Douloureuse perte

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Oh super, je vais encore bien dormir moi tiens. Qu'est-ce qu'il va encore se passer avec Sofiane ?

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On ne ferme quasiment pas l'œil de la nuit avec Marina. Elle est tellement stressée, et moi aussi. Mais pas par son éventuel bébé, non non non, par mon Sofiane encore et toujours. Si ça se trouve je vais me pointer et il va m'envoyer péter. Bref on verra

Je suis donc complètement mort, et à 5h30 je laisse Marina dormir, et je vais chez Sofiane. En arrivant, Salma est déjà prête, me salue très vite fait et file charger ses affaires. Une amie va la poser à la gare. Sofiane ne bouge même pas de son lit, ni pour sa femme, ni pour me dire bonjour. Il dort encore lui ?

Salma : Oui tu as vu, il est vraiment mal on dirait

Moi : Ouais mais là c'est abusé. Tu es à 8 mois de grossesse, et lui il s'en tape comme ça ? C'est dégueulasse

Salma : T'occupes Antho', prends soin de lui, je prends soin de moi. Khadidja ma pote vient avec moi jusque dans le sud, je ne serai jamais seule t'inquiète.

Moi : Ok courage, appelle-moi si besoin

Salma me fait un gros câlin, et puis elle s'en va. Je vais me poser sur le canapé pour regarder la télé en attendant que Sofiane se réveille. Oh non et puis merde, je ne suis pas sa baby-sitter, je fonce dans sa chambre. J'ouvre la porte discrètement et je le vois dormir. Il a une jambe à moitié en dehors de sa couette, il est sur le ventre. Il est en boxer, toujours aussi sexy. Je n'avais jamais remarqué mais il a des fesses vraiment bien formées, rebondies et tout, classe ! Mais je n'oublie pas que je suis énervé de son attitude, j'attrape un coussin et je lui fracasse dessus.

Sofiane : Wesh tu fais quoi là putain de toi ?

Moi : La putain de moi ? Je réveille un bâtard en fait là

Sofiane : T'es sah ? Parle comme il faut parce que sinon

Moi : Parce que sinon quoi ? T'as vu comment tu te comportes ? Une vraie merde

Il me balance un coussin dans la gueule, je recule. Je le ramasse et je lui balance dessus. Ca part en guerre d'oreillers, on finit par rigoler. Il capitule, s'allonge sur le dos et me fait signe de le rejoindre.

(Bon ok Adam m'a saoulé. J'ai décidé que j'allais profiter de ma semaine avec Sofiane. J'ai bien dit profiter il va voir ce qu'il va voir l'autre bouffon). Donc je m'exécute et je vais profiter de la vie. Je profite donc de Sofiane. Je me couche, ma tête sur son torse.

Sofiane : Merci bro'

Moi : De quoi ?

Sofiane : De me faire rire

Moi : Ce n'était pas le but

Sofiane : Ah bon ? 

Moi : Sofiane sérieux ! Ta meuf s'en va, enceinte de 8 mois, tu ne l'accompagnes pas à la gare ! Tu ne te lèves même pas de ton lit pour l'aider !

Sofiane : Je suis malade, je ne vais pas bosser, j'ai appelé mon boss avant que t'arrives

Moi : T'étais pas malade y'a deux secondes !

Sofiane : C'est pas pareil

Moi : Mais t'es sérieux toi ! En plus ça veut dire qu'on va devoir passer la journée ensemble, j'ai pas fermé l'œil de la nuit (et je lui explique pour Marina).

Sofiane : Bah tu sais quoi, on met un film, tu te poses comme d'hab avec moi devant et si tu t'endors c'est pas grave.

Moi : Donc pour moi tu fais ça, mais rien pour ta femme ? T'es quel genre de mec ?

Sofiane : Un putain de gay sa mère

Ouch, je ne m'attendais absolument pas à cette réponse. Qu'il dénigre les gays c'est déjà pas correct, mais qu'il se dénigre comme ça, c'est rare de sa part

Moi : Sofiane ...

Sofiane : Ecoute laisse tomber. Je ne suis même plus attiré par les meufs, rien. Je n'ai pas envie de ma femme. Je ne suis pas monté comme les autres

Moi : Ne dis pas ça

Sofiane : J'ai envie d'être avec toi à chaque instant, et même quand je prends mes distances, c'est ma pigeonne de femme qui te ramène

Moi : Sofiane parle pas d'elle comme ça sérieux !

Sofiane : Pourquoi tu la défends ? C'est à cause d'elle qu'on ne peut pas être ensemble

Moi : Non je ne crois pas non, c'est ton choix, pas le sien. Tu ne peux pas assumer devant ta famille et la religion, ne l'accuse pas à ta place et ne lui en veux pas.

Il ne dit plus rien et réfléchit quelques minutes 

Sofiane : Putain, même la t'as raison. Je sais qu'elle est adorable en plus, mais quand je la vois, je prie pour que tu sois à ta place.

Il commence à me serrer dans ses bras, puis m'embrasse. Un joli baiser d'amoureux. Je me cale contre lui et on met un film. Je m'endors en quelques minutes. Quand je me réveille, le petit déjeuner est là, Sofiane me caresse les cheveux et me sourit. Combien de fois ai-je rêvé de ça sérieusement ?

Sofiane : Bon appétit pti't ange

Moi : Merci grand reuf'

Sofiane : Au fait Marina t'a appelé, j'ai répondu pour pas que ça te réveille, j'ai dit que tu dormais, elle avait l'air excitée

Moi : Quoi ??? Vite mon téléphone, passe-le moi. J'appelle Marina

Marina : Allô ?

Moi : Alors ?

Marina : C'est bon fausse alerte !

Moi : Ouf !!! Enfin, j'espère que tu es satisfaite ?

Marina : Oui carrément. J'avais pas envie d'être comme les autres crasseuses ou cassos qui ont un bébé à cet âge

Moi : Euh t'es sérieuse là ?

Marina : Bah ouais attends, à notre époque tomber enceinte comme ça à cet âge, faut être vraiment conne.

Moi : Marina putain

Marina : Mais quoi ? Ecarter les cuisses et se faire engrosser comme une dinde à notre âge, je suis désolé mais ça craint. T'as jamais remarqué que c'est que des teubées à qui ça arrive ?

Moi : Mais ferme ta gueule toi, ma sœur n'est pas comme ça tu délires

Marina : T'énerves pas je donne mon avis c'est tout, je parlais pas de ta sœur

Moi : Elle est tombée enceinte jeune ok, mais ça fait pas d'elle ou des autres des connes ?

Marina : Bah elle l'a bien cherché alors

Moi : HAAAN je rêve. Vas-y viens plus me parler en fait, pétasse

Marina : Ferme-là toi aussi à t'énerver pour rien, bouffon

Je lui raccroche au nez. Elle est pas bien celle-là, je n'aurais jamais cru ça de ma Marina. Putain mais quelle salope de dire ça je rêve. J'hallucine, mais sérieux. Quelques heures plus tard, je reçois 2 appels de Bilal auxquels je ne réponds pas, et deux sms, chargés d'insulte. Bon, il n'avait pas le choix de choisir son camp lui. Bref, je perds deux amis dans la bataille, super. 

Il fallait que ce soit toiWhere stories live. Discover now