne pense pas à Sofiane. Par contre je pense toujours un peu à Adam. Je me demande ce qu'il fait à Dubaï, est-ce qu'il a rencontré quelqu'un.

Une journée, mon groupe et le groupe de Lorenzo se rend vers une rivière pour faire du rafting. On a les enfants les plus grands avec nous et on passe une super journée. Puis on se baigne dans un lac l'après-midi. Lorenzo me taquine tout l'après-midi, s'amuse à me toucher, à me faire monter sur son dos, à me gicler, bref, un gamin. Il est bon délire, on rigole bien. Mais alors que tout se passe bien, lorsqu'on sort de l'eau, il me dit :

Lorenzo : Allez pti' reuf' depêche toi de sortir on va être en retard

Je m'immobilise aussi tôt. Jamais personne, en dehors de Sofiane, ne m'avais appelé comme cela. Je ne dis plus rien, il remarque aussitôt.

Lorenzo : J'ai dit ou fait quelque chose qui n'allait pas ?

Moi : Non tranquille, tout va bien

Lorenzo : Non je vois bien que quelque chose ne va pas.

J'allais lui expliquer mais flemme

Moi : Non je suis juste ... Fatigué

Lorenzo : Comme ça d'un coup ? Allez ce soir il y a la boum en plus, faut être en forme

Moi : Oui c'est vrai

On rentre au centre, on s'occupe des enfants, la douche, le repas tout ça. Les enfants se font super beaux pour la boum. C'est trop mignon. On fait de même. Nabil a tout donné, Lorenzo aussi en vrai. La soirée se passe très bien. A un moment donné, alors qu'on dansait avec Lorenzo, on sort parce qu'il avait envie de fumer. Moment confidence, on se raconte nos vies. Lui aussi à l'air d'avoir morflé. Il se penche alors pour m'embrasser, mais je lui mets un stop.

Moi : Désolé Lorenzo, j'essaye de prendre du temps pour moi.

Lorenzo : Ouais t'inquiète pas de problème, si besoin je suis là

La soirée se termine finalement, et je range un peu. Fatigué, je me dirige vers les dortoirs. En passant devant une pièce censée être fermée, j'entends des gémissements. J'ai peur que deux enfants du centre fassent quelque chose alors je me rapproche. Et là...

Il fallait que ce soit toiWhere stories live. Discover now