Chapitre 25

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J'entre avec papa dans les studios pour l'émission qui est à une heure de chez nous. Je n'avais pas le droit de venir avec mes sœurs, alors je suis seule avec papa.

Le parquet est en bois lisse avec quelques trous par-ci par-là, des rideaux noirs tombent en cascade à l'arrière du studio et des spots de lumière sont accrochés à des barres de fer en haut. Pour un studio, c'est un studio. Des chaises traînent un peut partout et le centre est basé en hauteur, c'est à dire, une marche au dessus. Dessus, une grande table ronde coupée en deux avec des petits micros y sont posés.

Je frissonne en voyant tout ça. Quand je pense que je vais m'installer à l'une de ses tables et parler dans l'un des petits micros de Mr Only et de son attaque.

Papa et moi avançons lentement, observant le contour. Mr Trembay n'est nul part en vue, mais cinq enfants discutent entre eux. Ils tournent leur regard vers moi et je me fige comme un glaçon. Ce sont sans doute eux dont parlait Mr Trembay quand il parlait de l'émission. L'un d'eux, un grand brun aux yeux d'un bleu glacé s'avance vers moi et tend son bras.

- Éric, dit-il simplement.

Je déglutis.

- Je fais partie de l'émission, ajoute-t-il.

Je lui rends l'appareil en serrant sa main et en la secouant un peut.

- Cébren, finis-je par dire.

- Bienvenue Cébren, m'accueille une jeune fille à peine plus âgée que moi. Je suis Clémence.

- Dites, c'est pas la fille d'il y a deux ans qui est passée à la radio ? lance un autre garçon, roux.

- Mais si ! s'exclame Clémence en s'approchant de moi. La petite fille formidable qui a réussit à parler devant des présidents !

Elle vient me serrer la main en retour.

- Quel courage !

- Pardon, bégayé-je, mais je ne vois pas de quoi vous parlez quand vous dites « courage »...

Le roux qui était resté assis sur sa chaise me dévisage durement.

- On t'as tous admiré, tu sais, marmonne-t-il comme pour lui-même.

- Oui ! complète Clémence quand je fronce les sourcils. Tu es presque notre idole. Nous voulions tous avoir la chance de faire ça mais, malheureusement, on ne l'a pas eue.

- C'est vrai, enchaîne une fille qui ressemble étrangement à une autre -sans doute parce qu'elle sont sœurs?- , nous t'admirons. Nous faisons partie du gouvernement des « ados » en quelques sortes mais toi, tu es la plus jeune.

- Sans compter ton copain, ajoute sa sœur.

- Mon copain ?

- On sait tout, dit-elle en s'approchant de moi. Moi, c'est Sarah et voici ma sœur jumelle, Mathilde, dit-elle en désignant la fille qui l m'a expliqué qu'ils faisaient partis du gouvernement des ados.

Je comprends maintenant pourquoi je les trouvait si proches. Elles ont la même chevelure brunes et des yeux d'un vert pétants.

- Je vois que tu sera bien, me murmure papa à l'oreille. Je dois te laisser, je n'ai pas le droit de vous regarder.

Il me dépose un bisous sur le front et s'en va, un petit sourire aux lèvres. Quand il ouvre la porte pour sortir, Bruno en jaillit en me cherchant du regard.

- Bruno, ici ! l'appelé-je.

Son regard s'illumine en me voyant et d'un geste rapide s'avance vers moi. Le petit groupe d'adolescents font leurs présentations, mais seul le roux n'en ai guère enchanté.

- Ils sont grands, marmonne Bruno.

- Oui, soufflé-je.

- Allez, quoi, s'énerve Mathilde. Désolée de son dérangement, mais Paul est un peut...

- Un peut ? Vas-y, dit pour voir ! s'agace le dénommé Paule -le roux- en se levant de sa chaise.

- Calme-toi, gronde Éric en l'obligeant à se rasseoir.

Paul grogne mais se rassoit sans bagarre. Je soupir et nous discutons un bon quart-d'heure. J'apprends que Bruno et moi ne sommes pas les seuls a avoir été dupé par Mr Only. Les autres l'avaient écouté, comme moi. Pourtant, eux ne faisaient pas de missions mais d'autre choses : Éric et Clémence apprenaient le tir au pistolet, Mathilde et Sophie espionnaient le gouvernement pour en savoir plus mais ont été recrutées en se faisant prendre. Quant à Paul, il ne dit rien. Il n'avait pas l'air enchanté d'être ici.

- Donc nous ne sommes pas les seuls ? s'étonne Bruno.

- Et non... soupir Mathilde. Et c'est pour ça que nous sommes recrutés !

- Pour nous venger ! s'écrie Clémence dans un cri de guerre.

- Il n'y aura pas de vengeance.

Mr Trembay descendait paisiblement les escaliers en colimaçon que je n'avais vu sur la droite du studio. Son air impassible me rappelle celui de Ysandre. Je regrette soudain ne pas pouvoir passer du temps avec elle.

- Nous sommes ici pour qu'aucune guerre n'entre en jeu, continue-t-il. Et si nous continuons à bavarder comme ça, nous n'y arriverons jamais. Je veux que vous fassiez votre discours en deux heures.

Personne ne bougeait, attendant d'autres instructions. Mr Trembay s'approche de nous, s'arrête et s'écrie :

- Aller !

Mathilde est la première à réagir en se dirigeant vers un tas de feuille non loin de Bruno qui était resté assis. Je me mets moi aussi au travail en m'installant sur la scène et réfléchis à ce que je pourrais dire...


Chapitre plus court que d'habitude, désolée ! ^^' au moins, j'espère qu'il vous aura plus. A mais c'est pas finit hein ? hihi! Les autres risques d'être moins intéressants (enfin, j'espère qu'ils le seront quand même) et les vérités de tardent pas.... 

bonne continuation de lecture ;) Léo

Les HooperOù les histoires vivent. Découvrez maintenant