Chapitre 30

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Je cours avec mal dans les rues étroites, à la recherche de Hope. Je hurlai son nom, l'appelait, le suppliait, en vain. Les rues se ressemblaient toutes et j'arrive à peine à savoir où se trouve le feu à présent. Essoufflée, je m'arrête pour m'appuyer contre le mur et m'assois. Que faire ?

Un bruit attire mon attention et lorsque je relève les yeux, un monstre se trouve devant moi. Sa tête ne ressemble en rien aux têtes humaines et ses mains portes de longues griffes pointues au bout, et ses jambes partent en cacahuète.Je me lève lentement, le plus doucement possible pour ne pas l'effrayer. Je reste un instant devant lui, une main devant. Puis,sans prévenir, je plonge sous ses jambes, me relève comme une furie et cours sans m'arrêter, les cheveux se baladant dans mon dos. Aussi vive que je le pouvais, je tourne à gauche, puis à droite, puis à gauche et m'engage enfin sur la grand route. Je soupir de soulagement en ne voyant aucun monstre mais panique en voyant le pont au loin exploser et se casser sous une explosion de débris. Au dessus, une machine volante larguant des bombes de-ci de-là. C'est un monstre !Je le perçois de plus près en m'approchant un peut. Il ressemble à une immense libellule mais avec une trombe de moustique et des yeux plus gros que la tête. Ses pattes géantes sont le support de petites bombes. Cette libellule-moustique est géant. Je m'affole en le voyant s'approcher de moi, les yeux luisants.

Je cours en entendant les explosions derrière moi. Il essaye de me toucher ! Je cours à n'en plus finir. Lorsque une explosion atterrit juste à côté de moi, je plonge sous une voiture encore vivante. Que Dieu soit loué ! Mais ce fut de courte durée. La voiture se retourne me laissant à découvert. Je fais courageusement face à la bête et sans m'y attendre, quelque chose se place devant moi. Je veux dire, Hope fait enfin son apparition.

Je ne bouge pas, figée. Une bouffée d'affection monte en moi.

Hope aboie des choses que je comprends.

- Arrêtez, elle est de notre côté, dit-il.

- Ah oui ? ricane la libellule. Qu'est ce qui vous fais croire ça ?

- Je l'ai entraîné. Tu ne peux pas le nier, à chaque réunion, je ne faisais que parler d'elle.

- Excusez-moi, maître, soupir l'abeille.


- Y a intérêt.

La libellule s'incline faiblement en me laissant un regard noir puis s'envole au loin. Je n'arrive pas à croire que je viens de comprendre toutes ses paroles qu'ils se sont échangées.

Il me fait signe de tête pour me dire qu'on descend du pont avant qu'on ne tombe avec. J'acquiesce sans protester et le suis.

- Tu peux m'expliquer ça ? m'énervai-je sans pouvoir tenir plus longtemps.

- La destruction ? me demande-t-il l'air innocent.

- Ne fait pas cette tête. Je parle de la conversation.

- Tu... Tu nous a compris ?!

Je dis oui de la tête. Il a l'air tout aussi déséquilibré que moi. Il termine de descendre les marches avant de se mettre à courir. Je le suis sans comprendre pourquoi. Et comme si il lisait dans mes pensées, il me dit :

- Ils ne vont pas mettre de temps avant de comprendre que tu n'es pas censée être là. Tu dois te cacher.

- Ah oui ? Alors pourquoi m'avoir fait venir ici ?

Il tourne dans un coin de rue et m'entraîne dans un trou d'un mur.

- Tu as ta place ici, me répond-il après un long silence.

- Ma place ? rétorqué-je. Ma place ?! Tu crois que c'est mon monde ici ? Tu crois que je vais réussir à sauver tout le monde ?!

Là, je crois que j'y suis allée un peut trop loin. Il baisse et la tête, et les oreilles comme vexé.Je me pince les lèvres et tourne la tête pour changer de regard.

Mais je ne réussi qu'à me mettre en colère en voyant le paysage dévasté. Je reporte mon regard au sien.

- Qu'est ce que tu ferais toi, si ton monde à toi était en danger mais qu'on t'appelait ailleurs ?

- Je...

Il n'ose pas dire ce qu'il pense. Enfin, c'est ce que je crois. Ou alors, je lui ai posé unecolle.

- Tu m'arrache à mon monde pour que je vienne sauver le tiens ? m'impatientai-je. Qu'attends-tu de moi exactement ?

- TU AS LE DROIT DE VIVRE ICI, C'EST CHEZ TOI ET TU AS LE DROIT DE SAUVER TON PROPRE MONDE ! rugis-t-il.

- Mais...

Ce n'est pas mon monde...aurai-je aimé dire.

Son air commence à me faire peur. Ses yeux sont devenus rouges et ses veines ressortent.Pourtant, ce n'est pas se sentiment que j'ai. Je ressens de la pitié,et j'en prends pitié. Mais pourquoi ? J'aurai pu lui montrer que j'avais peur en me mettant à pleurer ou à reculer d'un pas.Pourtant, je ne le fais pas. Je reste immobile à le regarder s'énerver avec force. Je le tapote à l'épaule.

- C'est pas grave tu sais... Chacun ses méthodes...

- Tu ne sais pas à quel point j'aimerai te le dire... me répond-il plus triste qu'auparavant.

- Qu'est ce que tu veux dire ?

- Rien. Tu es le poids de la balance. Il faut trouver le moyen de nous sauver maintenant.

- Tu as moi, comme tu as dit.

Il relève la tête et jamais je n'avais pu voir un air aussi doux en lui. Serai-je en train de le prendre comme mon chien adoptif ?!Ressaisie-toi. N'oublie pas les horreurs qu'il t'as fait subir. Non je ne l'es oublies pas. Mais c'est sûrement pour une bonne raison.

Me voilà prête à le défendre maintenant...

- Alors allons-y, dit-il plus gaiement.

- Où ça ?

- Je ne sais pas... Allons affronter le monde...

##

Jamais je n'aurai vu plus d'horreur dans ma vie. Jamais. Tout ce que je venais de voir était juste... Horrible. Pas dans le sens où tout se détruisait. Dans le sens où quand on regarde les monstres, on se dit : mais qu'est ce qu'ils font là ? Tous ses personnages à en hurler de peur... Mais moi, j'ai l'habitude maintenant. C'est pas comme si j'avais eu des accidents de voiture...

Accident de voiture...

La voiture blanche...

Le point commun ! La voiture blanche à toujours essayer de nous tuer. De me tuer. Mais qui était-ce ? Je commence à prendre conscience des points sur certaines choses que je n'avais pas vues.

Comme le fait que les monstres ont tous une histoire avant d' e ressembler à ce qu'ils sont maintenant. Je me souviens quand Hope m'a raconté que Charlie avait eu un accident de voiture et que c'en était la cause de son visage défiguré. Mais j'y songe... Peut-être que c'était aussi la voiture blanche qui avait réussie à tuer Charlie !

Un protecteur d'ondes à la main, un pistolet de l'autre, je me bats, seule, au milieu de tousses monstres. Ils ont réussis à me démasquer, mais Hope est allé se cacher. Je ne lui en veut pas, je crois que j'aurai fait la même chose.

Le protecteur d'onde m'aide à éloigner touts ses monstres et éviter qu'ils me donnent leur venin ou je ne sais quoi. Le pistolet me sert juste à les endormir quarante-huit heures, pas les tuer. Hope a insisté pour que je ne les tues pas. Après tout, ce sont « ses amis ».

Depuis le début de cette bataille, je me dis : mais quand est-ce que ça finira ?

Les HooperWhere stories live. Discover now