Chapitre 32

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Je regarde intensément Hope de haut, le regard contraint. Je viens de lui révéler quelque chose qui a l'air de le perturbé vu son regard empli de peur. Il a l'air d'avoir déjà vu cette voiture blanche. Je soupir en enlevant mon regard de son crâne et soupir :

- Il faut que tu me le dises.

- De quoi parles-tu ?

- De l'accident ! Tu...

- Cébren ! m'interromps une voix qui ne m'aie pas inconnue.

Sans hésiter, je tourne la tête vers le son de la voix. Au loin, une petite tache qui court vers moi en s'agrandissant petit à petit. Cette tache est Ysandre. Je me détend un peut en voyant une tête que je connais.

- Ysandre ! m'écriai-je une fois dans ses bras.

- Tout va bien, je suis là... me chuchote-t-elle en renforçant l'étreinte.

- Comment m'as-tu trouvé ?

Elle me desserre, les yeux enflés. Elle a l'air épuisée soit à force d'avoir pleuré, soit de ne pas avoir dormi.  La guerre chez moi a dû faire des morts.

- Quand nous avons appris que tu ne nous suivait pas, commence Ysandre, on a paniqué. On a cru que tu t'étais faite enlevée par les français.

- C'est le cas, lâché-je.

- Je sais. Mais la guerre est finie. 22 heures ce sont écroulées depuis que tu as disparu et que la guerre est finie. J'ai finis par comprendre que tu n'étais plus là-bas alors je suis venue te chercher ici. Je n'avais aucun doute là-dessus.

Je souris, contente que la guerre soie finie.

- On va rentrer ? demandé-je.

- Oui. Merci Hope.

- Tu n'as pas à me remercier, murmure Hope avec tendresse.

- Si. Tu as pris soin d'elle, insiste-t-elle. Merci beaucoup.

Il agite les oreilles en guise d'agacement. Grognon celui-là. Je regarde Ysandre qui me fait signe qu'on s'en va. J'acquiesce et marche à ses côtés lorsque quelque chose me retient. Je ne peux pas partir avant de dire au revoir à Hope. Je fais donc volte-face et cours me jeter sur Hope pour le serrer contre moi. Même s'il n'est pas tout doux comme un vrai chien, sa peau est lisse est ses veines ne me font rien.

Il gémit un instant face à ce contact si tendre et finit par poser la tête sur mon épaule.

- Au revoir... dis-je.

- On se reverra, ne t'en fais pas.

Je pleure un peut avant de le desserrer et de suivre Ysandre. J'agite la main en guise d'au revoir.

En marche elle me dit :

- Il faudrait peut-être que Blanche te parle.

- Comment ça ? m'étonnai-je.

- Il faut lui dire la vérité.

- Tu es folle ?! Je ne veux pas qu'elle l'apprenne.

- Cébren, tu ne pourras plus garder ton secret bien longtemps.

Je songe à ce qu'elle me dit. Nous sommes quatre sœurs, les deux autres ont le droit de savoir.  Nous marchons un long moment avant que le monde autour de moi disparaît petit à petit tel un tourbillon.


##

Je me retrouve dans les bras de papa qui est assis sur le camion militaire français. Au début je vois flou face à ce changement mais j'arrive vite à voir les petits yeux de papa me fixant de la tête aux pieds.

Les HooperWhere stories live. Discover now